CHAPITRE 3 - L'attaque

Depuis le début
                                    

Je sens que le lieutenant descend du cheval et il m'enlève mon sac.

Je regarde d'abord l'homme qui me fait fase. Le lieutenant au regard sévère.

- Tu peux descendre du cheval ?

Alors je le regarde, je regarde le cheval, à quelle hauteur je me situe et je regarde mes mains ligotées.

- Ça ne vas pas être possible monsieur, j'ai les mains ligotées comme vous voyez.

Et je lui montre mes mains même si je sais pertinemment qu'il sait que je les ai ligotées puisque c'est lui qui l'a fait.

- Ce n'est pas monsieur mais lieutenant dit une autre voix.

Je ne l'avais pas remarqué mais il y a un autre homme, sur son cheval. Plus petit. Il me regarde.

Je ne dis rien, je le dévisage. Crois-t-il vraiment que je vais appeler ce kidnappeur, lieutenant ?

Il rêve.

Je lui tourne la tête. Le lieutenant me prend entre les aisselles, je tressaille. Il me soulève et me pose à terre.

Je me retourne vers le bruit des vagues. Et ce qui me fait fasse me clouer sur place. Une étendue d'eau et de sable se trouve devant mes yeux. A perte de vue. Je n'en avais vu qu'une seule fois pendant un voyage d'affaires avec papa. Mais jamais aussi belle et aussi grande.

Puis je regarde plus loin au niveau du sable. Et je me demande si je serai assez rapide pour m'enfuir. Pour les échapper.

Quelque chose me touche le dos, je sursaute de surprise.

C'est le lieutenant, je crois qu'il veut que j'avance.

- Tu ne pourras pas t'enfuir, mes hommes te rattraperont plus vite que ce que tu ne crois.

Je le dévisage. Un peu trop longtemps je crois car il lève un sourcil. A-t-il la capacité de lire dans les esprits ?

Même si j'arrive à m'échapper. Où irai-je ? Je ne sais même pas où je me trouve.

- Tu peux oublier ton idée de fuir. Nous allons t'attacher plus que ce que tu n'a au poignet.

Il m'agace. Je me dégage de sa main de mon dos et me contente d'avancer vers ce qui semble être le début d'un campement. Là où les hommes se sont rassemblés et où ils commencent à déballer leurs affaires.

On m'attache à un poteau pendant que les autres hommes semble installer de quoi dormir pour la nuit. Beaucoup détachent ce qui semble être une couverture de leur attelage et le pose par terre. Aucun ne semble faire du feu. Mais la nuit il fait froid. Je le sais car dans le chariot on se regroupait toutes pour se tenir chaud.

Je me recroqueville dans mon coin. Me replis sur moi même et essaie de trouver une position confortable pour les heures à venir. Mais le sable où je suis assise est dure et surtout il fait froid.

Et je sais que je vais passer une très mauvaise nuit. Sûrement pire que les autres que j'ai passé avec les femmes.

Mon lit me manque.

Ma famille me manque.

- Soldats ! Appelle un homme.

Je crois que c'est le caporal. Je ne vois plus le lieutenant d'ailleurs. Les hommes se retournent vers le caporal et semblent tous l'écouter avec attention.

- Chacun à tour de rôle ce soir. Je veux voir 5 hommes à chaque heure. C'est bien compris ?!

- Oui, Caporal ! Ils répondent à l'unisson.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 06, 2022 ⏰

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