Chapitre quarante-cinq

Depuis le début
                                    

Il hausse les épaules.

- Si, j'y vais tous les matins.

- Tu n'es pas tout le monde. Dis-je en me retournant à mon travail. Tu aurais dû m'en parler.

Il enroule son bras autour de mon cou et pose son menton sur le haut de ma tête.

- Pardon, pardon, pardon, pardon...

Je souris, puis marmonne :

- C'est bon, je te pardonne.

Je m'attends à ce qu'il reparte se coucher, mais il reste collé à moi. En soi, ça ne me dérange pas qu'on reste comme ça.

Cependant, au bout de quelques secondes, ses mains glissent sous mon débardeur. Il caresse mon torse.

Un frisson électrique me parcourt le long du corps.

- Qu'est-ce que tu fais ? Demandé-je à voix basse sans bouger.

- Continue. Ne fais plus attention à moi.

Je m'exécute, et replonge le nez dans mon dossier.

Mais rapidement, je suis à nouveau déconcentré par le brun.

Cette fois, il glisse sa main sous mon jogging, puis dans mon boxer. Je frissonne à nouveau quand il saisit mon sexe de ses doigts et le caresse doucement.

J'ôte sa main de mon pantalon et me lève rapidement.

- Qu'est-ce que t'essaie de faire ?

Il se rapproche de moi en chuchotant :

- J'ai envie qu'on baise.

- J'en ai aussi envie mais pas cette nuit. J'ai trop de travail, c'est important pour moi. Et même si je n'avais pas ce programme à apprendre, nous ne le ferions tous de même pas cette nuit, puisque tu es trop bruyant quand on le fait.

Il ne répond rien. Son visage devient très rouge.

- Je ne savais pas que ça te dérangeait.

- Pas du tout. J'aime bien quand tu gémis en criant mon nom, ça m'excite encore plus. C'est juste que mes parents dorment à côté. Ils risquent de nous entendre.

Il vient dans mes bras, se hisse sur la pointe des pieds et commence à me lécher le cou tout en se frottant à moi.

- Je serai muet comme une taupe.

- Et le programme ? Je ne peux pas...

- C'est juste une pause détente, tu reprendras plus tard.

Je ferme les yeux alors qu'il glisse ses mains sous mon t-shirt, puis dans mon pantalon.

- Trente minutes alors...

- Trente minutes ce n'est pas assez. Et les préliminaires ? Tu les oublies ?

- Une heure et demie.

- Ça me va. Répond-il en me faisant reculer vers le lit où il me fait allonger.

Je l'observe monter sur moi, avant de s'installer à califourchon sur mon érection.

Il se penche pour coller ses lèvres aux miennes. Je le fais basculer sur le côté et viens me positionner entre ses jambes.

On s'embrasse passionnément, puis je me redresse pour ôter mes vêtements et les siens.

Nous sommes nus.

Au moment où il englobe mon sexe dans sa bouche, je me rends compte que c'est la première fois que je me sens aussi détendu depuis trois jours.

Je ferme les yeux et profite de cet instant.

Tout mon stress s'envole comme par magie, il n'y a plus de débat, plus de rivalité, plus de pourcentage, juste un nuage de bonheur qui envahit mon esprit.

Après avoir mis un préservatif sur mon sexe, Ethan le parsème de lubrifiant avant de s'y installer dessus.

Il ferme les yeux et plaque une main dans sa bouche afin d'étouffer un gémissement.

Je me retiens aussi de gémir mais c'est difficile tant c'est bon.

Pendant qu'il ondule sur moi, je parcours tout son corps nu de mes doigts. Les paumes à plat sur mon torse, il renverse la tête en arrière, la bouche entrouverte.

Je le fais basculer sur le côté et me place une nouvelle fois entre ses jambes. Il les écarte davantage afin de me laisser entrer en lui.

Quand j'accélère la cadence, je lâche un soupir un peu bruyant, pendant que les ongles de mon partenaire s'enfoncent dans ma peau.

Lorsque nous redescendons sur terre, je me laisse tomber sur le côté et reprend mon souffle en même temps que lui.

- T'avais raison, ça fait un bien fou. Dis-je encore le souffle court.

Mon interlocuteur se redresse sur un coude.

- Je te l'avais dit. Il n'y a pas meilleur anti-stress que le sexe.

- Je te remercie. Grâce à toi, je me sens bien.

Il sourit, puis pose sa tête sur mon torse. Il se passe cinq minutes où aucun d'entre nous ne parle.

Nous nous écoutons simplement respirer.

- C'est quoi ton plus grand rêve ? Demandé-je brisant ainsi le silence.

- Fonder un empire aussi grand que celui de mon père. Quand je réussirai, je m'installerai sur le toit et observerai le monde derrière mes lunettes noires.

Je souris. C'est exactement ce que je pensais qu'il allait me répondre.

- Ça ne m'étonne pas. Dis-je. Tu es né pour ça.

- Et toi ? Quel est ton rêve ?

- Aider les gens. Redonner espoir à ceux qui l'ont perdu.

- Ça ne m'étonne pas. Tu es venu au monde pour jouer les samaritains.

- Je dois le prendre comment ?

- En bien.

- On va dire que je te crois.

On discute encore dix minutes comme ça, puis avec douceur, Ethan commence à me caresser mon torse jusqu'à mon entre-jambe. Tout en souriant, il saisit se dernier et commence à me branler.

Je me redresse.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Bah, je prépare le deuxième round.

- Pas question. Dis-je en sortant du lit. On n'a pas parlé de deuxième round. Je dois travailler.

Il se lève à son tour et pointe mon sexe du doigt.

- Pourtant t'en as envie.

Je baisse les yeux, et constate à quel point mon entre-jambe est bien dressé et dur.

- Pas plus de dix minutes. Chuchoté-je quand il m'entraîne dans le lit.

***

Je n'ai pas pu continuer à apprendre le programme, car Ethan et moi l'avons fait au total trois fois la nuit dernière.

Je me suis immédiatement endormi après le troisième round, tant la fatigue m'a empêché de me concentrer correctement.

Aujourd'hui je me sens mal à l'intérieur de moi, je ne peux pas m'empêcher d'éprouver ce sentiment d'angoisse qui occupe mon esprit depuis que j'ai quitté la maison.

Ma gorge se serre, et j'ai comme une envie de vomir.

Maura et les autres ont beau me dire que tout va bien se passer, je n'arrive pas à chasser ce pressentiment qui me souffle que non, ce débat compte être un énorme échec. 

Pouvoirs BXB  (Saison 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant