Chapitre 19 : Le retour du docteur Holfender

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♪ Madonna - Material Girl ♪

Le 18 décembre

Ce ne sont pas mes jolis rideaux couleur moutarde à quelques mètres de mon lit que je découvre en ouvrant les yeux, mais le T-shirt de Terrence. Basique, bien que mis en valeur par un joli torse, il me rappelle des instants de mon adolescence.

Dans un soupir, je décide d'abandonner l'observation du vêtement et en relevant la tête, j'ai un mouvement de recul en apercevant Jales. Mon cœur accélère tandis que les souvenirs de la veille me reviennent à l'esprit. Il m'a tutoyée et nous avons dormi ensemble.

Je me tourne sur le dos et me rends compte que j'ai empiété sur son espace. Je grimace en imaginant toutes les misères que j'ai dû lui faire, comme le frapper en pleine nuit. J'ai toujours eu un sommeil agité. C'est évident que je tiens de mes parents. J'ai aussi dû parler, Maxime m'a dit un jour qu'il adorait écouter les nombreuses aventures que je raconte pendant que je dors. Apparemment, ces dernières sont rocambolesques.

Si Jales n'a pas évoqué tout cela la dernière fois dans la voiture, c'est sûrement parce que mon état de semi-hypothermie avait déréglé mon sommeil et que j'ai dû me comporter comme un individu normal.

Je me remue tel un petit asticot pour sortir de mon lit. Je ne me souvenais pas m'être saucissonnée de la sorte cette nuit, mais je suppose que j'ai dû tourner et retourner dans mes draps. Ma main attrape mon portable sur ma table de chevet et je m'assois. Je regarde l'heure et ouvre aussitôt grand la bouche. Il est tard, je suis certaine que mes parents sont déjà debout !

Bon, OK restons calme. Tout d'abord, il faut que je sorte Happy. Puis je dois aussi préparer le petit-déjeuner. Me doucher serait peut-être bien aussi...

— La prochaine fois, je mettrai un plastron et un casque, lance soudainement une voix enrouée.

Je sursaute puis tourne la tête vers Jales qui s'étire. Son ton plus rauque qu'à l'ordinaire me fait frissonner, mais je m'empresse de jeter ce détail aux ordures.

— Le plastron et le casque, c'est l'équipement des footballeurs, m'informe-t-il en voyant que je ne réagis pas à sa blague.

Je lance un faible « ah », car le sport et moi ça fait deux, avant de lui offrir un petit sourire désolé et gêné. Puis mon cerveau, qui n'est définitivement pas du week-end, tilte et je fronce les sourcils. Je ne rêve pas, il vient bien d'évoquer une prochaine fois !

— Je suppose que l'on dormira chez tes parents pour Noël, non ? demande-t-il avant de passer un coup de main dans ses cheveux et son geste m'hypnotise.

Entre son parfum, son regard, son sourire et sa chevelure, je crois que le Bon Dieu a décidé de me torturer.

— Hum, réponds-je en hochant la tête, un peu distraite.

Voir ses ravissantes boucles me fait soudainement penser à ma chevelure et je porte la main à ma tête. Je suis bien loin d'être chanceuse avec mes cheveux, contrairement à lui. J'attrape ma robe de chambre, l'enfile et me lève du lit. Mes doigts tirent sur mes frisottis tandis que je traverse ma chambre.

— Tu ne descends pas ? Mes parents sont sûrement réveillés, ce sont des lève-tôt.

— J'arrive d'ici deux minutes, lance-t-il en s'étirant une nouvelle fois.

Mes yeux glissent malgré eux sur mon drap et mon visage doit virer au rouge tellement il me chauffe. Est-ce qu'il veut vraiment prendre le temps de se lever ou est-ce à cause d'un problème plus technique et corporel ?

Non Annabelle, ne pense pas à ça. On a dit au placard les pensées coquines, alors sors de la chambre et dépêche-toi !

Je souffle un bon coup puis me couvre soudainement la poitrine avec ma robe de chambre en repensant à l'épisode de la salle de bains. D'autant plus que puisque je ne porte pas de soutien-gorge, je suis certaine qu'on voit mes tétons sous mon T-shirt de nuit. Alors question exhibition, on va dire qu'une fois, c'était suffisant.

Petit ami et Compagnie 1 - Opération Alexander (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant