Comme s' il lisait dans mes pensées, il ouvre la bouche pour me répondre.
-Petite rectification, je ne peux pas comprendre ce que tu as vécu mais en ayant vu la vidéo je peux essayer d'imaginer ce que tu as vécu. Et je te trouve encore plus extraordinaire pour ça. Alors oui je me suis senti mal au début quand tu m'as repoussé mais après j'ai réfléchi et chacun guérit à sa manière.
Il marque une pause avant de reprendre en me regardant droit dans les yeux. Sachant que mes larmes sont à deux doigts de couler.
-J'ai donc compris qu'il ne fallait pas t'étouffer à être sur ton dos mais juste montrer notre présence. Alors même si je savais que t'allais me repousser je venais pour te prouver que je suis là peu importe ce qu'il se passe.
J'essuie rapidement la larmes qui coule le long de ma joue car il vient totalement d'exprimer ma logique. C’est le premier à voir au-delà de ce que je montre.
J'ai toujours été habituée à gérer mes problèmes seule sans demander de l'aide. Alors si tu es trop collant pour m'aider à aller mieux je vais me braquer. Je crois que juste être avec les personnes qui me sont chères ou savoir qu'elles sont présentes m'aide à guérir petit à petit.
-Merci beaucoup. Je le dis de manière forte et posée car il est d'une grande sincérité.
-De rien. Hum, t'as le droit de dire nan mais est-ce que je peux te prendre dans mes bras?
Une petite angoisse monte dans mon oesophage, car même s' il ne me fera rien, les images de mon enfermement me reviennent en tête comme un tsunami. Mais, si je réfléchis trop, jamais je ne pourrais toucher ou m’approcher d’un homme sans angoisser et je risque de réellement perdre Nathanaël, chose que je n’ai pas envie même si j’ignore la raison.
Alors sans prévenir, je saute de la table sur laquelle je m’étais assise plus tôt et plonge sur Nathanaël. Ses bras s’enroulent autour de moi après quelques secondes et un sentiment d'apaisement se propage dans tout mon corps.
-Merci Célestine. Chuchote-t-il au creux de mon oreille.
Je ne pensais pas que j’allais autant me sentir bien entre deux bras. Tous mes problèmes disparaissent le temps de ce câlin qui marque le début de ma guérison. Je le sais et je le sens.
Faut que j'aille voir Marco. En fait, je ne suis pas obligée mais je vais lui faire un petit coucou car je n’ai rien d’autre à faire. Ça fait quelques jours que je ne fais que lire, faire du sport et embêter Nathanaël quand je peux. Il est retourné à ses expériences, c’est pour ça que je suis partie car je ne voulais pas le déranger à être dans ses pattes donc je l’ai laissé tranquille. D’ailleur, je ne lui ai pas demandé comment s'était passé sa présentation.
Il a géré c’est sûr il est trop fort.
C’est pas faux et puis vu le sourire qu’il a à chaque fois et le temps fou qu’il passe sur les injections il a forcément réussi.
La réalité frappe à ma porte. Enfin, plutôt sur mon épaule. J’étais tellement absorbée dans mes pensées que je n'ai pas vu la jeune fille devant moi arrivée. Je ne l'avais jamais vu auparavant dans la villa en France. Qui sait peut-être que Marco a embauché des nouvelles recrues entre-temps. Elle n’est pas très grande, quelques centimètres de plus que moi et porte une tenue décontractée qui est tout de suite habillée avec son trench beige. J’adore son style et puis elle dégage quelque chose que je ne saurais décrire.
-Met tes yeux en face des trous ça évitera de causer des catastrophes.
Je reste stoïque face à ses paroles et elle part sans rien dire. J’étais pas prête à ces paroles alors je n’ai pas su quoi répondre. Je sais que c'est un comportement de victime mais de mon point de vue, si je ne réponds pas, la personne va se désintéresser de moi. Après, il y a aussi le fait que depuis petite je me tais alors tenir tête à quelqu’un que je ne connais pas du jour au lendemain est compliquée.
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The truth of a life
RandomCélestine est une rêveuse qui aime plonger dans ses livres pour fuir ses démons quotidiens. Seulement, un soir, elle va être engloutie dans l'univers de ses histoires dû à un secret de famille. Elle va y découvrir la noirceur de ce monde où la pitié...
Chapitre 35
Depuis le début