Sous le peuplier... Fred pour @Elleanna_Sterelle

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- Pourquoi participer au tournoi ? Il peut y avoir des licornes roses ! C'est dangereux les licornes roses vous savez...

- Surtout pour mon frère ! Elles signifieront le premier râteau de sa longue liste ! s'esclaffa George.

- Pour ouvrir un magasin de farces et attrapes. Répondit Fred.

- C'est une super idée ! T'émerveillas-tu en secouant des mains.

Ils te saluèrent d'un grand sourire. Tu adorais leur parler. A vrai dire tu avais l'impression qu'un rêve se réalisait. Tu parlais à tes modèles !

- En réalité nous voulions te parler... commença George.

- Car nous avons entendu parler de tes exploits... continua Fred.

- Et nous voulions savoir de quoi il retournait ! finit George avec un clin d'œil charmeur.

Tu leur expliquas quelqu'une de tes aventures. Il était possible que tu ais joué un tour à Miss teigne en l'enfermant dans une cage à oiseau ou que tu ais hypothétiquement aidé Peeves à enfermer Rusard dans une salle de classe... à chacune de tes blagues étranges les deux jumeaux riaient de bon cœur et tu passas un excellent moment en leur compagnie. D'un coup ton ventre se mit à gargouiller et celui de Fred te répondit avec entrain. Mais tu remarquais que George était comme... vert ?

- George ? t'inquiétas-tu en l'aidant à tenir debout. C'était bizarre, tu n'avais pas l'impression qu'il avait l'air mal durant cet après-midi.

- George !

Tu vis le visage de Fred virer au blanc. On avait l'impression que le malaise de son frère l'atteignait directement. Il semblait comme perdu, incapable de sourire devant la détresse de son frère. Pourtant tu savais qu'il avait une tonne de blague en réserve. Tu te calas sous l'épaule droite de George et Fred sous la gauche. On avait l'impression que George peinait même à marcher. Comment pouvait-on tomber malade d'un seul coup ? En seulement quelque secondes ? Tu ne connaissais pas vraiment de maladie qui donnait ce genre de symptômes. Tu espérais de tout cœur que ce n'était pas une nouvelle maladie pas encore traitée dans le monde des sorciers. Vous boitâtes tant bien que mal jusqu'à l'infirmerie. Madame Pomfresh avait dû vous voir arriver car elle était déjà à la porte de l'infirmerie.

- Posez-le là ! s'écria-t-elle en faisant de grands gestes.

Mais vous ne pouviez même pas rester auprès de lui, elle vous menaça d'expulsion à coup de stupéfix. Tu vis le visage totalement décomposé de Fred. Tu posas une main sur son épaule, lui faisant un sourire rassurant. Tu savais qu'à ses yeux tu étais assez jeune mais tu voulais le soutenir. Il semblait avoir besoin d'un pilier sur lequel s'appuyer et tu voulais bien être sa colonne.

- Fred, madame Pomfresh est formidable ! Tu ne dois pas t'inquiéter. Mais si tu veux parler je suis très souvent sous un peuplier dans le parc en train de lire. Viens quand tu veux.

Il n'eut même pas le temps de te répondre qu'Emilie te fit de grands signes pour que tu t'assoies à ses côtés, le long de la table de ta maison. Après un petit sourire tu lui serras la main avant de t'asseoir avec la grâce d'un éléphant en colère près de ton amie. Elle te fit un immense sourire et tu ne pus t'empêcher de répondre. Emilie te redonnait toujours le moral ! Elle était pétillante de vie et avec ses longs cheveux blonds et ses yeux azurs elle était ton exact contraire. Mais vous vous en contrefichiez. Tu lui expliquas ton inquiétude pour le jumeaux Weasley alité. Elle ne semblait pas trop inquiète... cela te rassura un peu. Peut-être que son mal n'était que passager ?

Pourtant ce ne fut pas le cas. Cela faisait une semaine que George ne se réveillait pas. Tu allais souvent à l'infirmerie. Tu y croisais toujours quelqu'un aux cotés de George. Une fois tu crues même apercevoir McGonagall mais tu avais dû rêver... Tu t'installas sous le peuplier, étalant tes livres autour de toi sans même réussir à accrocher tes yeux aux pages. Tu étais trop inquiète. Ce n'est pas normal pour quelqu'un avec qui tu venais juste de parler mais tu ressentais l'inquiétude de ses proches avec tant de puissance. Tu avais peur avec eux, rêvais avec eux d'un petit espoir. Tu essayais vainement de lire éternellement la même phrase de ton livre de potion. Puis une goutte s'échappa de ton œil et termina sur la page 226. Un sanglot t'échappa. Puis un second. Tu n'arrivais plus à t'arrêter. Mais pourquoi donc pleurais-tu ? Tu ne savais même pas pourquoi. Puis tu compris. De l'autre côté du peuplier, avachit comme à une bouée de sauvetage, se trouvait Fred Weasley. Tu étais tellement sensible à la douleur des autres, tellement connectée aux émotions que tu ressentais la peine du frère. Elle te saisissait toute entière, t'empêchant de respirer. Tu n'imaginais même pas l'inquiétude réelle que devait ressentir Fred au fin fond de lui-même. Tu t'approchas de lui, laissant tes livres en plan, et t'asseyais en tailleur en face de lui. Le transperçant de ton regard chocolat. Il leva ses yeux pleins de larmes vers toi et tu te jetas dans ses bras.

          

Tu ne savais pas vraiment ce que tu faisais, ce qui t'arrivais, tu avais l'impression d'être connecté à Fred, comme par un lien étrange que tu ne pouvais nommer. Il était comme un complément de ta personnalité. Tu le serras fort contre ton petit corps, essayant de le rassurer et sans doute de te rassurer aussi un peu toi-même. Il te calla dans le creux de son épaule et resserra votre étreinte.

 Fred j'ai peur... murmuras-tu. J'ai peur que tu perdes ta joie de vivre.

- Je sais.

Lui aussi ressentait ce frisson quand il te serrait fort dans ses bras, comme si sa vie dépendait de la tienne. Il comprenait que tu avais peur à la fois pour son frère mais aussi pour lui. Il voyait que toi aussi tu perdais ta joie de vivre quand tu rentrais en contact avec son regard triste et perdu. Il savait.

- Si ça se trouve il s'est fait piquer par une mouche qui avait piqué une licorne rose qui l'a condamné à un râteau éternel. Réfléchissais-tu tout haut, les yeux dans les vagues, imaginant déjà la scène.

D'un coup tu sentis la poitrine de Fred se soulever frénétiquement, tu crus qu'il pleurait jusqu'à voir son immense sourire et le hoquet qui commençait à le gagner. Il souriait jusqu'à l'extrémité de son beau visage encadré par sa chevelure flamme. Tu te joignis à lui et il te répondit :

- Pourquoi une mouche ? ça ne pique pas les mouches ! s'esclaffa-t-il.

- Ah. Bah un moustique alors ? Un moustique rose ! T'horrifias-tu.

- Pourquoi rose ? s'interrogea-t-il.

- Parce que le rose c'est le mal. Répondis-tu avec sérieux.

- Ce n'est pas plutôt et vert ?

- Le v.... ahahahahahaha.

Tu étais repartie. Il ne pouvait donc pas s'empêcher de charrier les Serpentards ? Ça ne te gênait pas vraiment et son sourire triomphant encore moins. Il avait l'air détendu pour la première fois de la semaine et le fait que tu y ais contribué te rendait incroyablement fière. Tu ne pouvais t'empêcher de penser qu'il était tellement plus beau quand il souriait... Tu rougis d'un coup quand cette pensée atteignit ton cerveau. Quelle piètre amie tu faisais ! Tu devais le soutenir pas rêvasser sur lui !

- Bah El' t'es toute rouge !

- El' ?

- C'est ton nouveau surnom. El' la licorne rose !

Vous continuiez à discuter jusqu'à l'heure du repas et vous dirigez automatiquement vers la grande salle. Tu étais sur un petit nuage et, même si tu ne le savais pas, lui aussi.

Et c'est ainsi que pendant encore une semaine vous vous voyiez tous les jours sous l'ombre du grand peuplier. Il semblait vous protéger de tout, à la fois de la tristesse et de l'inquiétude mais aussi du regard des autres qui n'auraient pas manqué de jaser. Ce samedi, tu étais encore sous le peuplier avec Fred qui rigolait encore à une de tes énièmes blagues quand on vous interpella. Vous étiez seulement à quelques centimètres l'un de l'autre, vous ne vous en étiez rendu compte que lorsque qu'on vous avait appelé. Comme si votre rapprochement était naturel, instinctif. Quand Colin Crivey arriva à votre hauteur il s'exclama :

- Il s'est réveillé ! George !

Vous vous regardez et la même joie brillait dans vos deux prunelles. Vous vous prenez dans les bras en riant. Tu ressentais, tout au fond de ton cœur, une légère pointe de tristesse. Et si après le réveil de son frère, Fred ne venait plus te voir ? Tu avais maintenant tes petites habitudes, tous les jours 17h02, Fred te rejoignait sous le peuplier. Et s'il t'oubliait ? Une petite étincelle de tristesse du se voir dans ton regard car il te sourit avant de te prendre la main, t'emmenant vers l'infirmerie avec toute la douceur infini dont il était capable.

- Feorge ! S'écria George en voyant son frère pénétrer dans l'infirmerie un grand sourire aux lèvres. Mais c'est que ça a avancé dîtes moi... vous vous êtes embrassé combien de fois ?

Tu devins aussi rouge que les cheveux de ton ami. Mais qu'est-ce qu'il disait celui-là ? Il ne savait même pas tout ce qui s'était passé durant sa convalescence ! Comment pouvait-il demander cela ? Tu le regardais avec incompréhension et lâchas la main de Fred avant de sourire à son jumeau avec sympathie.

- Ouh la boulette... j'ai dit un truc qui fallait pas ? s'excusa à demi George Weasley.

- Tu crois ?! Imbécile de rouquin ! grogna Fred.

- Tu es aussi roux que moi je te rappelle. Répliqua George avec un sourire.

- Toi, tu es comme un Kinder à la carotte, orange à l'extérieur et blond à l'intérieur. Annonças-tu pour détendre l'atmosphère.

- C'est quoi un Kinder ? s'étonna Fred pour t'aider à changer de sujet.

- C'est un chocolat moldu. Expliquas-tu sans t'étendre sur les détails. Tu te savais partir dans un délire sur le coup incomparable du chocolat moldu mais te retenu.

Tu repartis après un petit signe de la main aux deux frères, tu voulais les laisser seuls, le temps de se retrouver. Ils avaient deux semaines à rattraper ! Mais toi tu avais passé les deux meilleures semaines de ta vie. Tu t'en rendais compte maintenant de retour sous le peuplier. Seule.

Le lendemain tu retournas sous le peuplier. Tu t'étais préparée psychologiquement toute la journée à t'y retrouver seule. Tu savais que tu y serais seule. Pourtant, adossé à l'arbre, tu ne pouvais empêcher tes larmes de couler. Tu avais besoin de Fred. C'était comme une évidence. Cette phrase résonnait dans tout ton être. Mais tu étais seule avec tes problèmes. L'heure fatidique avait sonnée et tu étais toujours désespérément seule. Tu n'arrivais pas à t'y faire. Ton cerveau, ton corps, tes lèvres. Ils te répétaient en boucle le mot : Seule.

- El' ! Excuses-moi George de voulait pas me lâcher temps que ne lui disais pas la vérité et le temps de tout lui expliquer... Tu pleures ?

- N... non.

Tu essuyas tes larmes d'un rapide coup de manche. Il s'approcha de toi et te murmura, à à peine quelques centimètres de ton visage :

- Tu croyais que j'allais te laisser toute seule ? Mais jamais je ne ferais ça ! Tu comptes pour moi Elleanna Bee. Ne l'oublie jamais.

Tu te jetas dans ses bras. Sauf que cette fois les rôles étaient inversés. C'était toi qui pleurait et lui qui te consolait.

D'un coup il t'embrassa. Ce baiser sonna comme une trompette dans tout ton être. Il aurait pu pleuvoir, neiger, faire 50°C tu n'aurais pas bougé, tu n'aurais pas décollé tes lèvres des siennes. Tu t'y accrochais désespérément, avec la joie d'être enfin deux.

- Je t'aime ma licorne rose préférée. Te murmura-t-il au creux de l'oreille, entre deux baisers échangés.

Et un autre de publié! J'espère qu'il vous a plu... j'ai eu quelques problèmes au début ( certaines savent de quoi je parle ) mais j'ai réussi!!!!! ^^ 

Imagine... ( HP AF Maraudeurs... )Where stories live. Discover now