Blood Empire

Chapitre 10

Je pose lentement les yeux sur l'homme qui vient de parler et je reste là les lèvres légèrement entrouvertes. Si nous n'étions pas en salle de réunion je me serais certainement frottée les yeux plusieurs fois pour voir si je rêvais.

Beau serait un mot trop vague pour le décrire. Ses cheveux sont d'un blond qui tire sur le blanc et nous offrent des reflets dorés hallucinants. Son visage est tout simplement parfait: ses yeux émeraude profonds, ses lèvres roses, son nez droit, ses fossettes et ses dents blanches. On dirait un ange! Sa pomme d'Adam est bien marquée à un tel point que j'ai envie de la mordre. Et sa voix grave, putain !
De tels hommes ne peuvent pas exister ! Enfin si Sébastian et Alexander Gates en sont la preuve.
Vu son accent, j'en déduis qu'il n'est pas américain et que c'est dont lui le fameux Yuri Mendeleiv.

- Je... Je vous en prie...

Ma voix paraît moins sûre tout d'un coup. Monsieur Gates pose son regard émeraude sur moi: je suis seulement entourée des joyaux de la couronne aujourd'hui ! Sans déconner.
Dieu seul sait à quoi il peut être entrain de penser maintenant.

- Dites moi, pourquoi est-il si nécessaire de faire des placements dans ces PME ? Pourquoi ne pas utiliser cet argent à d'autres fins comme pour mettre un nouveau produit sur le marché ?

Une réponse ! Une réponse ! Je l'ai pourtant lu dans les documents tout à l'heure.

- C'est une stratégie marketing: on met en confiance ces entreprises pour qu'elles soient en mesure d'être fusionnée avec la notre sans porter atteinte à notre chiffre d'affaires ou à notre réputation. Répond Alexander sans ciller.

Yuri lui lance un regard narquois avant de secouer la tête amusé apparemment.

- D'autres questions ? Demande mon Patron en jetant un regard circulaire dans la salle, agacé apparemment.

Aucune réponse.

- Cette réunion est donc terminée.

Il se lève et referme sa veste noire Prada avant de sortir. Les autres font de même et moi j'attends qu'ils soient tous partis. Enfin, ça c'était sans compter sur le vieux pervers qui n'a pas arrêté de me dévorer de son sale regard libidineux.

- Nous sommes enfin seuls... Dit-il de sa voix grasse

Je me lève sans lui prêter le moindre regard avec la ferme intention de partir. Mais il me retient par le bras. Je me défais immédiatement de son emprise.

- Avec tout le respect que je vous dois Monsieur ne m'oblige pas à appeler la sécurité.

Il me sourit de ses dents jaunes en me caressant le bras ce qui me donne un frisson de dégoût. J'ai un mouvement de recul.

- Tu me plais bien, ma belle.

Je fais une moue dégoutée puis je roule des yeux pour lui montrer mon agacement.

- Excusez-moi, j'ai encore du travail

- Laisse-moi m'occuper de toi, laisse moi te faire te sentir femme. Et je te donnerai tout ce que ton cœur désire

Je lui offre un regard rempli d'horreur et de dégoût.

- Vous m'avez confondu ou quoi? Avez-vous perdu l'esprit ? Demandais je hors de moi.