Et un enterrement

Depuis le début
                                    

- Ro ça va ?
- C'est Keefe.
- Il va bien ?
- Ça fait quatre jours qu'il ne sort pas.
- Je l'ai vu ce matin.
- Allant au toilette, rectifia Ro, c'est le seul endroit où il va quand il quitte sa chambre.
- Ro il fait son deuil, simplement.
- C'est Gisella.
- Tu n'as jamais perdu un proche.
- Jamais !
- Si seulement c'était pareil pour moi, mais le plus dure, c'est pas la mort c'est la peur d'oublier.
Quand j'étais petite, j'ai perdu ma grand-mère humaine, j'avais 5 ans, j'avais peur le l'oublié, nos souvenirs ensemble.
Mais ma mère ma rassurer en me disant une citation de l'auteure Colette,  " il faut du temps à l'absent pour prendre sa vrai forme en nous ".
Il faut se la répéter sans cesse, une personne meurt, sa met du temps à se souvenir, mais c'est géniale.
Mais le problème là c'est que Keefe se renferme pour rechercher l'auteur de l'attaque de Gisella.
Keefe était trop têtu pour avoué qu'il avait en réalité peur d'oublier et que son enquête était un leurre.
- Où son mes parents ?
- Ils sont parti manger ensemble à Atlantide avec Bronte.
- Ah très bien.
- Tu penses qu'il va bien...
- Qui ?
- Keefe !
- Ro si je peux me permettre, j'ai juste envie de dormir là, on verra demain.
- Bien sûr Blondinette, bonne nuit.

Je m'étais simplement couché sur mon lit, à regarder mon plafond, dans le noir, une idée fulgurante, puisque je ne le vois pas.
La mort de Gisella m'avait fait un choque aussi, mais pas autant que Keefe.
Quand on l'avait pensé morte Keefe avait fait une enquête digne de Sherlock Holmes, pour noyer sa tristesse.
Keefe est comme ça, pas montrer ses faiblesses, surtout pas altérer son image du gars marrant, assez beau.
C'est stupide. C'est des restes de son enfance.
Je m'inquiétais aussi, au sujet de Keefe, simplement il est assez têtu pour ne pas prendre ma main tendu.

Ro était dans le salon
- Tu vas où Blondinette ?
- Boire de l'eau, lui expliquais-je.
- Je t'ai à l'oeil.
- Je vois ça, pourquoi t'es en-bas ?
- Je veux pas le déranger.
- Oh Ro tu es gaga de Keefe.
- C'est mon protégé.
- Mais même avoue que tu le chouchoute, c'est pas le rôle d'une garde du corps.
- Sandor...
Ro marquait un point.
- Je remonte, bonne nuit.
- Dors bien Blondinette.
En remontant je passais devant la porte de la chambre de Keefe.
Ma curiosité avait pris le dessus, je posais ma main sur la poignée de la porte.
Je vais pas faire ça.
Il va pas te détester parce que tu t'inquiètes pour lui.
- Sophie !
La voix de Keefe transperça mes pensés. 
- Bonjour, lui répondis-je.
Je commençais à partir.
- Reste pas devant la porte.
Il m'ouvra la porte.
- J'allais pas entré sans que tu me l'ai dit.
- Depuis quand l'étiquette t'importe.
Il s'assit sur son fauteuil fasse à son bureau.
- Il faut dormir la nuit.
- Tu fais quoi ici alors ?
- Keefe ?!?
Les cernes dégoulinait sous ses yeux bleu glacier, il était mort de fatigue, sa peau était devenu livide.
Et ses cheveux était pas aussi décoiffé, coiffé, là il était...
Pas de mot.
- Tu es venu vérifier si je m'étais pas enfui, ironisa Keefe.
Sa voix était si dure.
- Jamais je n'ai pensé ça, je voulais juste te demander si tu voulais parler.
- De quoi ?
- Gisella, pour commencé, dis-je en m'assayant sur le bureau.
- Pourquoi parler d'elle.
- Keefe...je sais que tu ne l'as portait pas dans ton cœur en extérieur mais...
Comme prendre ça avec des pincettes.
- Tu l'aimais.
- Sophie, jamais...
Je redoutais la fin de la phrase, parce que le déni c'est dangereux, j'en sais quelque chose.
- Je n'ai dit le contraire.
Il dessinait, des croquis de lui enfant.
- Aller dis moi.
- Tu lâcheras pas, dit-il en posant ses yeux rouge de larme sur ma main prenant ses dessins.
- Jamais !
-  Très bien Lady Fosboss, c'est bizarre mais je n'ai pas envie de m'avouer qu'elle me manque, j'arrive même pas à dire son nom.
- Keefe, c'est ta mère, c'est normal qu'elle te manque !
- Foster, elle a tout détruit, toi, même nous.
Je lui frappait la tête.
- Aïe !
- Ça va pas, elle ne nous atteindra jamais.
- Mes pouvoirs, mon passage chez les Invisibles, le projet Polaris.
- Ça nous a pas aidé, nuance.
- Foster, ma mère n'a pas été une sainte avec nous.
- Elle t'a surtout détruit toi.
- Ça, ça va.
- Mais réjouis toi, on va pouvoir aller annoncer la nouvelle à ton père.
- Chouette !
- Très bien, dans ton état de vermillon je suis pas sûr que j'ai envie de te raconter que j'ai térrasé Alvar, dis-je en descendant du bureau.
Keefe se ralluma.
- Foster, attend...répète !
- J'ai instillé tout ce que j'avais en réserve de mauvaise émotion, il m'a supplié.
- Foster...
- Il a dit que j'étais qu'une mutation, une chose.
Keefe se leva brusquement.
- Je peux aller le finir, m'informa-t-il.
- Génial, c'est pas productif.
- Tu es ma némésis.
- C'est ça, n'importe quoi, tu es pas mon frère, ou alors notre relation est incestueuse.
- Je rigole.
- Je vais me coucher, maintenant que je t'ai remonté le moral.
- Merci Foster.
- J'emporte le dessin, à demain Keefe.
- Dors bien, je t'aim...oublié ton verre, corrigea Keefe.
- Moi aussi, je t'aim...oublié mon verre.
Je referma la porte.

J'avais récupéré un dessin qu'il avait froissé et jeter parterre.
On était à Candleshade en bas, assis sur les escaliers, c'était après la première rencontre avec sa mère.
Il était si doué en dessin.
- Tu vois Iggy, je ne pensais pas un jour dire que je remercie Gisella, d'avoir rencontré Cassius, grâce à eux, ils ont fait ça, dis-je en désignant le dessin.
Je me couchai pensant au lendemain et à ce que Gethen pouvait bien mijoter.
Et bizarrement ça m'avait endormi.

L'AMI DE SOPHIE Tome 1 : NeverseenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant