Chapitre 18

Depuis le début
                                    

Je ris un peu mais lui est très sérieux au sujet de mes ronflements. Toujours le même ton autoritaire et cette dominance naturelle. Il se comporte comme ça avec tout le monde. J'ai hâte de voir comment ça va se dérouler avec sa famille. Car j'ai pu remarquer qu'il est très attentif à pleins de petits détails et plutôt attentionné. Il n'allait pas débarquer avec un bouquet de fleurs, mais quand j'ai été refusé par toutes les entreprises auprès desquelles j'ai postulé il m'a simplement acheté indien. Je ne sais pas comment il à su quel plat était mon préféré mais j'étais très heureux. Il m'avait cuisiné des lasagnes, qui étaient délicieuses. Et là il m'a pris un oreiller pour que je puisse dormir durant le trajet.

Et c'est que je fis. Je me suis endormi en me laissant aller au ronronnement de la voiture. Je me fais réveiller par une main que je connais et qui me fait immédiatement sourire. En ouvrant les yeux je remarque qu'il fait déjà jour et mon maître me sourit.

«  Bien dormis mon loup ?

- Oui, j'ai pu rattraper mon manque de sommeil »

Pris par un élan de je ne sais quoi, je prends sa main et sort de la voiture pour venir embrasser sa joue. Il caresse ma hanche et m'embrasse en retour sur la joue. Nous n'avons encore jamais échangé de baisé, peut-être justement parce que nous ne sommes pas un couple. Il veut certainement garder cette distance.

« Mais c'était un bon manque de sommeil non ?

- Oui plutôt.

- Plutôt ? Ce n'est pas ce que tu criais hier soir. »

Je rougis et avance vers le magasin. Après avoir fermé la voiture, il me suit en souriant, il me met l'écharpe achetée par Gabriel autour du cou et avance tranquillement. J'aurais  pensé qu'il allait m'interdire de la mettre, mais non. Devant la machine automatique j'hésite entre un thé et un café. Benoît a son café en main et caresse mon cou.

«  Si tu veux il y a des jus d'orange sinon. Il y en aura aussi chez mes parents. C'est juste histoire de patienter un peu. »  Je me décide à prendre un chocolat chaud quand j'entends une remarque derrière moi :

«  Bon... Ils vont se bouger le cul les pd. »

Je ne me préoccupe même pas de l'insulte mais simplement du fait que Benoît ait arrêté de me caresser la nuque. Il me tend son café que je prends en commençant à bégayé. Putain ! Il faut que je bégaye à ce moment-là. Je n'ai jamais eu de problème à m'exprimer même sous pression durant une réunion ou même en parlant à Benoît pour lui tenir tête.Mais là je ne sais pas pourquoi mais je sais que j'ai raison de m'inquiéter. Même si l'on est en public, il ne se retiendra pas.

« Je penses avoir mal entendu

- Il veut que je répète la tafiole ? »

Après un soupir je regarde mon dominant et remarque le coup de poing qu'il lui met au visage. L'autre ne se laisse pas faire et va pour lui mettre un coup au ventre, cependant il n'est visiblement pas métamorphe.

«  Benoît ! Non ! Pas de bagarre, on va être en retard sinon.

- Il t'a insulté.

- Tu ne pouvais pas juste ignorer ? Et il t'a insulté aussi par ailleurs. Laisse tomber je n'ai pas envie de faire un scandale. »

One night to Play - BenoîtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant