Ch. 52 : Faux départ

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- Prends-moi, soupirais-je à son oreille.

Il me dévisage et le sourire que j'affiche se veux sincère. Il présente sa verge tendue à l'entrée de mon sexe palpitant et me pénètre en douceur, avec une lenteur mesurée qui décuple mon plaisir. Blottis l'un contre l'autre, il entame un va-et-vient tendre. Ses yeux ne me quittent pas et le feu qui couve dans nos veines reflète ses flammes au fond de nos prunelles. Mes ongles griffent les muscles de son dos alors que ses mains s'impriment sur mes courbes. Son bassin soutient le rythme et je me positionne pour le recevoir au plus profond de moi. Nos corps luisent d'une fine couche de sueur, ils glissent, se frottent et je sens son membre se gonfler contre les parois sensibles de mon vagin. Mon ventre se contracte, mes muscles tressaillent, je me colle à lui pour que nos corps ne forment qu'une seule et même entité. Mes dents mordent son épaule, les siennes pincent le lobe de mon oreille, ses coups de boutoirs s'accélèrent. Je ne suis plus qu'une poupée de chiffon entre ses bras, une sensation brûlante, un frisson ardent et je me consume quand soudain la vague subversive m'emporte sur son passage. Je crie son nom à travers la pièce silencieuse alors qu'il déverse sa semence tiède en moi en me suppliant de le suivre.

Je me glisse sous la couette, il s'empresse de se lever pour refermer cette fenêtre restée ouverte et de venir me rejoindre au chaud dans ce lit douillet. Je découvre enfin cette pièce décorée avec soin et le bouquet de roses rouges déposé sur un guéridon. Je remarque la fleur abandonné sur le chevet et la porte à mon visage pour en humer le parfum. Délicat et sensuel, c'est ainsi que j'aime à le décrire mais celle-ci à l'odeur des sentiments. Elle reflète l'amour que je lui porte et il est temps que je me confie. Je caresse l'arrête de son nez avec les pétales duveteuses et il sourit. Son profile parfait me plonge dans un songe doux et je me love contre lui, ma tête au creux de son épaule j'embrasse son cou.

- Je suis désolée de nous avoir fait perdre du temps.

Il rouvre les yeux pour observer le plafond.

- Je suis navrée que tu es dû souffrir de mon départ, poursuivais-je.

Je remarque une larme perler au coin de son œil.

- Est-ce que tu me pardonnes de t'avoir ainsi abandonné ?

Elle dévale sa joue pour s'écraser sur l'oreiller et mon cœur se serre.

- Est-ce que c'est ta manière de me dire que tu m'aimes ? demande-t-il en plongeant ses beaux yeux sombres dans les miens.

- Je t'ai toujours aimé, avouais-je. Depuis que nous nous sommes rencontrés sur cette plage de Incheon ... je n'ai jamais aimé personne d'autre que toi.

Il se dresse sur son coude pour m'observer et une nouvelle émotion traverse ses prunelles noires.

- Est-ce que ça signifie que tu rentres avec moi ?

Je me noie dans son regard profond et intense. Je ne vois plus rien d'autre que cette lueur qui m'attire et allume ce feu en moi.

- Babe ? insiste-t-il. Je rentre la nuit prochaine ... j'ai un billet pour toi.

- Les autres membres du groupe sont au courant ?

- Pas encore ... je ne voulais pas leur faire de fausse joie ...

Sa dernière réplique m'étreint le cœur, il sous-entend que je leur ai causé beaucoup de peine et de l'imaginer cela me heurte.

- JK ... je t'aime mais ...

- Non ! Je refuse d'entendre un rejet !

- Tu dois comprendre qu'il faut que je règle un certain nombre de choses avant de quitter la France. De plus ... je n'ai pas de visa pour la Corée. Sans travail ... ils ne me laisseront jamais rester.

- Alors épouse-moi !

Mon esprit imprègne doucement ce que Jungkook vient de balancer au milieu de cette conversation presque conflictuelle.

- J'avais juré de ne plus te laisser m'échapper, s'entête-t-il.

Je m'assieds au milieu de ce grand lit en prenant soin de couvrir ma nudité. Pourquoi tout à coup je devenais pudique ? Je cachais mon corps comme on cache ses sentiments. Les miens venaient d'être dévoilés et pourtant je sentais que quelque chose avait basculé. Les siens devenaient réels, presque palpables et moi je prenais peur ...

- Je ne peux pas partir sans laisser le temps à Thomas de se retourner ...

- On dirait que tu ne cherches que des prétextes pour te défiler, s'agace-t-il de mon anxiété.

Il avait raison. Je devais être honnête avec lui mais aussi avec moi-même. J'étais terrifiée à l'idée de laisser cette vie derrière moi. Le confort et la sérénité d'un chez soi, la routine familière d'un travail entourée de mes amis mais bien loin de ceux que je chéris comme ma famille et de celui que j'aime.

- Tu as vu juste ... avouais-je ... je suis terrorisée. Imagine que notre couple ne fonctionne pas ? Imagine que nous ne nous entendions pas ? Ou pire ... que tu ne me supportes pas ! m'affolais-je en le dévorant d'un regard suppliant.

Il rit avant d'enrouler ses bras à mes épaules et de m'attirer contre lui.

- Babe ... je comprends que tu sois inquiète mais nous avons passé des années sous le même toit. Et puis jamais aucune autre ne m'a fait éprouvé ce que je ressens pour toi.

- Pas même Naeul ?

- Non ... sourit-il ... pas même elle.

Le jour se lève et avec lui la fin de notre nuit chargée de douces promesses et de tendres discours. Il n'était pas encore question de nous marier mais je devais me presser de renter pour faire ma valise. Notre avion décollait dans quelques heures et il me restait peu de temps pour m'organiser.

Lorsque nous passons la porte de l'appartement, je suis surprise de constater que Greg est présent puisque sa paire de tennis préférée se trouve au milieu du couloir de l'entrée. Habituellement, les deux amants préféraient la petite maison de ce dernier pour se retrouver en tête à tête mais un reniflement attire mon attention. La chevelure rousse de mon amie installée dans le canapé encadrée par les deux hommes qui paraissent la consoler, je regarde Jungkook étonnée et m'avance vers le salon pour comprendre ce qui se passe. Margaux est en pleure et Thomas ne cesse de lui répéter qu'elle n'a rien à se reprocher.

- J'ai raté quelque chose ? m'inquiétais-je en m'accroupissant devant la belle rouquine.

- C'est Juan ... il s'en est pris à elle hier soir.

- Qui est ce type ?

- L'investisseur, m'avertit Greg.

- Qu'est-ce qu'il t'a fait ? m'affolais-je.

- Il te cherchait et il s'est mis en colère quand je lui ai dit que tu n'étais pas de service. Il s'est jeté sur moi en hurlant que je ferai l'affaire pour cette fois-ci, sanglote-t-elle.

Mon estomac se retourne et la nausée me prend. Je regarde médusée les deux garçons avant de porter mon attention sur Jungkook qui s'affaire à la cuisine pour préparer du café.

- Heureusement que Thomas avait oublié le livre de recette dans son bureau ...

- Vous êtes intervenus à temps ... hasardais-je sans oser croiser le regard de Margaux.

Greg acquiesce mais ma peine n'est pas soulagée car je me sens coupable de ce qu'elle a enduré. De plus, je réalise que pour le club s'est un coup dur, je sais combien mon ami comptait sur cet investissement.

Je m'approche de Jungkook restait en retrait et lui demande de m'accompagner sur le palier. Il me toise et ma poitrine devient douloureuse, un étau me comprime et ma gorge se serre.

- Je suis navrée ... ils ont besoin de moi ici ...




I got you BabeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant