Pensant au départ que c'était pour une simple raison de confort, j'avais vite démêlé la vérité en le surprenant à me regarder en même temps de travailler. Connard.

Alors que je dépliais mon ordinateur et sortais mes dossiers, un petit être vint se balader en tournant sur lui même munit d'une passoire sur la tête, il marchait à travers la salle sous les regards rieurs et curieux des clients.

" - Et merde.. John! J'appela en me levant de ma chaise. Taehyung! Va chercher ton fils! Il fait encore des âneries!

- Je peux pas je dois faire une vodka pomme! Renchérit-il entre deux cocktails. Je souffla et fini par courir après l'enfant démon qui se cognait contre les tables.

- Sérieusement, qui boit ce genre de boisson à dix-sept heures? Je lança rageur alors que Taehyung haussa des épaules, ne faisant que son travail. John. Vient ici. Non! Pas là! Non de Dieu. "

Je réussi finalement à chopper le diable par les aisselles et le souleva pour le sortir du lieu de travail des pauvres employés paniqués. Des rires attendris fusèrent dans la pièce, me rassurant.

J'enleva la passoire de la tête de mon fils et la lança à l'homme qui partageait ma vie. Des rires d'enfant s'échappèrent de suite de la boule d'énergie que portait mes pauvres bras fatigués, je regarda donc l'auteur de ce vacarme et soupira.

" - John, je t'ai déjà dit de ne pas faire l'andouille quand papa travaille.

- Mais les gens ils rigolaient. Il répondit en souriant, je le reposa sur le sol.

- Peut-être mais tu vas finir par te faire mal ou inversement. Je m'assis sur la baquette faisant face à la montagne de travail qui m'attendait.

- Mais il me maltraite.. Se plain le jeune garçon.

- Je dirais plus l'inverse! Cria Taehyung depuis le bar, me faisant rire à gorge déployé. "

Le plus petit fit la moue et je vis sur son visage une légère fatigue, je n'allais sûrement pas persister. Sans un mot de plus, je tapota l'une de mes cuisses et un immense sourire vint éclaircir son visage poupon.

Il se jeta sur la banquette et s'y allongea tout en posant sa tête sur mes jambes. Je vins caresser ses cheveux et soupira, il ressemblait tellement à son père, c'était à en perdre la tête. Les mêmes yeux en amandes, le même grand sourire, les mêmes bêtises aussi. Son portrait craché.

Il y a 7 ans de cela, nous avions fait appelle à une mère porteuse pour pouvoir agrandir notre famille. Taehyung fut bien évidement le donateur et sous mon plus grand soulagement, il n'y eu aucun problème dans le processus.

Se fut quelque chose de nouveau pour moi, nous y avions réfléchi durant de longues années avant de nous jeter à l'eau. Lorsque John fut mis au monde, j'avais pris du temps à réaliser. Il était naturel que dans cette décision, cet enfant serait tout autant le fils de Taehyung que le miens même si les papiers en disait autrement.

Et dès lors qu'il fut dans mes bras pour la première fois, j'en avais pleuré de chaudes larmes de bonheur. Je n'ai jamais regretté Hailie, mais il fallait avouer qu'avoir un enfant sur un accord commun avec la personne que vous aimiez du plus profond de votre coeur était une sensation inexplicable.

Sans parler de la réaction de mon compagnon. Il faillit tuer son propre enfant à peine l'eut-on posé dans les bras. En effet, le champion de boxe thaï fut tant bouleversé et ému qu'il s'évanouit comme une fleure. Je le charriais encore là dessus aujourd'hui.

Sur un accord commun, nous l'avions appelé John en référence au chanteur des Beatles, John Lennon. Autant resté dans le même thème que celui d'Hailie. A sa naissance, Taehyung et moi avions vingt-quatre ans, notre relation avait évolué sainement et une certaine maturité nous avait convaincu que l'un et l'autre étaient près à accueillir un énième petit monstre dans le clan.

M Y   F L E S H                                                  { kth • jjk }Where stories live. Discover now