Chapitre 5 [Corrigé]

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La journée commence à être faire longue

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La journée commence à être faire longue.

Des médecins, des aides-soignantes, de la famille... Tout le monde est passé dans ma chambre en même pas une journée. Mon frère est venu chercher notre mère pour que je puisse me reposer.

Tu parles... je suis dérangé toutes les deux minutes.

Le docteur Jacob n'a pas arrêté de venir avec sa petite stagiaire pour prendre de mes nouvelles afin de faire un point sur mon état de santé. Toute la journée, je n'ai pas arrêté de fixer ce plafond blanc et cette perfusion branchée à mon bras qui ne fait que de me tirer.

Je m'ennuie à en mourir. Le bruit infernal des machines, à côté de moi, ne fait que me briser les tympans. Pourtant, une infirmière est censée venir dans ma chambre pour me retirer l'une des machines, puisqu'elle ne me sert plus à grand-chose. Mais comme je le pensais, personne n'est venu.

Allongé sur mon lit, une main sur ma poitrine, je me perds dans mes pensées les plus profondes. Le soleil commence à se coucher. Le bruit des voitures fait leur apparition à l'extérieur. Je ne sais pas l'heure qu'il est... Mais depuis quelque temps, on me laisse enfin me reposer. Mais il n'y a pas moyen que je m'endorme, que je ferme les yeux. Je suis plongé dans un univers noir, rempli de calvaire. Mon téléphone est posé sur ma table de nuit. Il ne fait que de s'allumer depuis un quart d'heure. Mais j'ai besoin d'être seul.

Je veux juste qu'on me laisse tranquille, le temps d'une nuit.

Les faibles rayons du soleil viennent taper contre ma vitre. Mon esprit divague dans une autre dimension, loin de cet hôpital et de ce lit.

*

Je me vois sur cette piste d'athlétisme, en position de départ pour une course folle. Juste devant moi, je vois la victoire. Je suis seul sur ce terrain, j'attends que le pistolet donne le départ de la course. Le bruit retentit et je cours comme un dingue en direction de la ligne d'arrivée. Le vent me frappe le visage, mes yeux sont rivés sur cette ligne blanche de fin de parcours. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, ma tête se vide de souvenirs douloureux afin de ne garder que le meilleur. Plus je me rapproche de la ligne, mieux je me sens. Encore meilleur, encore plus fort.

Je dépasse la ligne et je m'écroule sur le sol. Je m'allonge sur le dos pour regarder le ciel bleu, juste au-dessus de moi. Je passe mes mains sur ma tête et reste comme ça, un sourire aux lèvres qui n'est pas près de s'en aller.

Je vois, parmi les nuages, une silhouette d'une très jolie jeune fille. Une demoiselle qui saute de nuage en nuage, avec un rire qui berce mes oreilles. Je la regarde, la contemple. Je ne vois pas son visage. J'ai terriblement envie de la rejoindre, d'aller la découvrir et de m'évader avec elle. Les nuages dessinent un paysage évoquant la nature, la forêt, les arbres... C'est comme si nous étions dans un monde parallèle. Elle se trouve dans les nuages. Et moi, je suis allongé sur cette piste de course.

Pour toi mon cœur [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant