Chapitre 18

Depuis le début
                                    

-Non pour rien. C'est juste que j'aime bien te voir t'énerver quand on parle de lui. Ria-t-elle.

-Qui te dit que je suis énervé ? Protesta-t-il.

-Même pas un peu ?

-Bon si d'accord mais enfin bref. Je peux t'assurer que si il continue à te parler comme ça, ça va mal finir. Il souffla et continua. Bon à moi de te poser une question. Pourquoi tu ne veux pas que je te dise que nous sommes amoureux ?

Une boule se forma dans la gorge de la brune. Il n'a pas comprit. Il n'a pas comprit ce qu'elle voulait lui dire à travers ses paroles et son baiser. Il n'a pas comprit qu'elle lui avait avoué ses sentiments hier soir. Indirectement, certes, mais elle l'avait fait et ça n'avait pas été facile pour elle. Elle se sentait débile. Elle pensait qu'il avait comprit, qu'elle n'aurait pas le besoin de lui dire réellement « je t'aime » pour commencer leur histoire d'amour mais elle s'est trompée et elle s'en voulait d'avoir penser que tout allait être facile parce que non, ils ne sont pas dans un livre et non, tout n'allait pas être aussi simple. Elle s'insultait elle même d'avoir pensé ça. Évidement qu'il n'allait pas comprendre ! Cela fait maintenant quelques jours qu'ils se disaient des phrases comme ça, qu'ils s'embrassaient. C'était pourtant évident qu'il n'allait pas comprendre où elle voulait en venir derrière ce baiser. Pour lui, ce n'était peu être qu'un baiser parmi tant d'autres.

Étant très sensible, les larmes lui montaient mais elle ne voulait pas en verser une seule devant le chanteur. Puis, en voyant les yeux noisettes du garçon, elle comprit qu'il fallait qu'elle réponde vite. Elle s'empressa de chercher une excuse et sortit la première qu'elle avait trouvée :

-Je ne veux pas qu'on se dise des phrases aussi importantes.

Elle avait envie de se frapper la tête contre les murs. C'était ce qu'elle pensait avant mais maintenant elle voulait échanger des phrases de ce genre avec lui. Elle se sentait enfin prête à pouvoir les entendre et elle venait de tout gâcher en un claquement de doigts. Elle posa rapidement un autre question et c'était ensuite à son tour à lui. Ça devenait presque un jeux, pas très amusant, mais les questions sortaient et les réponses comblaient le vide qu'elles n'avaient pas pu combler avant.

Au bout d'un certain temps, la jolie brune se décida enfin à poser une des questions les plus importantes à ses yeux :

-Tu me dis toujours des phrases qui me mettent le doute, je ne sais jamais quoi en penser. Par exemple, l'autre jour tu étais prêt à me dire qu'on était amoureux non ? Il hoche la tête. C'est bien ce que j'avais compris. Sauf qu'après, tu n'as aucune réaction lorsque j'embrasse Harry. Qu'est ce que je dois penser ?

Le garçon se figea sur place. D'un côté, il était content. Il se disait que si Chloé n'avait pas vu à quel point il était énervé, Harry n'avais donc rien vu non plus. Mais de l'autre, il n'était pas bien du tout. Il était incapable de répondre, tout se mélangeait dans sa tête. Devait-il lui dire que, au contraire, il était au bord de la crise de nerf ou alors devait-il lui mentir ? Il ne voulait pas qu'elle croit qu'il était jaloux, il ne voulait pas qu'elle croit qu'il ne supportait pas la voir dans les bras d'un autre. Débile vous dites ? Pas pour Bradley. Il avait peur quand lui disant à quel point ça lui avait fait mal, à quel point il avait eu envie de les séparer l'un de l'autre, elle ait peur. Peur de quoi ? De l'étouffement. Il avait peur qu'elle croit qu'il sera tellement jaloux et qu'il finira par l'étouffer. Peut-être qu'elle ne pensera pas à ça et qu'elle trouvera mignon le fait qu'il ait été jaloux, mais peut-être pas et il ne voulait pas prendre de risque.

-Rien. Répondit-il après peut-être une minute de silence.

-Comment ça rien ? Demanda-t-elle ne comprenant pas.

-Il n'y a rien à comprendre.

-Attends, tu es en train de me dire que ça ne t'a rien fait ?

Le jeune homme n'osa pas la regarder. Il baissa les yeux comme un lâche, il regrettait déjà de ne pas lui avoir dit la vérité.

-Ça ne te fais rien non plus quand on s'embrasse c'est ça ?! S'énerva-t-elle. Les larmes montaient et elle se battait pour ne pas qu'elles coulent mais encore une fois, ses larmes ont été plus fortes qu'elle. C'est ça hein ?! En fait t'en a rien à foutre de ce qu'il se passe entre nous ?

Il n'osait toujours pas relever la tête mort de honte. Il voyait simplement les larmes de sa jolie brune tomber sur les draps et ça le brisait de l'intérieur. Il prit son courage à deux mains, releva la tête et s'approcha d'elle pour la prendre dans ses bras mais elle le repoussa violemment.

-Je vais tout t'expliquer ! S'exclama-t-il avant qu'il ne soit trop tard.

-Il n'y a rien à expliquer ! Tu l'as si bien dit ! Elle le fusillait du regard.

Il ne savait plus où se mettre. Elle allait lui en vouloir pour quelque chose de faux. Il ne supportait pas de la voir dans cet état et le pire, c'est que tout était de sa faute.

-Sors d'ici. Glissa la jeune fille entre ses dents.

-Non il faut que je t'explique !

-Sors d'ici ! Cria-t-elle.

Il savait qu'il n'y avait rien à faire et qu'elle ne voudrait pas entendre ses explications. Il se leva et sortit de la chambre comme un malheureux. Il ne pouvait s'en vouloir qu''à lui même. Si il lui avait dit la vérité il n'en serait pas là mais peut-être bien en train de l'embrasser. Il partit alors dehors tête baissé, en espérant qu'elle voudrait bien lui parler une fois qu'elle serait calmée.

Quant à elle, elle se sentait encore plus idiote que tout à l'heure. Elle avait cru en lui, elle était tombée amoureuse de lui alors qu'il ne faisait que jouer avec elle. Cruche qu'elle était, il a fallu qu'elle tombe amoureuse avant de s'en rendre compte. Elle s'en voulait et elle lui en voulait. Elle attrapa l'oreiller qui se trouvait à côté d'elle, plongea sa tête dedans et pleura. Elle se répétait encore et encore qu'elle était stupide, et s'insultait elle même. Elle continua de pleurer et plus les minutes passaient, plus elle s'en voulait. Plus les minutes passaient, plus la douleur se faisait ressentir. Elle avait l'impression qu'on lui arrachait une partie de son cœur. Elle était prête à le lui donner mais il l'a brisé avant même qu'il ne l'ait.

Entre deux sanglots une phrase s'échappa de ses lèvres :

-T'avais pas le droit de me faire ça Brad.

Le Nouveau/Le Retour Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant