7. Interstate 95

Depuis le début
                                    

Je m'emparrai des clés de voiture sur la table et sortis du bureau de mon collègue devenu allié dans le temps.

Je pris l'ascenseur pour le sous-sol et une fois dans le parking sous-terrain, je m'engoufrai dans le 4x4 de Paxton et démarrai en trombe, quittant ainsi le bâtiment plus ou moins imposant.

C'était une base qui offrait des services publiques par intermédiation, une commission que nous les membres, appelions "Le Rassemblement".

Son siège était à Washington, alors un petit passage dans la capitale fédérale des États-Unis m'était entre-temps prévu pour bientôt.

J'avais des choses à y régler.

À Paxton :
Envoie-moi sa localisation.

Je lui envoyai ce message en vacillant mon regard entre la route et le clavier de mon téléphone, que de fois où je manquai d'écraser des piétons.

Ou de me faire écraser.

Mais cette possibilité n'était d'aucune importance, étant malheureusement donné que je n'avais plus rien à perdre sur cette terre.

...Même pas elle ?

De Paxton :
Toujours sur Interstate 95, j'espère que t'as réduit personne en bouillie avec ma voiture pendant que t'écrivais ce message.

Il joignit à son message ce que je lui avais demandé, ce point rouge visible à l'écran me témoignant que le traceur effectuait à perfection le travail qui lui était assigné.

Le travail que j'avais mis sur pied.

De Paxton :
Je veux dire... tu lui portes beaucoup trop d'importance.

Ma bite.

Il s'agissait uniquement du travail que je m'efforçais de bien faire, ou devrais-je dire plus nettement, que je me devais de bien faire.

Alors il était incontestable que sa sécurité et sa protection reposaient entre mes mains, et je n'avais pas le droit de me foirer.

Je n'avais pas signé pour ça, aussi.

J'avais signé pour assurer sa garde, elle ne le savait peut-être pas, mais elle était l'objet d'un contrat à la fois inédit et complètement imprévu.

Complètement fructueux d'un mensonge.

Sa santé physique et son existence m'étaient donné de veiller à cause d'un putain de couple de psychopathes qui ne pouvaient même pas se remettre en question en ce qui concernait de l'assumer.

Une remise en question qui n'avait jamais demeuré pour autant.

À Theldor :
Ramène-toi avec beaucoup de recharges, je suis devant ta barraque.

Je fixai d'un œil pas très attentif et partiellement lucide la maison de mon oncle, le reste de mes réflexions rivées sur elle.

Il y avait un portail noir architecturé de barreaudages devant lequel des molosses protégeaient la grande bâtisse, et des frissons me remontèrent l'échine à cette vue.

SERIAL KILLEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant