Chapitre 27

Depuis le début
                                    

— J'espère que le temps de demain sera plus clément, sinon, je reste sous la couverture avec toi.

Il pouffe de nouveau en m'entendant me plaindre. J'agrippe mes mains derrière son dos en un mouvement désespéré, puis il reprend la parole après quelques secondes de silence.

— Tu sais très bien que tu iras, peu importe le temps. Cette journée est plus importante que toi et moi.

— Parfois, je me demande pourquoi je suis avec toi. Tu es bien trop rabat-joie, gémis-je en serrant davantage mon petit ami.

— Je me le demande aussi, soupire-t-il doucement.

— Chaton ?

— Oui ?

— C'était pour rire, tu sais ? Je connais toutes les raisons pourquoi je suis avec toi.

— Mmmm...

Il ne répond pas, comme s'il n'osait pas en parler. D'ailleurs, il s'est raidi de manière imperceptible. Est-ce que je n'ai pas été assez clair ces derniers jours ? Je me redresse pour m'assurer que tout va bien et ce que je vois est des plus attendrissant. Sa tête a basculé un tantinet de côté alors que ses paupières luttent de toutes leurs forces pour ne pas se fermer. Je l'ai gardé éveillé pendant des heures, la nuit dernière. Il est vrai que notre sommeil a été de courte durée et que nous avons tous les deux besoin de repos pour affronter les deux jours à venir.

— Repose-toi, chaton.

Je ne recevrai pas de réponse, puisqu'il sombre dès que mes paroles sont prononcées. Je me cale au creux de ses bras et frotte ma joue sur son poitrail.

— Je t'aime.

Ces mots, je les prononce pour la première fois. Ce n'est pas difficile, c'est même étonnant comme c'est simple.

Dorian

Je suis réveillé par un Daryl surexcité. Je sais qu'il aime son métier, malgré tout, j'avoue que j'aurais dormi bien plus longtemps. Il est si pimpant, lui qui a pris place à califourchon sur mes cuisses. Il m'embrasse sur chaque parcelle de mon visage en riant comme un gosse devant ses cadeaux de Noël. Comment rester de mauvaise humeur devant une telle démonstration de bonheur ?

Je repose encore sur le canapé. Je devais être épuisé pour m'être assoupi sans même me réveiller en pleine nuit. J'avoue qu'être entouré des bras de mon petit ami a été un facteur important pour filer jusqu'au matin.

Je ris malgré moi de sa fougue d'enfant, incapable de me déprendre de son emprise.

— Allez chaton ! J'ai hâte de te présenter aux autres concurrents. Ils ne vont rien comprendre, mais je m'en fous. J'ai le plus fabuleux des copains et je veux que tout le monde le sache.

— Fabuleux ? Je n'ai rien d'extraordinaire ! Toi, tu as du charisme, une beauté à couper le souffle et par dessus tout, tu sais très bien animer mes nuits.

— Arrête de te rabaisser, je sais de quoi je parle. Comment je pourrais dire autrement quand tu subis un tel stress sans que rien ne paraisse ? Tu es la fondation même de ton écurie alors que tu supportes tant de choses sur tes épaules. Tu es fort comme Atlas qui porte la voûte céleste. Et quand tu me souris, alors là, je tombe encore plus pour ta beauté. Tu es fabuleux, mon champion. Tu ne seras jamais capable de me faire dire le contraire.

— Wow ! Tu deviens un vrai poète !

— Juste pour toi, chaton. Tu ne dois en parler à personne, je perdrais ma réputation de bad boy, s'amuse-t-il à nouveau en plaquant un baiser sonore dans mon cou.

Burn outOù les histoires vivent. Découvrez maintenant