Chapitre 6 [Corrigé]

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L'heure de la fin de mon service sonne et me voilà en train de marcher en direction de l'ascenseur

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L'heure de la fin de mon service sonne et me voilà en train de marcher en direction de l'ascenseur. Cette première journée dans cet hôpital était vraiment éprouvante, dynamique et entêtante.

Tellement entêtante que j'entends encore le bruit des sonnettes.

Lorsque je traverse le couloir, je remarque le regard de certaines soignantes qui ne me quitte pas des yeux lorsque je passe devant elles. Comme une enfant qu'on punit, je baisse la tête, les yeux et je trace ma route.

J'arrive rapidement aux portes de l'ascenseur. Je détache mes cheveux bruns et les met sur mon épaule gauche. Je relève la tête et souffle un grand coup avant que les portes ne s'ouvrent. Je pénètre dans la petite cabine et appuie sur le numéro du rez-de-chaussée.

Après de longues secondes, les portes finissent par se fermer et l'ascenseur descend petit à petit. Je me regarde rapidement dans le miroir. Je peux voir, dans mon reflet, un visage fatigué et pâli... avec un regard marqué par des cernes. Je me mets quelques claques sur mes joues et la cabine se secoue lorsque j'atteins le rez-de-chaussée

Les portes s'ouvrent et je traverse une zone qu'on pourrait comparer à un labyrinthe. Je croise sur mon chemin les personnes de la lingerie. Ils m'adressent un petit signe de la tête en guise de bonsoir. Je me décale contre le mur lorsque je croise des employés avec des grands chariots.

Après plusieurs obstacles, je finis par arriver devant la porte des vestiaires. Je pousse la poignée et entre à l'intérieur, peu sûre de moi. Mais quand je remarque que la voie est libre, je me précipite vers mon casier et sors la clé de mon cadenas.

Je passe ce petit bout de ferraille dans la serrure, ouvre mon casier et la petite porte qui produit un bruit métallique, fort. À l'intérieur, je trouve mes vêtements mis en vrac. Je pose mon cadenas et prends rapidement mes habits. J'enlève en vitesse ma tenue de travail et enfile celle de ville. Mes cheveux tombent sur mon visage, ce qui m'empêche de voir comme il faut. Je les attache et prends l'ensemble blanc que j'ai porté toute la journée à l'hôpital.

Je jette ma blouse et mon pantalon de travail dans la corbeille à linge sale. Je pars chercher mon skate et enfile mon casque Bluetooth autour de ma nuque. Je ferme mon casier en vitesse avant de me diriger vers la sortie. Je sors le téléphone de ma poche après être sortie des vestiaires et je remonte dans l'ascenseur pour atteindre le niveau zéro...

*

Ce n'est pas la première fois que je suis en stage dans cet hôpital... Et ce n'est pas non plus la première fois que j'arpente les couloirs blancs et triste de ce dernier. Je suis déjà venue ici pour des visites médicales, pour de la famille ou pour mon stage de découverte en troisième.

Chaque année, je retrouve un peu mes repères dans ces grands couloirs sans fin et ces souterrains qui me file le cafard.

A force de fréquenter l'hôpital, je peux améliorer mon sens de l'orientation d'origine catastrophique.

Pour toi mon cœur [EN CORRECTION]Where stories live. Discover now