Chapitre 13 [Corrigé]

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// deux jours plus tard //

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// deux jours plus tard //

Aujourd'hui, nous sommes le dernier jour de la semaine. Nous sommes le jour de Vénus, comme le disaient les romains dans le passé.

Pour la faire courte ; vendredi.

Bientôt une semaine que je suis enfermé dans cet hôpital de malheur. Et plus les jours passent, plus je me sens angoissé. Hier soir, ma mère m'a appelé pour prendre de mes nouvelles.

Ce week-end, je vais pouvoir sortir hors de l'hôpital jusqu'à lundi matin. Marcus vient me récupérer demain à onze heures avec maman. Je ne sais pas où est-ce que je vais passer mon week-end. Mais depuis lundi, je ne fais que prier pour sortir de cet endroit fade.

Quant à Yann, sa petite-amie va lui rendre visite pour le week-end entier.

Au moins, il ne sera pas tout seul dans la chambre.

*

Mais aujourd'hui, nous sommes vendredi. Je dois passer une dernière nuit ici avant la liberté.

Ma mère est comme une folle. Elle souhaite de tout cœur que tout se passe bien pour moi. Elle a peur, je le sais. Elle craint que je fasse une nouvelle attaque pour mon week-end. Nous nous sommes appelés avec mon frère dans la matinée pour qu'il prenne de mes nouvelles.

Pour être honnête, je ne sais pas comment décrire ce que je ressens actuellement.

Depuis plusieurs jours, j'ai des violents sauts d'humeurs. J'ai l'impression de devenir fou à chaque fois que je me promène dans les couloirs de mon service. A force de voir défiler ces médecins au quotidien, je me sens comme oppressé. Mes rendez-vous avec le psychologue Mathéo ne font que de s'enchaîner depuis le début de la semaine.

Et selon lui, je serais diagnostiqué dépressif.

Est-ce une surprise ? Absolument pas.

Je m'y attendais, je le savais déjà. Mais au fond de moi, je sais que je ne le suis pas. J'ai arrêté d'écouter ces personnes qui pensent te connaître du bout des doigts. Tous ces psychologues ou ces thérapeutes me rendent fou un peu plus chaque jour. J'ai fini par écouter mon corps qui est le seul à pouvoir me transmettre l'alerte en cas de gros souci.

Avec le temps, une carapace s'est formée. Je suis devenu une coquille vide. Au départ, je l'admets, mon moral était au plus bas. J'ai tout de suite rejeté la maladie. Mais plus les jours et les semaines passent, plus je me laisse aller.

Voilà, c'est ça.

Le laisser aller.

Je laisse mon âme pourrir avec ces pensées lugubres qui traversent quotidiennement mon esprit. Les effets de la dépression que m'ont décrit les médecins n'ont jamais exister.

Je suis tout simplement vide d'émotions.

Vide, uniquement vide.

Même lorsque je me dis que tout va mieux, la seconde d'après me fait plonger dans un cauchemar. Je suis plongé dans une spirale qui me prend et qui me tord chaque secondes de ma vie.

Pour toi mon cœur [EN CORRECTION]Where stories live. Discover now