Chapitre 1 - Home Sweet Home

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Je me renfrognai, Abby n'y est pour rien. Elle ne fait simplement que ce qu'on lui demande de faire. Je sais très bien qu'elle agis ainsi parce qu'elle m'aime beaucoup. Mais... elle ne peut pas me retenir éternellement. Je déteste rester enfermée dans ce château humide et froid. Entouré de toute la cour du Gondor. Un ramassis de faux semblant, de protocoles dépassés et d'étiquettes absurdes.

Ah... Je préfère de très loin l'air pur de la ville en contre bas. Pouvoir flâner dans ces ruelles et m'asseoir sur un toit, pour contempler le lever de l'astre céleste au dessus des rocheuses.

- Très chère Abby, laissez moi juste le temps d'observer le levé du jour ! Protestai-je.

- Votre père exige que vous rentiez immédiatement au palais. Aujourd'hui aura lieu le grand banquet en l'honneur de vos récentes fiançailles. Ce sera une grande et joyeuse fête ! Et... Vous devez être présente.

Je fermais les yeux et pris une forte inspiration. "Fiançailles", ce mot résonnait en moi comme un coup de poignard en plein cœur.

Pire encore, même toutes les lames du royaume m'écorchant le cœur à l'unisson, ne serait pas aussi douloureux !

- Je... Je sais Abby. C'est mon devoir et je ne pourrais pas y échapper. Soupirais-je.

Le regard de la vieille femme se radoucis, elle tenta de dire quelque chose, mais se ravisa. Jugent que le silence était une meilleure réponse à ma détresse. Et c'était le cas.
Je me tournai en direction du magnifique spectacle, m'accoudant à la roche.

- Regardez donc les premiers rayons du soleil par delà les montagnes, n'est-ce pas magnifique ?

Sans attendre de réponse de sa part, j'escaladais avec agilité le petit muret de pierre entourant le quartier Ouest de la ville et me contenta d'observer la vue.

- Et bien... Je doit avouer que c'est fort plaisir vue d'ici. Et l'air y est très agréable. Intervient-elle.

Je lui envoyai un petit sourire avant de fermer quelques secondes les yeux et d'inspirer un grand bol d'air.

- Oui, la montagne scintillante est tout juste sublime à cet heure ci. Oh, Abby... Je rêve tellement de partir à des milliers de lieux. Aller par delà les montagnes, explorer et découvrir ce monde si vaste ! Bien différent de ce qu'en disent les livres !

Amicalement, la vieille femme déposa une main sur mon épaule et souri tristement.

- Votre place est ici, ma Dame. Vous devez honorer vos engagements avec ce mariage, faite le pour votre famille. Et pensez aux conséquences que l'union de deux des plus grandes Maisons du Gondor aura pour l'avenir.

- Je sais... c'est mon devoir. Soupirai-je à nouveau.

Je descendis de mon perchoir, m'apprêtant à tourner le dos à l'horizon. Je baissais les yeux sur la paume de ma main, devenu rugueuse à cause du maintien de l'épée.

Je suis bien loin d'être aussi belle et raffinée que les autres femmes de la cour.

Je fis claquer ma langue et leva les yeux en direction de ma compagne.

- En fait, je ne suis plus vraiment sûr de rien. Je ne suis pas sûr d'être à ma place ici. Mais... L'ai-je déjà été d'ailleurs ?

- Voyons Dame Akëla, que dite vous par là ?!

- Regardez moi, je n'est pas l'étoffe d'une grande Dame ! Et encore moins celle d'une futur mariée ! Je ne suis absolument pas comme mes sœurs ! RAAAAh ! J'ai essayée tant de fois de parler à mon père ! Mais il ne m'écoute pas. Prétendant sans cesse que tout cela n'est qu'un caprice d'enfant.

- Miss Akëla, ne vous mettez pas dans tous ses états. Vous êtes à mes yeux, la personne la plus amène à être promise à un haut rang. Vous êtes intelligente, vous êtes forte, indépendante, doté d'un grand cœur. Vous ferez une très grande Dame pour votre Maison. J'en suis persuadée.

Avec tendresse, Abby replaça les pans de ma cape correctement sur mes épaules, se soucient que je n'attrape froid.

- Déjà, essayez de ne pas tomber malade et... Par tout les Dieux ! Mettez donc des chaussures !

Je roulais les yeux au ciel.

- Oui... oui...

Son visage se crispa en une grimace, alors que son regard balayait le sol et mes pieds nus.

- Que dirait votre mère si elle vous voyait ainsi ?! Bon sang, n'avez vous pas froid ?!

- Hum... Elle me réprimanderait tout autant que vous ?

Cette petite boutade sembla l'apaiser et un petit sourire réapparu sur ses lèvres.

- Allons, il est grand temps de rentrer... Fini-je par annoncer en me dirigeant vers la sortie de la ruelle.

Une légère brise se leva entre les rues de la cité, soulevant un petit nuage de poussière et quelques parchemins, tous promettant des sommes faramineuses à la capture de l'individu qu'ils dénonçaient.

D'une démarche lente, j'arpentai les rues dessertes pour me diriger vers le palais quand mon attention fus attiré par une affiche au sol. Je me pencha, la ramassa et la fourra rapidement dans la poche de ma longue cape.
Je m'apprêtais à faire un commentaire, quand une voix familière résonna derrière nous.
En même temps qu'Abby, je me retournais en direction du groupe de soldat qui nous faisait face.

- Princesse Akëla, fille du Seigneur Ecthelion II ! Votre père exige votre présence dans les plus brefs délais. Veuillez nous suivre !

- Allez donc dire à mon Seigneur, que j'ai des pieds et que je suis capable de marcher ! J'arriverais dans un instant ! Déclarai-je d'un ton autoritaire.

Mon insolence ne dissuada pas les gardes qui m'agrippèrent les bras avec force pour m'obliger à avancer.

- Désolé ma Dame, mais ce sont les ordres que nous avons reçu.

******

Arrivé dans la cour du palais. Le garde me relâcha le bras, que je dû masser pour éviter d'avoir un bleu.
Je lançais ensuite un regard dubitatif aux hommes qui m'entouraient sans bouger, sûrement sur leur gardes au cas où je m'échapperais, à nouveau.

- C'est bon vous pouvez disposer, je connais le chemin par cœur...

- Votre père exige votre présence dans la grande salle.

J'acquiesçais d'un vague mouvement de tête et leur tourna le dos.

- Bien... J'arrive de ce pas !

Je m'éclipsais le plus rapidement possible et traversa la cour d'entraînement du palais. Saluant au passage la garnison royale. Un des hommes, le colonel me fis signe de le rejoindre, ce que je fis sans attendre pour le saluer. Mon père pouvait bien attendre encore cinq petites minutes.

- Dame Akëla ! Votre retour était inespéré ! Votre père a failli envoyer toutes mes troupes à votre recherche.

Je levais les yeux au ciel.

- C'est quelque peu excessif. Je ne faisais que me balader dans l'enceinte de la cité. Rien de criminel !

Le colonel souris à mes propos.

- Oh et je suis bien placé pour savoir que rien ne peut vous arriver. Vous êtes l'une de mes meilleures recrus.

Il me lança son épée que je rattrapais avec agilité. Mais j'étais malheureusement attendu de pied ferme, et faire perdre patience à mon très cher père, serait une mauvaise idée.

- Akëla, montrez donc à mes jeunes soldats comment manier une épée !

Je grimaçais, déçu et lui rendis sa lame.

- Désolée mon ami, mais mon père m'attend.

- Bien... Dans ce cas, ne faites pas attendre mon Seigneur l'Intendant.

- Cela aurait été avec plaisir ! A une autre fois peut-être ?

- Je n'oublierais pas que vous me devez un combat.

Je souris, puis le saluait d'un mouvement de tête avant de reprendre mon chemin en direction de ma sentence prochaine.

Le Hobbit : The Longest Road - FanFictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant