Chapitre 22

Depuis le début
                                    

«Ça ne te regarde pas.» déclara Charlie d'un calme glacial.

«Tu baises avec lui ?» dit-il d'un ton possessif.

«Ça ne te regarde pas !» répéta-t-elle furieusement.

Il grogna sans sa barbe avant de tirer doucement sur ses bras.

«Étant donné que j'ai moi-même envie de te baiser, si, ça me concerne. Et étant donné que tu désire visiblement que je te baise, je pense qu'il est dans ton intérêt de me répondre.»

«Tu es un putain de connard arrogant et égocentrique !» fulmina Charlie. «Je ne coucherais jamais avec toi, même si tu étais le dernier homme sur cette planète !»

Elle mentait. Il le savait. Ce n'était pas la répartie la plus originale, elle en avait conscience, mais c'était surtout la pire chose à lui dire. Sans relâcher ses mains, Gabe l'embrassa à nouveau, mordillant furieusement ses lèvres, la tourmentant tout en lui faisant clairement sentir son érection. Le corps de Charlie languissait et sa bouche s'entrouvrit instinctivement pour l'inviter à y pénétrer. Elle ne chercha même pas à lutter. Elle le voulait. Son désir de se laisser emporter était bien plus puissant que son désir de contrôler la situation.

«Est-ce que tu couches avec lui, Charlie ?» murmura-t-il d'un ton aguicheur, tout en déposant un chapelet de baisers le long de sa mâchoire.

«Non...» céda-t-elle.

«Est-ce que tu as envie de coucher avec lui ?»

«Non...»

Charlie était vaguement consciente que l'étau se desserrait autour de ses mains. Elle le comprit quand celles-ci vinrent réclamer leur dû par leur propre initiative.

«Est-ce que tu veux que je te baise ?» grogna Gabe à son oreille, impatient.

«Oui !»

Au lieu de répondre la vérité, Charlie dit «Tu as vraiment besoin de demander ?»

Un sourire se dessina sur les lèvres de Gabe alors qu'il glissait ses doigts entre ses cuisses, disparaissant sous la jupe noire de Charlie. Deux d'entre eux vinrent caresser la couture de sa culotte, qu'il sentit trempée. Son sourire s'élargit. L'excitation fit déferler en Charlie, des torrents de frissons.

«Hn...» gémit-elle en se pressant contre lui.

Encore une fois, leurs lèvres se frôlèrent, et au moment où Charlie réclamait un contact plus profond, plus humide, Gabe se retira.

«Dis-le.»

La colère de Charlie éclata au point qu'elle ouvrit les yeux en grand pour le foudroyer du regard. «Bordel, mais qu'est ce que tu crois ??»

Charlie agrippa les boucles de Gabe, attirant sa tête d'arrogant vers elle. Leurs dents s'entrechoquèrent sous la précipitation. Leurs langues se retrouvèrent, lui accordant la victoire.

«Je te veux.» lui souffla-t-elle.

Les bras de Gabe entourèrent sa taille, pressant leurs corps l'un contre l'autre. L'impatience les rendait fébriles. Les mains puissantes de Gabe se frayèrent un chemin le long de son dos, jusqu'à ses fesses, et il souleva Charlie sans effort. Elle comprit ce qu'il voulait, et ses cuisses se refermèrent automatiquement autour de ses hanches. Il effectua deux pas, les séparant du mur. Son érection sembla vouloir percer son sous-vêtement lorsque, d'un coup de reins, il fit mine de la pénétrer. Charlie crut suffoquer contre sa bouche.

Gabe s'apprêtait à ouvrir une porte menant certainement à une chambre, lorsqu'un tumulte assourdissant les fit se tourner vers le salon. Cela n'empêcha pas Gabe de continuer à dévorer le cou de Charlie, lui laissant des marques rouges par endroit.

«Mais bordel !! Séparez-les !!» s'écria une voix.

Charlie sursauta, sa jambe touchant doucement le sol et elle repoussa Gabe avec une main pressée contre son épaule.

«Arrête» dit-elle, soudain.

Gabe redressa lentement la tête, une lueur d'inquiétude brillant dans ses yeux. Il chercha des réponses dans le visage de Charlie, inquiet des marques qu'il avait peut-être laissées sur elle. Il avait tellement envie d'elle, qu'il avait eu peur d'être trop brusque.

«Je t'ai fait mal ?» demanda-t-il.

Charlie secoua la tête, laissant ses doigts glisser sur la peau brûlante de sa gorge.

«C'est Eli. C'était la voix d'Eli.»

Untitled [Mature] {EN COURS}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant