Chapitre 20 : Un choix décisif !

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Je ferme les yeux afin de chasser cette pensée. Puis je reprends mon sérieux.

— J'ai commis une erreur... En effet. Je me tourne vers Francesco. — J'aurais dû me contenir et je n'aurais jamais dû me mettre en couple premièrement...

— Il est trop tard pour les regrets... Mais heureusement que Javier a déjà trouvé quelqu'un pour elle donc elle ne sera pas affectée par cette histoire...

Vito m'avait dit la même chose, comme quoi, il y avait une possibilité pour qu'Irina épouse le fils d'un under-boss. Et cette sensation de mal-être ne cesse d'accroître depuis que j'ai pris cette décision, de tout arrêter. Ses souvenirs me hantent, chaque soir... Il n'y a que le matin que je réussis à tout oublier. Ce qui me trouble aussi, c'est cette sensation d'inconnu... Je ne comprends même pas tout ce qui m'arrive depuis qu'elle est rentrée dans ma vie... Elle a tout bouleversé et tout ce qui la concerne est devenu perpétuel.

Sans vraiment le vouloir, je glisse ma main dans ma poche et effleure son bracelet... Cela fait une éternité que je l'ai, et chaque fois que j'ai besoin de me déconnecter, de me calmer ou d'oublier tout, il me suffit de prendre son bracelet... Oui, en le disant comme ça... C'est assez pathétique et surtout troublant de penser qu'un simple bracelet puisse m'aider dans les moments difficiles... C'est ironique que ce soit moi qui aie mis fin à notre fausse relation et que maintenant mon esprit commence à divaguer... Et je ne fais que penser à elle et à nos moments passés. Franchement, je ne me reconnais même plus, je commence à devenir obsessionnel et plus sentimental.

C'est pathétique de penser comme Elijah... Reprends-toi. Je me tourne de nouveau vers ce regard. Je lève un sourcil et demande. — Qu'est-ce qu'il y a ?

Il s'approche de moi, tapote plusieurs fois sur mon épaule en riant, et dès qu'il se calme, il dit. — Tu peux toujours la récupérer... Il suffit de mettre la seconde et d'accélérer pour ne pas te faire doubler. Il affiche un rictus puis se dirige vers ma voiture.

— Emmène-moi chez mon fils. Il monte et je le suis rapidement.

De nouveau, il se penche et ajoute. — Ne sois pas bête et réagis, car ce que tu ressens ne va pas s'arrêter d'un coup.

Je le regarde à travers le rétroviseur. Et je finis par hocher la tête plusieurs fois. La circulation a été fluide, nous arrivons rapidement au siège de l'entreprise. Vito se trouve dans son bureau, avec un tas de dossiers et documents autour de lui.

La secrétaire revient avec trois cafés et nous nous installons confortablement. Francesco prend un dossier et commence à le feuilleter.

— Qu'est-ce que tu fais ? ai-je dit après avoir bu une gorgée de mon café.

— J'ai préparé quelques documents pour la réunion annuelle. Et là, je suis en train de préparer un plan de stratégie pour cette année.

— Très joyeux tout ça.... J'évite d'afficher un rictus et sans attendre, je poursuivis. — Ça manque un peu d'adrénaline, être enfermé dans un bureau pendant des heures doit être ennuyeux...

— J'ai déjà eu ma dose d'adrénaline pour aujourd'hui.

Je plisse les sourcils et c'est Francesco qui prend la parole. — C'est-à-dire ?

— J'ai assisté à une réunion avec les actionnaires sur notre société de maintenance... la seule chose que je voulais, c'était sortir mon arme et les tuer tous... Ils ne sont là que pour pomper mon énergie... Ils ne pensent qu'aux bénéfices, et dès qu'il y a le moindre problème, ils sont prêts à jeter le bébé avec l'eau du bain et à te donner des maux de tête inutiles... Il lâche un long soupir et puis continue. — Heureusement que nous n'avons jamais mis nos hôtels en bourse... Il n'y a donc aucun actionnaire qui est là pour me faire chier.

VITO COLUCCI - TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant