L'objet de la science

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I. Contemplation incertaine


La pensée de se reposer, voguant dans l'éternité.

Contempler la lumière et se laisser guider par la pensée.

Il est arrivé le moment de se poser, et de contempler.

Les lumières convoitant à la réflexion et la sagesse,

Allongé sur la table, illuminé par les néons,

Le pronostic vital est enclenché.

Le médecin comprend, il reste à mes côtés.

L'objet aura suffi à le rassurer.

« Ce n'est rien. Je le savais. »

L'espoir était atteint, malgré les doutes du médecin.

Il a contribué au progrès de la science.

L'opération fut vaine, ils ont réussi.

Cela fut utile, il a bien fait de passer par ce cap.

Pour mieux se relever.

Il faut tomber,

Il a douté, mais finit par réaliser le progrès.

Le médecin tremblait, mais il était presque soulagé.

Pas une seule seconde, il se serait permis d'abandonner.

Il l'avait annoncé « Jusqu'au bout, on y croit ... »

Le médecin a bien fait de ne pas la laisser l'emparer.

Est-ce qu'elle vous parle la Douleur ?

C'est une grande alliée avec laquelle on peut s'identifier.

Elle pointe le bout de son nez,

Elle attire tout le monde, tout le temps.

Et ça, ça fait mal.

Les autres positivent, rassurent, soutiennent et compatissent.

Faut-il se sentir coupable ?

Il est normal que les proches s'inquiètent.

Mais ma plus grande tristesse est ce qui suit.

J'ai peur et c'est normal,

J'y suis arrivé à ce stade tant redouté.

J'avais évalué les risques, il le fallait.

En étant sur cette table je savais ce qu'il pouvait se passer.

Le médecin lève les mains.

Il a retiré cette chose qui m'avait envahi, enfin,

L'opération fut délicate, la moindre erreur pouvait être fatale.

Trop tard pour y songer.

Cela allait se terminer pour moi, pour eux.

Fini la souffrance, enfin les médecins m'avaient libérés.

Je pourrai enfin y rentrer, là je me sentirai mieux,

Vers les lumières de ma libération : ma maison.

Ma famille, je vais les guider comme ils m'ont soutenu.

Maintenant c'est à moi d'assumer ce rôle.

Je vais être leur protecteur.

Peu importe où je suis à l'avenir.

Cela fait du bien.

Je me suis mis à penser,

Au moment où le médecin a posé les mains sur son scalpel.

Je savais que tout allait se terminer d'une façon poétique,

Je serai heureux à partir de maintenant.

Et c'est bien mieux comme ça.

Mes proches s'arrêteront de souffrir.

Car je resterai à leurs côtés quoi qu'il arrive.

Je ne voulais pas leur dire au revoir,

C'était impensable, mais je ne le voulais pas.

Sont-ils fiers que j'aie réussi toutes ces épreuves et que je retrouve le sourire ?

Je veux dire, ma famille,

Que pense t-il de moi ?

C'est à eux que je pensais.

Juste avant que je n'entre dans la salle,

« Oui, je vais pour le mieux, merci. »

Meilleur façon de répondre à ses interrogations ?

Le médecin avait peur, et c'est normal.

C'est ce qu'il se disait.

Dans quelques minutes, ce sera enfin fini.

C'est ça l'objectif.

A Faire progresser la science par mon problème.

Je pense que cette opération va contribuer à cela,

Dieu soit loué, tout ça arrive à son terme.

Je soupire de soulagement.

L'enjeu était simple.

Sur le plan médical et scientifique.

Il fallait faire de mon cas unique une véritable prouesse.

Dans le cadre de cette opération,

Je suis l'objet de la science,

Enfin, je vais sortir du joug de cette souffrance perpétuelle.

Et je peux de nouveau respirer.

Elle servira dans le futur à pouvoir en sauver d'autre.

Comme moi.


II. Regard d'un autre monde


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L'objet de la scienceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant