MALÉDICTION PARTIE 49

Depuis le début
                                    

Telle une gazelle, je descend les escaliers à la quatrième vitesse sans même chercher à attendre l'ascenseur qui tardait à venir. Je croise ma mère, son père et Salma au rez-de-chaussée, je les passe sans même les regarder. Je sens leur regard pesant derrière mon dos mais je m'en fous royalement. Je dois partir à la rencontre de lon destin, je suis convaincu qu'il y'aura du bon et je ne dois rater cette occasion sous aucun prétexte.

À peine je me suis installé dans la voiture, je mets la climatisation à fond et démarre sous un air de Doudou Copa, album "Menu" comme pour me donner du courage. Je suis plus que déterminé et je crois que rien ne pourra m'arrêter ce jour. Ce qui est bizarre c'est le fait que j'ai comme l'impression que la route devient de plus en plus longue et qu'il y a trop de bouchons. Je m'impatiente en serrant les deux, je dois jouer sur le temps pour ne pas être surpris par les parents de ma fiancée.

Comme j'y pense, je ferai mieux de lancer un appel à l'endroit de mon associé monsieur Jérôme, le papa de Samantha pour tester sa position. Le téléphone sonne en vain et je raccroche. Trente minutes après, au moment je faisais la manoeuvre pour me mettre en position de départ, c'est lui qui rappelle et je décroche instantanément.

- Allô monsieur Jérôme!

- Oui Tony, vous allez bien?

- Oui oui en fait je voulais juste savoir si ça se passe bien de votre côté?

- Oui en effet, j'attends que Valentin finisse l'étude de faisabilité pour déterminer ce qu'il faut mettre comme matériaux. Il est dans le petit hangar en train de travailler avec les ingénieurs et moi je suis du côté de Imvouba pour acheter du manioc et du charbon pour Rose. Toi-même tu connais les femmes comment elles sont exigeantes sur ce point, quelqu'un qui vient en mission, tu veux seulement le surcharger.

- Ah ah ah et oui, elles sont ainsi et on les aime comme ça. Allez courage et à ce soir. N'hésitez pas de m'associer à quoi que ce soit.

- Ne vous inquiétez pas, je gère. Allez à tout à l'heure!

- Ok tchao!

Je raccroche puis je soupire. Ce monsieur est un don du ciel pour moi. Depuis qu'il est aux commandes de ma société, tout marche comme sur des roulettes au grand étonnement de mon oncle Khaled.

Je tente le numéro de Samantha en vain, ça sonne elle ne prend pas. Tout ce que je sais c'est qu'elle est en congé et maman Célina m'a confirmé qu'elle est sur place à la maison mais pourquoi elle ne décroche pas à mes appels? Me boude-t-elle toujours ou elle a déjà trouvé un remplaçant? Je sais qu'on est pas allé loin plus qu'un simple baiser mais je suis sûr et certain que nous avons des sentiments réciproques. Samantha ressent la même chose que je ressens pour elle, ça ne peut pas tromper ces choses.

Pris de colère et d'impatience, je tape sur le volant et ça commence à klaxonner. Je ne sais pas pourquoi mais je prenais du plaisir à écouter ce son qui devenait de plus en plus rythmé. Tout d'un coup, j'entends d'abord les pas puis le crochet du portail se déverrouiller. Je descend vite de la voiture et vais me mettre devant le portail.

Telle une fée, Samantha se pointe devant moi avec une serviette blanche comme neige en coton lourd nouée autour de la poitrine qui laisse transparaître les manches d'un débardeur en maille genre résille genre filet bref les trucs de femmes. Je devine qu'elle était en train de se baigner vu ses cheveux mouillés.

J'ai les mains sur le front comme pour me cacher du soleil mais en réalité je ne voulais pas la laisser voir la lueur de mes yeux qui brille devant ce si beau spectacle. Je me suis mis soudain à m'imaginer des scènes obscènes dans ma tête. J'ai bien envie de lui ôter cette serviette mais j'ai peur, j'ai su peur de sa réaction car elle est imprévisible.

Providentielle rencontre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant