Alors que nous terminions notre déjeuner, Monomi est venue nous voir (comme chaque lendemain de procès de classe) pour nous informer avec triomphe que la dernière île de l'archipel était à présent accessible. Fuyuhiko, Owari-san et Sonia-san étaient déterminés à s'y rendre et parvinrent à nous convaincre d'agir de même. Nous savons que nous ne pouvons plus fuir, alors il nous fallait aller de l'avant. Ainsi, nous avons donc quittés le restaurant ensemble afin de rejoindre la nouvelle île. Comme pour les autres, cette île détient une atmosphère qui lui est propre. Je dirais « industriel » si je devais décrire l'île en un mot. En effet, d'innombrables buildings, gratte-ciels et usines s'étendaient sur toute la zone. Cela ressemblait à une gigantesque ville sortant tout droit d'un film de science-fiction dotée d'une aura mélangeant un style steampunk, pour ses usines et machines à vapeurs, à celle d'une métropole cyberpunk recouverte d'écrans affichant des images préenregistrées de Monokuma, comme pour nous rappeler inlassablement que nous sommes sous son emprise peu importe où nous allons.

  En vérifiant le contenu en globalité de l'île à l'aide de la mise à jour de sa carte sur nos ElectroID, nous avons pu distinguer quatre grandes structures : de gigantesques bâtiments nommés « les Industries Sea King », ensuite, une base militaire puis, une usine de peluches et enfin, une rue marchande. Nous nous sommes séparés en plusieurs groupes (Hinata-kun accompagné de Nanami-san, Sonia-san avec Owari-san, et Kazuichi, Fuyuhiko et moi ensemble) pour explorer l'île.

  Avec mon groupe, nous avons entamé notre visite par la rue marchande. Je n'ai rien à dire en particulier concernant cette rue hormis le fait que l'ambiance y était plutôt chaleureuse et festive de par ses couleurs orangées que manifestaient divers lampions traditionnels et décoratifs en papier attachés à chacun des stands de nourriture. Des inscriptions en japonais, chinois et coréens étaient imprimées dessus indiquant le type de menu proposé par chacun des stands (dont les délicieuses odeurs culinaires mélangées ne nous laissaient d'ailleurs pas indifférents). Un sentiment de mélancolie nous avait envahi, nous rappelant l'atmosphère traditionnelle du Natsu Matsuri (festival d'été au Japon) avec nostalgie. Alors que nous sillonnions la rue à la recherche d'indices sur la Fondation du Futur, l'Académie Kibôgamine, nos souvenirs ou encore sur Monokuma, j'ai avoué à Fuyuhiko et Kazuichi que j'aimerais me rendre au Natsu Matsuri avec eux si nous parvenons à quitter l'île Jabberwock tous ensemble. Ils m'ont souri et ont acquiescé avec accord, ce qui les motivait davantage à se serrer les coudes.

  Nous avons ensuite quitté la rue marchande pour rejoindre l'usine de peluches. De la fumée blanche se libérait dans l'air derrière le bâtiment (celui-ci était pourvu d'ailleurs d'une forme démesurée et déconcertante du visage de Monokuma qui effrayait Kazuichi). En entrant à l'intérieur, nos yeux se sont écarquillés d'effroi et d'incompréhension à tel point que sous le choc, le Mécano Ultime en est tombé à la renverse. Devant nous, avec horreur, se manufacturait des cocotiers qui aboutissaient en quantités innombrables de Monokuma transportés sur divers tapis roulants menant à des stocks et des stocks entiers de cette fichue peluche machiavélique. Et ça n'en finissait pas... Essayant de digérer ce que nous venions de voir et après inspections des lieux, nous nous sommes ensuite rendus à l'entrepôt des marchandises se situant sur la gauche à la sortie du bâtiment. Là-bas, beaucoup de cartons étaient entassés les uns sur les autres. Nous les avons examinés mais seulement des produits dérivés et inintéressants de Monokuma s'y trouvaient. C'était une perte de temps.

  Rebroussant chemin, la base militaire fut notre prochaine destination. Des tanks, des hélicoptères et divers véhicules y stationnaient (mais cela nous est inutile puisque aucun d'entre nous ne sait les conduire...). Nous y trouvâmes Sonia-san, Owari-san, Nanami-san et Hinata-kun. Owari-san semblait s'y ennuyer tandis que Sonia-san avait l'air au contraire, toute émoustillée par l'endroit. Celle-ci nous appris d'ailleurs que dans son pays natal, un élève de primaire serait même capable de conduire un tank sans souci grâce à des « cours de guerre moderne » requis dans les école primaires. Son pays ne cessera jamais de me surprendre, et je pense que je ne suis pas le seul à le penser... (Kazuichi en était abasourdi) Hinata-kun remarqua le document mystérieux qu'elle tenait dans ses mains puis cette dernière expliqua qu'elle venait de le découvrir à l'avant d'un des tanks. Le logo de la Fondation du Futur était imprimé sur la couverture et indiquait en dessous, que cela concernait un Plan de Développement de l'île Jabberwock. Elle ouvrit alors le dossier et nous partagea son contenu. Celui-ci mentionnait le fait de mettre l'île Jabberwock sous le contrôle de la Fondation du Futur et de la préparer comme quartier général central. D'après ce que Sonia-san nous lisait, l'agence de voyage qui s'occupait de l'île Jabberwock aurait également fait faillite, ce qui a conduit à la désertion totale de l'île pendant un moment. C'est pourquoi la Fondation du Futur a certainement dû se l'approprier facilement. Le fait que l'île soit toujours bien entretenue et que le supermarché soit constamment approvisionné... est-ce-que ce serait bel et bien l'œuvre de la Fondation du Futur ?

[Danganronpa] Ultimate Apprentice's DiaryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant