|-Chapitre 35-|

Depuis le début
                                    

En quelques instant pratiquement tout le monde est levé et insulte ouvertement Peter qui me fixe et nous bouge pas.

Je ne comprends vraiment pas comment il a fait pour appuyer sur cette gâchette sans aucune hésitation.

Quelqu'un plaque sa main entre moi et Peter, me sortant de ma transe et je détourne le regard pour voir cette fille qui fixe Peter avec la rage la plus puissante du monde.

Elle se penche vers lui et murmure :

— Regarde, idiot.

Elle quitte la table pour se diriger rapidement vers l'estrade.

Elle frappe ses chaussures contre le sol et balaye du regard la salle.

Elle se racle la gorge et d'une voix forte crie :

— Comment ose-t-il se montrer devant nous !

Personne ne répond mais la fixe comme si c'était une divinité.

— Cette personne ! Continue-t-elle en pointant du doigt Peter. Il a tué vos amis, à blesser vos camardes avec un sang froid et n'a pas une seule fois regretté son acte !

Elle ôte un foulard qu'elle avait mis sur sa tête et c'est une tête complètement rasée qui voit le jour.

Tout le monde lâche un cri de surprise.

— Certaines personnes me connaissent, ils savent que j'avais des cheveux blonds et que j'avais une envie de rire à tout moment de la journée. Regardez moi maintenant, est ce que j'ai toujours l'air de cette fille ? Non, pas du tout. Pourquoi suis-je chauve maintenant ? A cause de lui tout simplement ! Une de ces balles a frôlée mon crâne, mais le verbe frôler est léger pour la douleur que j'ai subie. Quand je suis revenue à l'école, on a dû me recoudre en urgence, la balle ne s'était pas logée dans mon crâne par chance mais elle avait fait assez de dégât pour qu'on soit obligé de pratiquement m'arracher les cheveux pour mieux voir la blessure. Quand je suis sortie du soit disant bloc opératoire, j'ai croisé mon reflet. Un énorme trou, laissant visible tous ces fils qui ont servi à me recoudre et une multitude de cheveux sur les côtés. J'ai simplement enlevé le reste, préférant être chauve que de vouloir ressembler à un clown. Je ne suis peut être pas à plaindre par rapport aux autres victimes de monsieur Peter mais je n'ai pas été non plus épargnée. Alors cette expression satisfaite sur son visage me donne envie de vomir. Conclut-elle.

Un long silence s'en suit et quelqu'un applaudit.

Tout le monde aurait suivi le geste de cette personne si ça n'avait pas été Peter.

Il applaudit et un petit rire sort de sa bouche.

Il se redresse et rejoint la jeune fille sur l'estrade.

De ce point de vue, tout semble différent. Peter dégage une prestance, quelque chose qui nous oblige à dire que la partie est déjà gagnée d'avance pour lui.

— J'adore ton numéro de la fille souffrante ma pauvre. Ricane-t-il.

Je vois que le sourire confiant de cette élève se désintègre peu à peu.

— Tu as autre chose à dire, en rajouter sur la manière dont je t'ai fait souffrir ou je peux enfin commencer ? Continue-t-il.

Même le fait de dire ça est interpréter comme une insulte.

— Bien ! Dit-il en voyant qu'elle ne répond pas. Je trouve ça tellement amusant vous savez, de vous voir vous déchaîner sur moi, m'insulter de tous les noms d'oiseaux possibles. Ça m'amuse pour tout vous dire, je me demande d'où vous vient cette soudaine assurance parce que parlons un peu de ce moment où vous me fuyiez comme des lâches. Je n'ai peut être plus d'arme mais ne vous en faites pas j'ai une très bonne mémoire et je ne suis pas moins inoffensif sans un fusil. Déclare-t-il avec un sourire en coin.

Il passe une main dans ses cheveux puis se tourne vers la fille.

— Ma chère Claire, devons nous parler du courage soudain dont tu fais preuve ? Tu as de la chance que ta chère amie se soit pris la balle à ta place parce que je ne t'aurais pas raté. En en parlant je doute que tu aurais fait la même chose pour ton amie, se jeter sur la balle pour la protéger ? Non, tu veux peut être passé pour la pauvre blessée mais tu n'es pas plus gentille que moi ma chérie. Je dirais même que sur une échelle de 0 à 10 tu dois largement me dépasser sur le domaine de l'égoïsme. Ricane-t-il en caressant rapidement la joue de la nommée Claire.

Je ne sais pas ce qui me surprend le plus, le fait qu'il connaisse son prénom où qu'il tourne la situation à son avantage sans aucun problème.

Claire perd complètement ses moyens mais reste tout de même la tête haute.

— En réfléchissant, tu as toujours été une lâche ma pauvre et une soumise par la même occasion. Dois-je dire à tout le monde le fait que tu m'attendais presque tous les soirs devant ma chambre pour me supplier de te faire du bien ? Vraiment ne te crois pas plus exceptionnelle que les autres parce que tu t'es rabaissée toute seule ma chérie. Dit-il avant de quitter l'estrade.

Personne n'ose parler mais une chose est sûr, ce n'est plus la même vision de cette Claire qui habite les esprits.

C'était comme si il avait déjà prévu à l'avance tout ce qu'il allait se passer ce soir.

La directrice arrive suivie de Grant et un autre surveillant, il s'empare de Claire et elle quitte la salle sous les yeux surpris de tous les élèves.

— Bien, je vois que certaines personnes n'ont pas réellement compris le message mais j'espère que cette petite dévergondée ne vous a pas retourné le cerveau. Je vous pris de manger maintenant. Dit rapidement la directrice avant de quitter l'estrade.

Tout le monde reprend son repas en silence et Peter reprend sa place en face de moi d'un air satisfait.

Pourquoi enfonce-t-elle Claire ? Je comprends le faite qu'elle est pu tomber sous le charme de Peter parce qu'il est très beau, je ne vais pas le cacher mais ce n'est pas une raison. Peter a prouvé qu'il ne regrettait pas ce qu'il a fait et c'est ce qui m'importe.

Et la directrice qui défend Peter.

Prochain chapitre : Le week-end prochain.

Je suis désolée de poster aussi tard mais j'espère qu'il vous a plu ♥




Wesley GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant