Je marche depuis deux bonnes heures maintenant, mes pieds me font mal, mes chaussures ne sont pas adaptées, je soupire en remontant mon sac trop lourd, j'ai pu prendre avec moi quelques fournitures de la ville. Des boites de conserves, des bouteilles d'eau, quelques snacks pour le moral, et une carte de la région. Je piétine des pages de journal sur le sol oublié depuis longtemps. L'encre s'efface du au mauvais temps fréquent de Normandie, seuls les images sont encore visibles. Cependant je n'oublie pas les gros titres "Paris est tombé" ou encore "La fin est proche ?" La vue de la tour Eiffel en flamme couché à l'horizontal sur le sol ne m'évoque plus rien désormais. Je me souviens de mon cœur qui se serre en regardant la télévision auprès de ma famille un soir comme un autre, mon téléphone fermement serré dans le creux de ma paume, mes amis m'envoyant des messages de rendez-vous. Malgré les bips sonores incessant mes yeux ne quitté pas l'écran, regardant comme hypnotisé les flammes, les hélicoptères et la population paniqué par l'arrivée des forces de l'ordre. Cela faisais déjà plusieurs mois que nous y étions préparer inconsciemment. Un virus nouveau avait fait son apparition au quatre coins du monde, d'abord les pays sous-développé puis quelques rare cas dans nos pays, avant de commencer à se généraliser, créant la paranoïa auprès de nos voisins et de nos famille.
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