JUNGKOOK...

Chapitre 16

-Caches moi tout cet attirail, veux tu ?

Il éclate de rire.

-Comme tu voudras.

Il pose ses lunettes sur sa serviette et plonge. Loin d'être discrète je le regarde refaire surface, jetant ses cheveux en arrière.

-Viens plus proche. Je peux pas te voir d'ici, y'a trop de soleil !

-C'est le but !

-Je dois vraiment venir te chercher ?

-Tu n'oserai pas.

-Deux fois que tu me sous – estimes Loïs, je vais finir par être vexé.

-Deux fois où j'ai eu raison vraisemblablement.

Nous sommes en train de faire allusion à la fois où il est venu devant ma porte, tard le soir. Il ne l'avait pas franchis. Je le vois soupirer, sortir de l'eau et remonter le rocher. Je me lève prestement lui criant de ne pas approcher.

-T'en as envie, lance t – il.

-Pas du tout !

-Alors pourquoi tu ris ?

Je lui montre mon majeur, retenant mon sourire le mieux que je peux, mais ça ne change rien au fait, il arrive à grand pas.

-N'essayes même pas ! Jungkook !

Avant qu'il ne m'attrape je saute à l'eau en criant. L'instant d'après il plonge. Je me débats comme je peux contre ma jupe que je n'avais pas retiré.

-Laisses moi t'aider.

Je cède, le laissant retirer ma jupe encombrante. Ses mains effleurent ma peau quand il la déboutonne. Je le regarde, abasourdie par son pouvoir. Je la retire, il la met en boule et la lance sur le rocher. Elle retombe, frappant l'eau. Jungkook éclate de rire et va la chercher, retentant de la lancer. En vain. Je l'observe faire, presque émue par cette délicate scène. Il est heureux. Là. Avec moi. Sans le contrôler je m'avance vers lui, l'eau m'arrivant sous les seins. Il lance la jupe, elle atterrit sur le rocher, je l'enlace. Ma tête contre son dos je ferme les yeux. J' hume son odeur qui a le don de réveiller mes sens. Sentant qu'il veut se retourner je le serre plus fort.

-Non. Restons comme ça un instant. Je ne veux pas que tu me vois.

Ses épaules se relâchent, il prend mes mains dans les siennes, embrasse mes doigts.

-Tu ne te souviens pas de ça ? Demande t – il

-De quoi ?

-Ça, fait – il en continuant d'embrasser mes doigts.

-Non...qu'ai – je fais d'autre ?

Je le laisse se tourner vers moi. Il prend ma main et la guide sur son épaule, me prenant dans ses bras.

-Tu m'as enlacé, comme ça.

Je le serre plus fort contre moi. Bouleversée.

-Qu'ai – je fais d'autre ?

-Je ne ferai pas le reste...

-Est ce qu'on s'est embrassé ?

Silence.

-Non, Loïs.

Je suis soulagée alors que je devrais me sentir coupable.

-Pourquoi tu ne veux pas faire le reste ?

-C'est trop tôt.

-Mais nous l'avons déjà fait..non ?

-Oui mais l'alcool nous a aidé. Je ne veux pas t'obliger à quoi que ce soit.

Je m'écarte légèrement, voulant voir son visage. Il baisse ses yeux sur moi, me sourit légèrement, passe ses belles mains sur mes joues, replace mes cheveux, m'admire. Je pourrai pleurer. Je meurs d'envie de l'embrasser...mais nous sommes en plein jour...les baisers en journée sont parfaitement différent de ceux de nuit. Ils sont plus intimes. Nous demandant plus de courage. Je m'approche. Il passe ses doigts sur ma joue, ma mâchoire, je m'approche encore.

-Je n'en ai pas le courage...désolée.

-Ne t'excuses pas.

-Peut – être que si tu le fais à ma place...je t'accepterai, murmurai – je.

Il se penche en avant, embrasse mon front et me répond :

-Je veux que ça vienne de toi. Prends ton temps.

-Et si je n'y arrive jamais ?

-Alors ça n'arrivera pas. Ce n'est pas grave.

Je lui souris, prend sa main dans la mienne, l'embrasse, la pose sur ma joue, ferme les yeux, l'embrasse de nouveau. Je suis frigorifiée.

-On devrait aller se sécher.

-Mmh.

Il s'écarte, me laissant incomplète. Il commence à sortir de l'eau mais une force invisible me pousse à sa rencontre. J'attrape sa main, le tourne vers moi et l'embrasse. Il me rend mon baiser dans la seconde. Mes lèvres goûtent enfin les siennes. Encore...encore...encore. Je l'enlace aussi fort que je peux. Comme si j'avais peur qu'il s'évapore.

-Embrasses moi encore...le suppliais – je.

Il plaque une nouvelle fois ses lèvres au miennes, sa main agrippée à ma nuque. C'est brutal, sensuel, je pourrais m'effondrer. Comme s'il comprenait mon corps, il me retient d'un bras puissant dans mon dos. Je perds mes mains dans ses cheveux, des sensations que je semble retrouver. Pourquoi ai – je tant envie de pleurer ? Je me retiens. Nous nous écartons, a bout de souffle. Chastement il dépose un doux baiser sur mes lèvres et prend ma main.

-Viens.

Je le suis, comprenant que mon corps obéira toujours au sien.

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xoxo votre conteuse d'histoire.