ㄨⅢ ◆τακε α βrεακ

Depuis le début
                                    

J'aurais aimé disparaitre comme ça.
Partir loin de tout ça.

Mais je ne veux pas penser à ça.
Ça me rappellerait juste ce qu'il s'est passé la veille, loin de moi l'idée de vouloir me sentir à nouveau aussi libre.

Découragé, j'avais juste reporté à plus tard de leur répondre, souhaitant au plus profond de moi prendre cette autre liberté que je possédais à faire comme si plus rien n'existait, comme si ce lit était mon seul soutien.

J'ai senti mon doigt glisser sur le bouton supposé éteindre l'écran, lorsque une dernière notification attira mon attention.
Un dernier message, étant de la veille, qui n'était ni de Mikasa, ni d'Armin.

Seul un numéro à 10chiffres pouvait me donner le nom de l'expéditeur, ce qui ne m'aida bien évidemment pas.

Je n'eus cependant pas le besoin de me questionner plus longtemps sur son identité lorsque je me retrouvai face à ce message.

De [Numéro Inconnu]
[Hier, 19:48]

Heya ! OH GOD, TU PEUX PAS SAVOIR COMMENT JE SUIS MEGA CONTENTE D'AVOIR PU CHOPPER TON NUM, ARMIN EST UN VRAI CHOU~ JE PENSE QU'IL A PAS SUPPORTER MON CHARME ... GOD, J'ESPÈRE QU'IL A PAS SUCCOMBÉ, CE SERAIT QU'UN AFFREUX MALENTENDU !
BREFFOUILLE, COMMENT VONT LES AFFAIRES ?? J'AI APPRIS QUE T'AVAIS EU À NOUS QUITTER SUR LE COUP ... ARG, POURQUOI, TU M'AS MEME PAS DIS AU REVOIR, SANS OUBLIER QUE T'AS LOUPÉ UN TAS DE TRUCS, ET PUIS--

Et le pavé d'Hanji n'en finissait plus. Pour faire gros, elle avait probablement la joie d'avoir trouvé un nouveau numéro de téléphone.
Elle avait aussi pris le soin de me tenir au courant de son chat malade, suite à un traitement qu'elle avait elle même prescrit... Pas très efficace, je suppose.
Le reste j'avais survolé, m'étonnant encore de ne pas avoir fermé le message, mais c'est lorsqu'elle arriva sur un point important qu'elle me laissa avec le moins d'information possible.

En tant normale, ça ne m'aurait pas dérangé, mais ces quelques mots avaient eu le pouvoir de me faire regretter de l'avoir lu jusqu'au bout.

AU FAIT, IL Y AURA RÉOGANISATION DES DORTOIRS ! qu'elle m'avait envoyé.
Réorganisation ne voulait probablement pas dire rangement des chambres... Je n'y voyais donc qu'un seul sens pouvant se faire employer pour ce mot, et ça m'a énormément déplu.

Mon dortoir était ma seule cache sûre de l'établissement, le seul endroit où je pouvais m'y exposé en surté, là où j'étais encore libre de tous mes droits...

Je me sentis trembler tandis que je me blottis sous les couvertures de mon lit, comme si les quelques couches pouvaient me protéger de tout ça.
J'avais à de nombreuses reprises eu à faire à une colocation de chambre.
Comment vous dire l'enfer que c'était.

T'es comme un poisson à qui on aurait retiré l'eau du bocal.
Comme un Bernard l'ermite à qui on aurait enlevé sa coquille.
Comme un homme auquel on lui aurait coupé les vivres.
Comme si on me livrait sur un plateau d'argent, attendant d'être servi sachant que cette fin était inévitable.

Maintenant encore, je ne sais pas comment mes anciens coloc n'ont jamais pu percer mon secret.
Cette pensée me réconforta du mieux qu'elle le pu, malgré que je sache que maintenant ne sera plus la même chose.

Cette fois ci, je ne m'en tirerais pas aussi bien. Je le savais.
Manquait plus qu'à attendre le motif de cette décision, probablement extraite du directeur, afin que je tente de le persuader de me laisser ma chambre.

Celle où se trouvait encore mon matériel.
Celle où un tas de plumes était encore enfoui sous le lit.
Je ne voulais pas la changer...

Peut être me trouverez vous ridicule à agir comme ça.
Peut être n'y avait-il aucune raison à mes agissements.
Je n'avais aucune raison de réagir ainsi, à par celle du fait que je sois moi.

ωhιτε dαrκnεss 『EreRiren』Où les histoires vivent. Découvrez maintenant