« Nani tu peux venir s'il te plaît ? »

Elle me le demande gentiment mais avec une intonation toute autre, elle me traîne jusqu'à l'extérieur avant de se frotter la nuque.

« — C'était quoi ça ?

— Quoi ?

— Putain ta petite scène que tu viens de faire la, qu'est-ce qu'on s'était dit Nalini ? Et puis tu viens d'insulter frontalement mes parents chez eux alors qu'ils t'accueillent de bonne foi ! Pour quoi je passe moi maintenant ? Tu sais pas ce que tu viens de déclencher.

— Et moi dans tout ça, tu t'es demandé ce que que ça me faisait de devoir mentir sur ma vie à tes parents trop snobes pour te laisser me fréquenter ? Tu crois que je suis heureuse de savoir que je ne serais jamais la bienvenue en tant que ce que je suis ici ? Je ne veux pas jouer ce jeu Dallas. »

Un sourire très bref étira ses lèvres, un sourire qui ne présageait rien de bon.

« Si mes parents te dégoûtent autant, alors dans ce cas j'arrête aussi de jouer, je vais demander à Hernan Dario de te raccompagner . »

Elle était pas sérieuse ?

« — Qu'est-ce que tu me fais la ? T'es pas vraiment sérieuse ?

— J'ai besoin de réfléchir. Dit-elle avant de continuer à s'éloigner.

— J'ai pas besoin que ton chauffeur me raccompagne  ! Criais-je contre son dos. »

Je tourne sur moi même, dépassée par les événements, j'étais en colère contre elle, contre moi aussi. Qu'est-ce qu'elle voulait dire par arrêter de jouer ? C'est vrai qu'on s'était dit que j'inventerai quelque chose pour ce soir, on s'était même mises d'accord sur quoi dire mais j'ai pas réfléchi, à l'instant je sentais qu'il fallait que je leurs disent. Sa réaction est disproportionnée.. Putain.. Peut-être que je n'aurais vraiment pas dû.

Son chauffeur vient garer devant moi, avant de sortir m'ouvrir la portière. Malgré tout je ne me fais pas prier et entre dans la voiture. Pendant le trajet je suis tentée de lui envoyer un message mais je me retiens. Impossible pour moi de rentrer à la maison, j'ai dit à mes parents que je dormais chez Mia, mais cette dernière n'est même pas dans la ville. Je n'avais qu'une seule issue.

Alaïs's place, 23:45.

« Je pensais que tu serais avec ta famille. »

Je me niche dans un coin de son canapé, essayant d'être le plus loin possible d'elle.

« — On ne fête pas thanksgiving chez nous. Je réponds.

— Ah... Soupire t-elle.

— Et toi alors ?

— Ils sont à Atlanta, j'ai dû rester à cause de deux trois choses à régler. »

Je hoche lentement la tête et le silence retombe. Elle est installée sur le canapé d'en face, la pièce est à moitié éclairée. Les nuances de ses lampes sont suffisantes pour que je vois son visage, elle me dévisage je le sens, mais pas comme elle a souvent l'habitude de le faire.

« — Je peux savoir pourquoi tu m'as appelé si tard et si urgemment ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Et pourquoi tu n'es pas avec Dallas ?

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