En ce mois de Décembre, je vous propose ma version du Calendrier de L'Avent.
Tous les jours nous ouvrirons une fenêtre et découvrirons une surprise !
24 jours = 24 cases = 24 surprises pour passer un bon mois de Décembre ensemble avec 1 publication...
— Oly ! Youhou... Tu comptes rester dans la voiture ?
— Non, c'est bon, Alyn ! J'arrive.
Je sors un mouchoir en papier de mon sac à main et tapote mes joues pour effacer mes larmes. Je ne veux pas ruiner mon maquillage. Je vérifie que mon mascara n'a pas coulé en regardant sur le petit miroir de mon poudrier. Je corrige mon teint en appliquant un peu de blush irisé sur mes pommettes, que j'étire jusqu'à mes tempes. Ensuite, je termine par mon front puis mon menton. Voilà qui est mieux, j'ai meilleure mine. Me maquiller détient le pouvoir de me calmer, de canaliser mes idées noires. Même au plus bas de ma vie, j'ai toujours gardé ce rituel. Je souffle un bon coup avant de sortir de l'habitacle. Je me redresse, me tiens la plus droite possible et fièrement me dirige vers la porte d'entrée du chalet pour rejoindre mes amis, qui se trouvent déjà à l'étage.
Je sens que l'on me regarde. Qu'on m'observe. J'ai l'impression de passer au détecteur de mouvement. Ses iris bleus me scrutent. Il est, là, debout, appuyé contre le mur, sa jambe repliée, la semelle de sa botte sombre en contact avec la pierre qui recouvre la façade du garage. Il fume une cigarette alors que son visage fin est égayé par un sourire de sale gosse qui se déploie jusqu'à ses yeux malicieux.
Ses cheveux d'un noir corbeau se trouvent de différentes longueurs, mais je dois reconnaître que cette coupe lui va bien. Il passe sa main tatouée sur la mèche, qui couvre le côté droit de sa tête, la renvoie en arrière me révélant ce côté du crâne taillé très court et sa boucle d'oreille en forme de croix. Mais ce qui m'attire le plus, c'est l'encre noire qui se dessine sur son cou. Son tatouage me capture et sans y réfléchir je promène la pulpe de mes doigts sur le mien. Un frisson puis une brûlure accompagnent mon geste et je les retire aussitôt.
Son regard m'électrise.
Cependant, je continue mon avancée. Je ne dois pas et ne vais pas me laisser intimider par ce mec, qui doit bien avoir six ou sept ans de moins que moi. J'en ai vu d'autres. Forte de cette nouvelle résolution, je marche d'un pas décidé malgré les pointes glacées qui perforent mes pieds. Et c'était sans compter sur la plaque de verglas que je n'ai pas décelé sous le tapis blanc et me voilà les quatre fers en l'air avec le cul dans la neige.
La jupe de mon tailleur est ruinée.
J'en suis persuadée après avoir entendu le craquement du tissu sous mes fesses. Le rockeur quant à lui est plié en deux et se fout de ma tête. J'enrage après moi de me montrer aussi maladroite et après lui, car il n'accomplit pas le moindre geste pour me relever. Enfin, il se décide à me venir en aide et approche de moi d'une démarche assurée sans quitter son sourire espiègle.
— Quelle idée de se ramener à la neige dans cette tenue ! Allez, debout « ma jolie ».
Il me tend sa main tatouée, que j'observe avec attention au lieu de la lui prendre pour qu'il puisse m'aider à me redresser. Attirés par le rire fort de celui qui essaye de me remettre sur mes pieds. Ses amis et les miens nous regardent du balcon du premier étage.
— Besoin d'aide ?
— Non, ça va aller, les mecs ! La princesse avait juste envie de se rafraîchir pour éviter...
J'interromps sa phrase en lui attrapant la main qu'il tend toujours vers moi. Mais nous relâchons immédiatement notre prise. Il la secoue dans le vide et je comprends que lui aussi a senti cet arc électrique entre nous.
— Si t'avais pas le derche humide, ça n'serait jamais arrivé !
— Le, quoi ?
Je m'énerve de la façon dont il se permet de me parler. Je tente de me relever, mais mes efforts sont vains. Je n'arrête pas de glisser et, tout comme Bambi, je ne parviens pas à stabiliser mes appuis. Je suis aussi en train de ruiner mes escarpins.
Mais ça ne le perturbe même pas. Les bras croisés sur son torse fin et moulé sous son tee-shirt noir. Il attend. Il me toise et se fout vraiment de ma gueule.
— Après tout, moi, j'ai tout mon temps et je ne crains pas la neige avec mes rangers. Contrairement à toi... « Princesse ».
Voyant mon entêtement à vouloir me débrouiller seule. Il m'abandonne à mon triste sort et revient sur ses pas, alors que ma bouche parle plus vite que ma pensée.
« Espèce de petit con ».
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⇝ Vous pouvez retrouver « UN NOËL ROCK'N'ROLL » sur mon profil.
⇝ Avez-vous lu cette romance iconique entre Olympe et Angus ?
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Voici trois histoires que je dévore en ce moment :
📍 Scandale au Sweetenstein qui est le tome 2 de Bienvenue au Sweetenstein de StellaNoWriter
