Chapitre 47 : Destruction.

Depuis le début
                                    

Ses pas résonnèrent contre le carrelage, et je retenus ma respiration en sentant sa présence dans mon dos.

Son souffle se propagea sur ma nuque, provoquant une lignée de frisson sur cette dernière. Il ne prononça pas un mot mais le dos de sa main frôla ma hanche tandis qu'il déposait à son tour son assiette dans l'évier face à moi.

J'expirai doucement en le sentant s'éloigner de quelques centimètres.

C'était comme si il aspirait toute l'oxygène dans la pièce.

Prenant mon courage à deux main, je me tournai lentement vers lui afin de lui faire face et m'appuyai contre la surface derrière moi.

Il appuya à son tour son bassin contre l'îlot centrale et laissa ses ses paumes agripper le rebord de celui-ci.

– On va rester à se fixer comme ça longtemps ? m'exclamai-je agacée.

– Ça dépend tu proposes autre chose ? renchéri t'il en penchant la tête.

– Ça dépend, répétai-je du tac au tac. Tu attends quelque chose ?

Il esquissa un rictus et déclara amusé :

– Si ton insolence ne me donnait pas envie de t'en mettre une à chaque fois tu ouvrais la bouche, t'embrasser pourrait être une activité à laquelle je m'adonnerais matin, midi et soir.

Ma respiration s'accéléra brusquement, et je tentai de rester neutre.

– Dommage que ce ne soit pas mon cas, crachai-je un sourire hypocrite aux lèvres. Tu devrais revoir le sens de tes priorités.

Il humidifia ses lèvres, se pencha légèrement en avant puis avoua d'une voix traînante :

– Sur la liste de mes priorités, regoûter à tes lèvres fait assurément partie du top 3.

– Tais toi ! m'écriai-je en lançant un regard en direction de la porte par peur que les autres n'entendent.

Il inclina la tête, esquissa un sourire et murmura :

– Trouve un moyen de me faire taire.

Son regard était devenu plus intense et une chaleur se propagea dans tout mon corps en comprenant où il voulait en venir.

Il se détacha du îlot, glissa une main dans sa poche puis avança en direction de la porte.

Je le suivis du regard au moment où il se stoppa et lança :

– D'ailleurs, tu devais éviter de passer nerveusement ton index sur tes lèvres à chaque fois que je me trouve dans ton champs de vision. N'importe qui pourraient comprendre que cette jolie bouche était sur la mienne quelques heures plus tôt.

Un sourire nerveux aux lèvres, je regardai autour de moi et répliquai amèrement :

– Va te faire foutre.

Il afficha une expression amusée puis répondit tout sourire juste avant de franchir le seuil de la porte :

– C'est quelque chose que je te réserve, bella.

***

Pdv Alessio
Lendemain, 16h50.

Je refermai la porte d'entrée et me dirigeai vers ma voiture pour vérifier une dernière fois que tout était bon.

Nous partons dans à peine vingt minutes et ma voiture était celle qui contiendrait le plus de matériel important.

Les yeux rivés sur mon téléphone, je sortais les clés de ma poche et relevai la tête mais me figeai en apercevant Sienna juste à côté de celle-ci.

EL PADRINO | T.1/T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant