Chapitre 17 - Brûlures de Désir

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- Bon là, je crois qu'on va vraiment rentrer, parce que je ne souhaite pas que tu t'écroules ici, dit Jordan en tenant fermement son bras.

- Jordan, je vais bien, je peux rentrer tout seul chez moi...tant que je ne m'arrête pas pour discuter avec chaque passant que je croise, rit Gabriel, de moins en moins maître de lui-même.

Jordan déposa un billet sur le comptoir avant de guider Gabriel vers la sortie. L'air frais ne réussit pas à dégriser complètement le plus vieux, mais cela eut le mérite de lui faire un peu de bien.

- Si tu crois que je vais te laisser tout seul dans cet état, tu te trompes lourdement, rétorqua le plus jeune en passant son bras fermement autour de sa taille.

Sentant la poigne ferme de Jordan autour de sa hanche, Gabriel hoqueta de surprise mais se laissa guider. Au fond de lui, il savait qu'il ne pourrait pas rentrer chez lui seul. Il savait que son domicile n'était pas loin, mais il était incapable de dire s'il devait prendre la rue de gauche ou celle de droite.

Il peina à déverrouiller son téléphone pour que Jordan puisse y chercher son adresse, après que ce dernier lui en avait fait la demande et qu'il s'était avéré incapable de la lui donner. Une fois vérifiée, le plus jeune lui rendit son téléphone et, malgré la difficulté d'orienter quelqu'un sous le bras, sa grande taille leur facilita grandement la tâche.

- Est-ce que c'était vraiment nécessaire de te descendre tous ces verres, sérieusement ? lança Jordan au fur et à mesure qu'ils avançaient.

- Je te l'ai dit, tu n'es pas obligé de me ramener si ça te dérange..., souffla Gabriel en fermant les yeux quelques secondes.

Jordan secoua vivement la tête.

- Je préfère passer une heure de plus pour m'assurer que tu sois en sécurité plutôt que de te laisser repartir seul et risquer de recevoir un appel demain matin m'annonçant que tu as fait un coma éthylique, rétorqua le plus jeune, le bras toujours autour de sa taille.

Gabriel ne répondit rien. Dans tout son état d'ivresse, il se disait que Jordan avait probablement raison.

Après quelques minutes, ils atteignirent enfin la porte de Gabriel. Jordan prit ses clés et ouvrit l'ouvrit, se dépêchant de la refermer derrière eux une fois à l'intérieur. Puis il guida l'homme dont le lieu était la propriété sur le canapé.

Ça fit du bien aux deux : à Gabriel de s'allonger sur une surface qu'il connaissait bien, et à Jordan aussi. Même si le premier ministre n'était pas lourd, cela lui faisait du bien de pouvoir bouger son bras comme il le voulait.

- Tu penses que tu vas t'en sortir ? demanda Jordan.

- Sans problème...

Le président du Rassemblement National fronça les sourcils en entendant la réponse de son ami, clairement pas convaincu. Ce dernier restait à peine mobile sur le canapé, les yeux à moitié clos, visiblement fatigué. Il n'avait même pas ôté sa veste, et Jordan doutait qu'il y parvienne seul.

Alors, soupirant légèrement, il s'approcha de Gabriel. S'accroupissant à sa hauteur, il le releva doucement pour qu'il puisse lui faire face. Bien que le plus vieux reprenait un peu de couleur, il était clair que ce n'était toujours pas suffisant.

Tandis qu'il l'aidait à retirer sa veste, Jordan remarqua que Gabriel le fixait droit dans les yeux, tout en se laissant faire. Ses paupières paraissaient sur le point de se fermer sous l'effet de la fatigue et de l'alcool, mais elles semblaient soudainement trouver le plus jeune bien plus captivant.

Soudain, Jordan sentit les mains de Gabriel saisir fermement le col de sa chemise et l'attirer brusquement vers lui, écrasant ses lèvres contre les siennes dans un baiser soudain et désordonné.

Au-delà des Partis (Jordan Bardella x Gabriel Attal)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant