Doflamingo X Male OC [lemon] (Alt)

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Doflamingo ne savait pas totalement comment prendre cette dernière information que Caleb venait de souffler à demi-mot. Le blond créait donc une sensation de peur chez son cadet. Alors que celui-ci était tout de même un soldat qui avait résisté plus que vaillamment à ses stratagèmes. Il était celui tenu en échec et pourtant, tout autant que lui, son adversaire n'était pas tout à fait tranquille en sa présence, ce qui donna un bref rayon d'espoir au roi de Dressrosa. Même si ce sentiment avait disparu de sa poitrine et de son être il y a déjà des décennies. 

- Tu penses donc être en danger quand tu te retrouves en face de moi. Je suppose que ça a du sens. Déclara Doflamingo d'un ton monocorde d'où transparaissait des émotions très différentes et indéchiffrables. 

Une réponse n'était peut-être pas requise pour son propre bien, mais Caleb ne put s'empêcher de laisser échapper un aveu à double sens. 

- Ce serait compliqué de l'ignorer. 

Doflamingo ne put s'empêcher de le prendre dans un sens différent. 

- Tu veux dire que ce serait compliqué de m'ignorer ? Interrogea le blond dans un sourire aux multiples significations. 

Le brun se sentit comme piégé. Pourquoi son esprit, alors qu'il en avait désormais le plus besoin, n'était pas capable de dégager une ligne de sarcasme habituelle et imparable quand son interlocuteur ou interlocutrice faisait tout pour le mettre en mauvaise posture ? Et c'était clairement l'objectif du blond. Plutôt qu'un babillement sans utilité, le brun préféra prendre une gorgée de sa coupe de vin mais il fut stoppé dans son geste par une main. Un clone de Doflamingo était apparut sur sa gauche, un sourire acéré écrit sur les lèvres composées de fils. Caleb ne bougea pas, pas même un cil. Surpris comme il l'était, ses muscles se sont presque gelés sur place, sans prétention à pouvoir agir de quelconque façon. Un autre clone venu sur la droite appuya sans délicatesse sur l'épaule du brun qui le carra dans son siège. Son dos tapa légèrement le dossier, le faisant gémir de douleur. Un sourire acéré s'était dessiné sur le visage du vrai Doflamingo qui retenait plus moins son rire. Le roi de Dressrosa observait son œuvre alors que les hautes formes des deux faux semblaient instables et prêtes à disparaître. L'ancien soldat commençait à considérer les possibilités de s'échapper. 

- Tu ne vas quand même pas me laisser seul, mon cher Caleb. Fit son interlocuteur dont le venin enchanteur commençait à faire grimper des frissons le long de son épine dorsale.  

L'un des clones caressa lentement le bras du brun alors que l'autre le gardait presque immobile. Ce sentiment de danger se mêlait à d'autres contrastant drastiquement. Et Caleb n'était pas assez stupide pour l'ignorer. Les ongles, faits de fils durcis, de l'un de ces fameux faux ratissaient l'épiderme hâlé du guerrier. Puis, dans cet amas désorientant de différentes sensations et autres, Caleb aperçut la même lumière instinctive qui menait à la sortie à chaque fois qu'il en avait besoin. Il était tout bonnement en train de donner ce qu'il voulait à Doflamingo en se laissant faire de la sorte. Il voulait combattre, lutter, et ne pas plier face à cette pression qu'il ne devrait pas ressentir pour son propre bien. La fascination se mélangeait à d'autres réactions, d'autres mots qui lui venaient à l'esprit. Il ne devait pas se laisser faire, se laisser submerger. Quand bien même, comme un détenteur de fruit du démon, il ne devait pas laisser l'océan le couler malgré tous ses efforts et tous les éléments qui lui faisaient face. 

Le blond n'avait pas bougé. Pas d'un centimètre. Il admirait le beau spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Il avait énormément de mal, plus que de coutume du moins, à retenir ses mains qui ne se mouvaient que pour donner un ordre aux clones par l'intermédiaire de ses fils. La reprise de contrôle intempestive de la part de sa proie l'amusait. Plus que jamais, il jouait de son rôle de prédateur affirmé. Ses envies devenaient de plus en plus sauvages dans sa tête. Il voulait profiter de la supériorité qu'il possédait. Mais Caleb était plus fort mentalement qu'il ne le souhaitait. Il devait vraiment lui concéder ce détail. L'idée de prendre ce qu'il pensait être à Nadia était particulièrement tentant. Il désirait de plus en plus fort également de marquer ce qui devrait être sien aux yeux du monde. C'était SON Caleb après tout. Son soldat, son guerrier, son brun, son homme, son serpent, son gladiateur... A lui uniquement. Qu'une idiote de la classe de Nadia puisse poser son regard sur le membre de sa family lui était intolérable, alors imaginez qu'elle ait le droit inhumain de poser sa main sur la perfection de la peau dans lequel réside le renégat, l'apostat, l'hérétique que Doflamingo a voulu en la personne de Caleb. C'était inconcevable. Puis, le blond finit par se lever de la table et se diriger vers les coussins massifs qui trônaient dans la profondeur de la pièce. Il se laissa s'affaler là, dans le douceur de velours que constituait de tissu et soupira sous le confort prodigué. Puis sa main se leva dans l'air, seuls son annulaire et son index eurent un véritable mouvement. Puis le reste de ses doigts bougèrent également, comme un marionnettiste et l'objet de sa passion lorsqu'il fait danser son personnage au bout des poignées. 

Les mal-aimés de One Piece (Commandes Suspendues)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant