La vérité éclate enfin...

Depuis le début
                                    

Les mots se bloquèrent dans la gorge de Magnus. Il se retrouva à ne plus savoir raconter les évènements. Alec, qui s'était réveillé entre temps, se redressa doucement sur le lit et les regarda. Il se recula un peu pour éviter d'entrer en contact avec le bras de Magnus, posé sur le lit. Il se racla la gorge au moment où les policiers frappèrent à la porte. Ils entrèrent ensuite, en compagnie de Maryse, qui refusait de laisser son fils seul.

-          Bonjour Monsieur Lightwood, acceptez-vous de répondre à nos questions ?

-          Bien sur oui. Mais n'approchez pas trop près, s'il vous plait.

-          Monsieur Mickael Assencio nous affirme que ce n'est pas un viol et que vous étiez à cent pourcent consentant.

-          C'est faux ! Il est entré dans les toilettes pendant que je me lavais les mains et quand j'ai voulu sortir, je me suis aperçu qu'il avait fermé la porte à clé et qu'il avait gardé la clé pour lui. J'ai essayé de me diriger vers la porte, mais il m'a stoppé en mettant sa main sur ma bouche...

Alec soupira en continuant de raconter ce qu'il avait vécu la veille. Il n'omit aucuns détails, parfaitement conscients qu'il doit incriminer le plus possible Mickael. Les policiers prenaient des notes sur leur carnet. Quand il termina son récit, il tremblait. Tout revivre une nouvelle fois lui donnait la nausée.

-          La question va peut-être vous paraitre trop intrusive, mais est-ce qu'il avait déjà tenté quelque chose avant ce jour là ?

Alec, qui commençait à paniquer, coula un regard vers sa psy. Il hésitait à en parler, ce secret qu'il a si longuement gardé pour lui. Elle l'encouragea d'un signe de tête.

-          Non. J'avais 11 ans la première fois qu'il m'a fait subir des attouchements.

-          Quel genre d'attouchements ?

-          Est-ce que ma mère et Magnus peuvent sortir de la chambre, s'il vous plait ? Je ne suis pas à l'aise d'en parler devant eux...

Maryse et Magnus sortirent de la chambre sans émettre de protestation. Ils ne voulaient pas forcer Alec à en parler devant eux. Magnus avait les poings serrés et se retenait de frapper dans le mur. Il  sortit dehors, ressentant l'urgence de s'aérer l'esprit. Les policiers, eux, demandèrent à Alec de leur raconter tout dans les moindres détails. La psy servirait de témoin. Il soupira avant de prendre une grande respiration.

-          La première fois qu'il m'a touché, il avait fait boire mon père pour que celui-ci s'endorme rapidement. Il voulait être tranquille pour « exécuter » sa tâche. Quand il est entré dans la chambre, j'ai d'abord pensé que j'avais oublié quelque chose et qu'il venait me l'apporter. Mais il s'est mis nu et m'à forcé à lui faire une fellation. En retour, et pour reprendre ses termes, il m'a sucé pour me remercier d'avoir été un gentil garçon obéissant. Pendant un an, il s'est contenté de ça. M'obliger à lui faire des fellations lui suffisait, et de temps en temps il m'en faisait une aussi. Je refusais à chaque fois, évidemment. J'avais 11 ans, je ne savais même pas ce qu'était une relation sexuelle. Il m'a forcé à tout découvrir. Il disait tout le temps que j'étais mignon, que je lui plaisais, qu'il était tombé amoureux de moi... Je pleurais à chaque fois qu'il entrait dans ma chambre. Une fois, j'ai réussi à sortir de la chambre. Je l'avais entendu monter les escaliers, et je m'étais mis juste à côté de celle-ci. Quand il l'a ouverte, je l'ai poussé et je suis sorti en courant. Il m'a rapidement rattrapé. Ce jour là... Il m'a fait regretter mon geste. Il m'a frappé les fesses, comme on frappe les fesses d'un enfant ! Mais en même temps qu'il me frappait, il a entré son sexe dans ma bouche et... C'est lui qui contrôlait tout. Je me souviens avoir vomi, ce jour-là, tellement son sexe s'est enfoncé dans ma gorge...

A corps perdusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant