Chapitre trente et un - Liam

Depuis le début
                                    

Infidèle chasseur.

–– Il a été blessé, ai-je finalement énoncé, ma voix rocailleuse et ma gorge serrée.

–– Quoi ? Par Tara ?

Il commençait déjà à marcher hors de la pièce, son visage remuant nerveusement ; il semblait essayer de capter la gravité des blessures. Lorsqu'il le fut–enfin, c'est ce qui semblait–il accélérait le pas, courant presque jusqu'à la chambre de la victime. Etait-il réellement une victime ?

–– Putain, débitait-il. C'est vraiment, vraiment la merde.

Je n'avais jamais vu Harry jurer autant ; il était tellement réfléchi en général, il savait garder son sang-froid. Il n'y arrivait pas du tout actuellement, alors qu'il ouvrait brusquement la porte de la pièce, l'envoyant valser dans le mur. Harry se penchait autour du garçon invalide, examinant les coups et les déchirures de sa peau, s'étendant sur tout son corps.

Je restais en retrait alors qu'Harry hurlait le prénom de Danielle d'une voix terrifiante. Je savais ce qu'il faisait ; c'était une capacité que les Alpha et les Alphas solitaires–donc, Omégas–possédaient. Les Bêtas et Alphas moins puissants réagissaient à une tonalité de voix précise que leur dominants produisait. Nous appelions cela la dominant vocem, peu d'Alphas arrivaient à se contrôler entre eux et encore moins arrivaient à contrôler grâce à celle-ci des humains.

Harry n'avait pas cette capacité. Cependant, Danielle répondit spontanément à son appel, entrant à la hâte dans la pièce. Elle était une bêta faible–réellement faible. J'avais rarement vu un lycanthrope aussi peu robuste ; elle avait sûrement était contaminé, ce n'était assurément pas un gène qu'elle possédait naturellement. Je l'observais alors qu'elle approchait du garçon pâle et geignant dans le lit. L'Oméga lui ordonnait certaines choses, qu'elle effectuait sans s'opposer.

–– Je dois–je vais aller voir ma famille, et...

Je blanchissais au fil des secondes, alors que les craquements de quelques os accidentés résonnaient dans la pièce, suivit d'un hurlement du blessé. Mon visage entier était figé dans une grimace craintive, alors que mon corps étaient pris de frissons frêles ; j'étais terrifié.

Personne ne prit la peine de me répondre. Je me contentais de m'en aller, mes mains prises de petits soubresauts réguliers alors que les cris de la personne que j'aimais assaillait le silence, me rendant nauséeux.

Que lui avaient-ils fait ?


Je me garais dans l'allée en tête de la maison de mes parents. Je ne pensais pas avoir aussi mal conduit dans ma vie, j'étais étonné de n'avoir tué personne–y-compris moi–pendant le voyage. Cependant, je devais leur parler ; ils ne pouvaient pas le tuer.

Je sortais du véhicule, claquant la porte, gardant une main assurée sur le revolver dans la poche arrière de mon jean. La chambre était encore vide, mais je savais viser, je savais tirer et je savais recharger–j'espérais seulement que je n'en aurais pas besoin. Ils étaient ma famille, mais ils étaient dangereux et je savais comment certains dînés ou visites de famille se terminait.

J'imaginais que les relations entre parents étaient plus agréables dans d'autres foyers, mais cela était le mien. Dans celui-ci, certaines discussions terminaient par des coups de feu. Je n'avais jamais été mêlé à ceux-ci, mais certains cousins ou consanguins avaient essuyer ou frôler des balles de près dans cette maison.

Je lâchais mon arme, passant mon pull par-dessus, avant de sonner à la porte. Au bout de quelques minutes, ma mère entrouvrait l'issue, un grand sourire déchirait son visage lorsqu'elle me vit. Elle l'ouvrait un peu plus, approchant pour me prendre dans ses bras. Ma mère était une grande femme frêle, tout chez elle semblait piquant, acerbe. Ses os ressortaient de sa peau, comme s'ils essayaient de la briser. Son sourire était froid, ses yeux gris transperçants. Son nez était presque crochu, tranchant. Même ses longs cheveux gris étaient effrayants ; elle les portaient actuellement en un chignon serré, strict. Chaque détail chez elle était mesuré, de ses vêtements à son comportement.

Saccagé || Niam - en pauseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant