Chapitre 5 : Partie 1

Depuis le début
                                    

Je sortis mes parchemins lorsque M. Darkwood entra en trombe dans la classe. Ses cheveux noir corbeau et sa longue robe noire volaient derrière lui tellement il marchait vite. D'un geste de baguette magique, il installa ses affaires sur son bureau et écrivit "Imperium" au tableau. Depuis le début de l'année, il avait toujours été comme ça, très fermé. M. Darkwood n'était pas du genre très bavard. Mais on voyait qu'il aimait ce cours ; il lui arrivait parfois de sourire lorsqu'un élève avait bien appris ses leçons.

Il faisait peur à la plupart des élèves, mais pas à moi. Certes, il avait toujours cette expression de dégoût sur son visage et ne se privait pas de remettre les élèves à leur place, mais il s'agissait d'un bon professeur. Depuis le début de l'année, il nous avait fait des leçons pour nous expliquer en globalité en quoi consisterait son cours cette année. Les cours de défense contre les forces du mal ne s'appelaient plus ainsi et laissaient place aux cours sur l'art de la magie noire.

Au cours de l'année, nous allions étudier les trois sorts impardonnables qui existent sur cette planète. De ce que nous avons appris, les sortilèges impardonnables sont des sortilèges de magie noire. Ils sont si abominables que l'usage de l'un d'eux sur un être humain, qu'il soit Moldu ou sorcier, est passible d'une condamnation à vie à la prison d'Azkaban. Ces trois sortilèges sont le Sortilège de l'Imperium, le Sortilège Doloris et le Sortilège de la Mort. Les trois sortilèges ont été déclarés pour la première fois comme impardonnables en 1717. C'est à cette époque qu'il a été décidé de sanctionner très sévèrement les sorciers qui en feraient usage.

Il est déjà arrivé que ces sortilèges ne soient pas punis au cours de l'histoire de la magie noire. Lors de la Première guerre des sorciers, les Aurors étaient autorisés à les utiliser. De même, en 1997-1998, sous le régime du mage dont on ne doit pas prononcer le nom, les sortilèges impardonnables devenaient légaux, mais cela fut sans doute abrogé après la mort du Seigneur des Ténèbres.

L'utilisation de l'un des sortilèges impardonnables nécessite une grande volonté de souffrance de l'autre et une grande puissance magique. Et je suppose que, vu le titre écrit au tableau, nous allons commencer par apprendre le Sortilège de l'Imperium.

" Quelqu'un peut me dire ce que c'est ? " demanda le professeur, levant un sourcil de manière hautaine.

Comme à leur habitude, Amélia et Scorpius levèrent la main. M. Darkwood se retourna dans la direction opposée et donna la parole à une élève de Serdaigle assise au premier rang.

" Mademoiselle Zhang, je vous en prie. "

" Celui qui jette le Sortilège de l'Imperium prend aussitôt le contrôle du corps de la cible, professeur, " répondit-elle avec assurance.

" Excellent. Cinq points pour Serdaigle", dit-il en hochant la tête, un léger sourire approbateur flottant sur ses lèvres.

La salle de classe était sombre, éclairée uniquement par la lumière vacillante des torches fixées aux murs de pierre froide. Le professeur Darkwood, enveloppé dans sa robe noire, se tenait devant le tableau avec une autorité naturelle qui imposait le silence. Son aura sombre et mystérieuse ajoutait une tension palpable à l'atmosphère. Les élèves, emmitouflés dans leurs chauds manteaux d'hiver, ressentaient une légère fraîcheur malgré la présence des flammes dans les torches.

Alors que M. Darkwood retournait à son bureau, les chuchotements des élèves s'intensifièrent légèrement, chacun discutant de l'importance et de la dangerosité du Sortilège de l'Imperium. Je sentais l'excitation mêlée d'appréhension monter en moi. La simple mention des sorts impardonnables évoquait une fascination morbide, une attirance pour ce qui est interdit et redouté.

Je regardais autour de moi, observant mes camarades griffonner des notes sur leurs parchemins. L'odeur familière de l'encre et du vieux papier emplissait l'air, se mêlant à celle, plus subtile, de la pierre humide des murs. Alice, à côté de moi, ajustait son écharpe pour se protéger de la fraîcheur environnante, ses yeux brillants d'une curiosité partagée.

Slytherin BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant