# Partie 8 #

Depuis le début
                                    

À l'instant où nos regards se sont croisés, je ne saurai l'expliquer mais c'est comme s'il me demandait de l'aide.

Vous allez dire que je suis folle mais je voyais une détresse inexplicable dans son regard.

Incapable de bouger ou de faire quoi que ce soit, je voyais de la peur et une douleur limite insurmontable. Je voulais le prendre dans mes bras, le réconforter et lui dire que je suis là pour lui que tout irait bien mais c'était impossible.

Il continuait à me fixer sans bouger puis d'un coup, il s'est levé et à fait un pas vers moi tout en gardant son regard ancré dans le mien.

J'étais clouée au sol, tellement j'étais envahie par la tristesse dans ses yeux.

Je l'ai laissé se rapprocher de moi à son tour comme pour lui dire "viens, je te réconforterai ".

À cet instant, je n'avais plus aucun stress, plus une once de peur; tout ce que je voulais faire c'est le soulager.

En à peine quatre petits pas, il a comblé la petite distance qui nous séparait puis il s'est baissé et s'est mis à ma hauteur.

On se fixait toujours; impossible pour moi de lâcher son regard; je me sentais toute chose mais je voulais aussi partager sa peine.

Il était là face à moi, à 10 cm de mon visage et lui non plus ne lâchait mon regard.

J'avais l'impression d'avoir un petit garçon en face de moi.

Il maintenait son regard et je fais pareille pour lui faire comprendre que je ne le lâcherai pas. Et au moment où j'ai voulu le réconforter en lui parlant, je n'ai rien compris, ses larmes ont coulé d'un coup !

😳

À la seconde où j'ai vu ses larmes, c'est comme si je recevais un coup en plein cœur. Ça m'a fait mal. Hyper mal !

Je ne voyais qu'une chose: il souffre.

Oui, il souffre ! Et il souffre énormément.

Je voulais essuyer ses larmes et le prendre dans mes bras, ça me rendait malade, mais ça lui fera plus de mal qu'autre chose.

J'avais l'impression qu'on lui avait arraché une partie de lui.

Comment cet homme si froid peut pleurer en me regardant de la sorte ?

Je le regardais aussi impuissante.

Je m'en voulais, tout ça est de ma faute, si je ne l'avais pas touché, on en serait pas là.

Et je lui dis encore une fois:

Moi : Nûr !

Ses larmes coulaient de plus belle.

Ça me brisait vraiment.

Je poursuis:

Moi : C'est moi Amina ! Ça va aller, je suis là, ne pleure pas.

Quand j'ai dit ces mots, il s'est encore plus rapproché et il a levé sa main comme pour caresser mon visage, en me regardant et en hésitant comme s'il avait peur de me faire du mal.

Et moi j'avais peur qu'il me touche et que ça empire son état; je voulais qu'il aille mieux.

Du coup, je n'ai pas bougé, j'ai fermé les yeux et j'ai prié pour qu'il aille mieux et qu'il reprenne ses esprits.

En fermant les yeux, je sentais son odeur, son souffle et j'avais cette étrange sensation.

Mon cœur...oui mon cœur battait à une vitesse inexplicable. Ce n'était pas de la peur, non je n'avais pas peur de lui; c'était de l'appréhension. Mais de quoi ? Je l'ignore mais j'appréhendais quelque chose.

Sabah « La lumière de mon obscurité »  TOME 2 (Qui est tu ?) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant