Captive {Loki}

Chapitre 12

Loki continua ses mouvements un moment, sentant à peine son amante atteindre son second orgasme, jusqu'à lui-même atteindre l'extase. Il n'avait pas lâché Erika des yeux de tout le long, et elle n'avait pas détourné le regard non plus. Elle sembla revenir à la réalité lorsqu'il lâcha un dernier gémissement et se détourna rapidement, le rouge lui montant finalement aux joues.

Loki se mordit la lèvre, comblé, tandis qu'il roulait sur le côté pour se poser sur le matelas. Il avait rarement autant pris son pied. Eydis se colla à lui, posant sa tête sur son torse, mais il y prêta à peine attention. Il ferma les yeux une bonne minute, se laissant aller à cette sensation de plénitude. Lorsqu'il les rouvrit, il tourna la tête vers sa prisonnière. Erika évitait soigneusement son regard désormais, et ça l'amusait autant que ça le frustrait. Il comprit alors qu'il la voulait, entière. Il voulait la toucher, l'embrasser, l'entendre gémir son prénom tandis qu'il la prenait... Ça ne serait pas facile, il en avait conscience, mais Loki était capricieux. Et s'il voulait quelque chose, il l'obtiendrait. Quel qu'en soit le prix.

L'asgardien repoussa sa partenaire pour se redresser, malgré les complaintes de celle-ci. Il n'avait jamais aimé rester au lit pour se câliner, il n'en voyait pas l'intérêt. Malgré sa frustration, Eydis enfila sa robe et quitta ses appartements. Elle faisait toujours tout pour lui plaire et elle le connaissait sur le bout des doigts. Ou en tout cas, c'était ce qu'elle croyait. Elle lui déposa tout de même un dernier baiser possessif sur ses lèvres.

Une fois seuls, Loki fixa Erika, qui avait suivi le départ de la femme des yeux et qui n'avait pas lâché la porte du regard depuis. Elle secoua finalement la tête.

— Qu'y a-t-il ? s'amusa-t-il. Le spectacle ne t'a pas plu ?

— Vous êtes dur avec elle.

Il fronça les sourcils.

— Tu t'inquiètes pour elle ? Je ne pensais pas que tu l'apprécierais.

— Ce n'est pas le cas. Je n'apprécie juste pas le geste. Vous prenez votre plaisir avec elle puis vous la jeter.

— Il ne me semble pas avoir été particulièrement égoïste.

Erika pinça les lèvres, beaucoup moins amusée que lui par cette remarque.

— Elle est amoureuse de vous. Et vous utilisez ses sentiments dans votre intérêt personnel.

— Je n'ai jamais rien promis d'autre que du sexe et du plaisir, ni à elle, ni aux autres.

Elle fronça les sourcils à cette phrase mais ne commenta pas. Comme elle gardait le silence, il se sentit obligé d'ajouter :

— Et elle croit qu'elle est amoureuse de moi, mais ce n'est qu'une illusion. Tout ce qu'elle aime chez moi, c'est mon statut, mon pouvoir et évidemment, mon corps.

Il marqua un temps de pause avant de reprendre, un air pervers sur le visage :

— Certainement que mon talent inné pour la faire...

— J'ai compris l'idée, l'interrompit-elle.

— Tu es sûr ? joua-t-il d'une voix séductrice, s'approchant d'elle. Peut-on vraiment comprendre quelque chose sans l'avoir expérimenté ?

Il s'approcha d'elle et elle détourna les yeux de son corps, toujours nu.

— Après y avoir assisté, je pense en avoir une idée assez précise, merci, déclina-t-elle.

Il s'assit à sa hauteur et l'observa de haut en bas. L'elfe leva des yeux défiant dans sa direction. Il se mordit la lèvre inférieure.

— Tu as eu l'air surprise de notre position, tout à l'heure, interrogea-t-il, curieux.

— Je n'en avais jamais entendu parler.

— Quelles sont vos positions pour coucher, chez les elfes ?

— On ne couche pas, corrigea-t-elle. On fait l'amour.

— Ça a l'air ennuyant, soupira-t-il.

— C'est plus intime, moins... sauvage.

Il haussa les épaules :

— C'est l'une des positions les plus intimes pourtant. Et crois-moi, je suis loin d'avoir été sauvage.

— Elle était dos à vous, contra-t-elle.

— J'étais collé à elle.

Ils se défièrent des yeux et il haussa un sourcil.

— Laisse-moi me coller à ton dos et tu verras si ce n'est pas intime.

Elle le fusilla du regard, et à son grand regret, ne rougit pas.

— Peu importe, termina-t-elle le débat.

Loki l'observa quelques secondes, avant qu'elle ne reprenne la parole.

— Vous n'avez jamais... couché avec un elfe ?

— Non.

Elle sembla sincèrement surprise.

— Pas encore, ajouta-t-il avec un air entendu.

Elle soupira en levant les yeux au ciel.

Lokil'observa de nouveau, son visage, ses yeux, sa bouche... Le temps serait longavant qu'il ne puisse enfin l'avoir, mais il savait déjà à quel point ilaimerait ça. Elle gémirait son nom, il en faisait le serment.