Chapitre 29

Depuis le début
                                    

Davis se lève et pose sa canette sur la table.

— Je vais y aller.

Je le raccompagne jusqu’à la porte et lui souhaite une bonne soirée. Je me laisse tomber peu de temps après dans le canapé, la tête appuyé en arrière sur un coussin bien rembourré.

— Il ne t’a pas fait trop mal ? je demande à Kaï en lui effleurant la joue du bout des doigts.

Il souffle en se frottant le bras.

— Ça va… J’ai juste un peu mal au ventre.

Je fronce les sourcils.

— Il t’a frappé le ventre ?

— Oui… murmure-t-il.

Il ressemble à un enfant effrayé. Ses yeux sont écarquillés et légèrement humides, il tient ses bras autour de lui, comme pour se protéger. Je laisse ma main glisser de sa joue à sa gorge, puis effleurer sa clavicule, le haut de son torse, son flanc, pour terminer sur son ventre, là où Jack l’a blessé. Je me redresse et attrape les pans de son tee-shirt pour le soulever un peu. Pas beaucoup, juste assez pour vérifier qu’il n’y a pas trop de dégâts. Il lève les bras et se débarrasse lui-même de son tee-shirt, se mettant torse-nu. Je hausse les sourcils en lui adressant un regard pleins de sous-entendus.

— Quoi ? beugle-t-il. C’est plus simple que de soulever à peine le tee-shirt. C’était pas confortable comme position, en plus !

Je souris en agitant les sourcils.

— Mais bien sûr… je souffle.

Je me penche sur lui pour l’embrasser chastement sur les lèvres avant de reporter mon attention sur sa peau blessée. J’appuie doucement dessus, il se crispe.

— Ça te fait mal ?

— Juste un peu.

J’embrasse la peau de son ventre, laissant mes lèvres s’y attarder. Kaï frémit. Son ventre n’est ni rouge, ni gonflé, mais commence à prendre une légère teinte bleutée. Rien de très alarmant, toutefois.

— Je pense que tu vas avoir un vilain bleu.

Il sourit, fatigué. Je me blottis contre lui, ramenant sur nous une couverture qui traînait-là. Je lui caresse la tête, passant le dos de ma main du haut de son front à son nez. Ses paupières se ferment rapidement et sa respiration se calme. Je le rapproche de moi autant que possible, essayant de trouver une position aussi confortable pour lui que pour moi.

— Ange ?

— Hum hum ?

— Ma mère m’avait inscrit à une audition pour rentrer dans une école de danse. J’ai longtemps hésité, mais je pense que je vais y aller.

Je m’écarte de lui, prenant son visage entre mes mains.

— C’est quand ?

— En février.

Je presse doucement son visage entre mes mains, tout content pour lui.

— C’est une superbe idée ! je m’exclame. Tu adores danser, c’est ta chance.

Il hausse les épaules.

— Je ne suis pas sûr d’avoir le niveau…

— Kaï, tu es un danseur exceptionnel !

Il sourit en se mordant la lèvre inférieure.

— Tu ne m’as jamais vu danser.

Je lève les yeux au ciel.

Remember meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant