Chapitre 26 ©

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-Heu Nathan, qu'est-ce que tu fais dans cette tenue ?

Il ne répondit pas, trop occupé à dévorer Léa des yeux.

-Je te plais ?

-Je... je ne sais pas, laisse moi partir.

-Sûrement pas... Maintenant tu es pour moi Léa, dit-il en la prenant dans les bras.

Léa craignait qu'il lui fasse du mal. A sa grande surprise, il se révéla très doux. Nathan l'embrassa tendrement. Fascinée par une telle douceur, elle se laissa faire. Il continua plusieurs minutes, avant de descendre lentement des lèvres sur sa joue, puis son cou. L'adolescente, d'habitude farouche, ne bougeait pas, littéralement envoutée.

-Ca faisait longtemps que je rêvais de ça Léa... Ca fait longtemps que je t'aime... Nos blessures sont les mêmes, je ne me pensais pas capable d'aimer qui que ce soit, jusqu'à ce que tu arrives dans ma vie.

-Nathan, il faut que tu arrêtes.

-Tu n'aimes pas ce que je fais ?

-C'est pas ça, mais toi et moi ce n'est pas possible.

-Et pourquoi ? Je peux devenir meilleur pour toi.

-J'en doute.

Nathan resserra un peu plus son étreinte. Léa ne savait plus quoi faire, c'était bien la première fois qu'il s'ouvrait autant à quelqu'un.

-Je ne serai jamais plus qu'une amie pour toi.

-Mais pourquoi ? Pourquoi ? Je suis prêt à tout pour toi !

-C'est du délire ! Tu délires Nathan !

-Pourquoi quand je ressens quelque chose c'est du délire ?

-Parce que tu n'as jamais ressenti quoi que ce soit.

-C'est ce que tu crois. Depuis que je t'ai vue j'ai su que c'était toi.

Nathan avait les yeux brillants d'émotion.

-Et tu comptes me séduire comme ça ? Tu as détruit ma vie Nathan, tu aurais pu tuer ma meilleure amie. Et tu as tenté d'abuser de moi à la soirée.

-J'étais bourré à la soirée ! Je me contrôlais pas ! Quant à Gwendolyne, je... Je ne sais pas ce qui m'a pris.

-Tu as besoin de te faire soigner.

-Et si mon médicament c'était toi ?

-Arrête Nathan.

Le jeune homme se mit à genoux devant elle et lui prit les mains. Léa était décontenancée. Qu'est-ce qui lui arrivait ?

-Léa, s'il te plait, laisse moi une chance d'être ton petit ami.

-Je ne t'aime pas.

-Tu finiras bien par tomber amoureuse.

-Je ne pense pas. Les sentiments ne viennent pas comme ça.

-Et ils ne partent pas facilement non plus. Pendant plusieurs mois j'ai tenté de t'oublier mais rien y a fait.

-Je ne peux rien faire.

-Oh si tu peux.

-Qu'est-ce que tu veux ?

-Avec toi ? Beaucoup de choses.

-Quoi par exemple ?

-Ca déjà, répondit-il en l'embrassant de nouveau.

Les baisers se firent de plus en plus rapides et fougueux. Léa ne se défendit pas. Elle n'avait jamais connu ça. Ils tombèrent sur le lit. Nathan caressa doucement les cheveux de la jeune fille. Il plongea son regard dans le sien. Léa y lut de la souffrance, mais aussi de l'amour, aussi bizarre que cela puisse paraître. Il glissa une main sous son pull. La jeune fille ne dit rien quand il la posa sur son ventre, comme pour lui demander son accord. Le jeune homme remonta sa main. Léa trouva cela agréable. Il explorait son corps, doucement, avec ses doigts ou ses lèvres. L'adolescente se retrouva bientôt en soutien-gorge, sans vraiment comprendre ce qu'il se passait. Quand il tenta de lui dégraffer, elle réagit et le repoussa. Il ne comprit pas et tenta de l'embrasser de nouveau.

-Léa s'il te plait...

-Tu ne penses qu'à ça ! Ce n'est pas ce que je veux moi, c'est pour ça que nous deux ça ne peut pas marcher !

-Dis moi ce que tu veux alors, je suis prêt à te le donner.

-Je veux que tu me laisses tranquille.

Léa se releva d'un bond et remit son pull.

-Joyeux Noël Nathan, dit-elle avant de claquer la porte.

-Non...

Nathan se mit à pleurer, seul dans sa chambre. En bas de l'immeuble, Léa pleurait. Elle ne comprenait décidément plus rien à ce qui se passait. La jeune fille voulait parler de ce qui s'était passé à quelqu'un. Gwendolyne était occupée, il ne restait donc plus que Thomas. C'est donc chez lui que la jeune fille alla se réfugier.

-Léa ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?, s'étonna Thomas.

En guise de réponse, elle fondit en larmes dans ses bras. Le jeune homme n'en revenait pas.

FQc

"De l'autre côté... ©" première versionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant