Aubépine (Harry Potter x OC)

Chapitre 2

-Serais-tu jaloux ?

Lucius gronda comme un fauve et répondit, resserrant la poigne sur sa canne:

-Cet impertinent mériterait que je le renvoie de Poudlard avant même d'y avoir mis les pieds.

-Moi je suis pour, intervint Cassiope qui était redevenue sérieuse, la Défense contre les Forces du Mal va être une matière catastrophique avec un professeur pareil !

-Il a été recommandé par Dumbledore lui-même, pour une raison que j'ignore. Et comme le conseil d'administration obéit à ce vieux fou...

-Pour une fois que tes magouilles pourraient être utiles... marmonna la jeune sorcière.

Après une heure interminable au cours de laquelle Lockhart continuait à raconter ses exploits en signant les livres nécessaires à sa matière, il finit enfin par quitter le manoir Malfoy, en des salutations ridiculement longues et fastidieuses:

-Une nouvelle fois, un grand merci à vous, Madame Malfoy, pour ce délicieux repas en votre compagnie, quant à vous, Monsieur Malfoy, n'hésitez pas à parler de moi au Ministre s'il cherche une personnalité importante à décorer, assurémment je représente une image glorieuse de la communauté sorcière ! Au revoir, jeunes Malfoy, et rendez-vous à l'école, j'ai hâte de vous apprendre à vaincre les forces des ténèbres, peut-être serez-vous aussi forts que moi... non, je ne peux faire de supposition aussi absurde, nul n'a vécu autant de combats et d'aventures que moi, mais vous êtes des apprentis prometteurs ! Au revoir, au revoir famille Malfoy, et n'hésitez pas à acheter mes livres !

Une fois qu'il fut enfin parti, les jumeaux et leurs parents purent enfin respirer, Draco s'exclamant, agacé:

-S'il était resté une minute de plus, j'aurais sorti ma baguette !

-Ce type est pire qu'un Focifère. Renchérit Cassiope en prenant Merlin dans ses bras.

-Je dois avouer qu'il est épuisant... ajouta Narcissa en se massant la tempe.

La fin de l'après-midi se déroula dans le calme et la tranquillité. Au dîner, Lucius annonça aux jumeaux qu'ils les emmèneraient faire leurs achats au Chemin de Traverse le lendemain, après un détour chez Barjow et Beurk, pour le plus grand déplaisir de Cassiope, qui ne manqua pas de lâcher un commentaire:

-Comment tu peux encore te rendre dans cette boutique miteuse ? Je parie que la moitié de ce qu'ils vendent est illégal.

-Les affaires sont les affaires, Cassiope. Répondit sèchement son père. Mêle-toi de ce qui te regarde.

La fillette obéit et resta silencieuse jusqu'à la fin du repas. Alors que la nuit était tombée et qu'elle revenait des cuisines, un verre de lait à la main, offert généreusement par Dobby, elle s'arrêta devant un des nombreux salons du Manoir en entendant ses parents converser: 

-Tu sais que je n'aime pas que tu ailles dans l'Allée des Embrumes, Lucius. Alors emmenez les petits... 

-Ce ne sont plus des chérubins, Narcissa, tôt ou tard, eux aussi devront faire affaire avec des personnes plus ou moins fréquentables.

-Comme ton cher Avery ? Siffla la matriarche.

-Narcissa...

-Je suis inquiète, Lucius. Si jamais les gens du Ministère découvrait ta collection, ou ta dernière acquisition, ce drôle de paquet, celui avec le ruban vert...

Cassiope se tendit en comprenant que sa mère parlait du paquet qu'elle avait dû voler dans le bureau du professeur MacGonagall, l'année dernière. Un souvenir très désagréable...

-Ne t'en fais pas, ma colombe, je me débarasserai de son contenu demain.

La petite blonde put entendre sa mère se radoucir et même plaisanter:

-J'ai cru comprendre que tu n'avais pas apprécier la conduite de ce Lockhart à mon égard... ai-je tort ?

-Tss, ce n'est qu'un beau-parleur ridicule.

-Et il ne t'arrive pas à la cheville, mon cher et tendre époux...

Grimaçant en les entendant s'embrasser, Cassiope partit se coucher, tout de même interloquée par la conversation qu'elle venait d'entendre : son père allait se servir de ce qui avait dans le paquet, mais pourquoi ? Qu'est-ce qui était emballé dans ce papier kraft ? L'objet avait les dimensions d'un livre ou d'un carnet et... c'est tout ce qu'elle savait.

Bah, sans doute allait-il le vendre, comme le reste de sa collection. Ce n'est pas comme s'il allait laisser un objet dangereux tomber entre les mains de n'importe qui.

C'est donc confiante qu'elle s'endormit, ayant hâte d'être au lendemain pour retrouver ses amis au Chemin de Traverse.