Maladivement Séduisant

CHAPITRE 17

Ruth est allongé comme à son habitude.

Il me sourit lorsque j'entre dans la pièce et son regard change lorsqu'il aperçoit Lowell.

« —Ca va ? » Lui demandé-je en m'approchant du lit tout en lâchant la main de Lowell.

« —Oui, qu'est-ce qu'il se passe ? » Me demande-t-il perdu.

« —On sort. Tu veux venir ? » Lui proposé-je.

Il secoue sa tête négativement.

« —Sortir à pied c'est déjà risqué mais sortir un fauteuil roulant, c'est l'échec assuré. » Me dit-il.

« —Tu es sûr ? » Insisté-je.

Il acquiesce.

« —Une prochaine fois peut-être puis je ne veux pas gâcher votre rendez-vous. » Me dit-il suivi d'un clin d'œil.

« —Ce n'est pas un... » Commencé-je mais il me coupe la parole.

« —Amusez-vous bien. » Lâche-t-il avec un sourire amusé sur les lèvres.

Je lève les yeux au ciel puis fais volte-face pour signaler à Lowell que nous partons.

5 minutes plus tard nous sommes enfin dehors.

Nous avons traversé le quartier des urgences, le fait que Lowell ne porte pas l'uniforme typique des patients a beaucoup aidé.

« —Qu'est-ce que tu as prévu ? » Me demande-t-il en se tournant vers moi alors que nous marchons dans la rue silencieuse.

Je me tourne vers lui.

« —Je vais te faire goûter un Frappuccino, je suis sûre que tu n'en as jamais goûté un. » Lui dis-je en me rappelant la discussion que nous avons eu à ce sujet.

Il semble surpris par ma proposition mais ne proteste pas.

Nous marchons côte à côte, nous ne parlons pas mais je ne peux empêcher mon cœur de s'emballer en réalisant ce qui est en train de se passer.

Je suis dehors avec Lowell.

J'aperçois enfin une fameuse boutique qui vend le fameux breuvage.

Nous entrons à l'intérieur, je me laisse caresser par l'odeur chaleureuse des boissons chaudes.

Nous nous approchons de la caisse et je commande deux frappuccinos.

Je n'aime pas le café comme je l'ai dit précédemment mais moi non plus je n'ai jamais goûté cette boisson, j'ai donc décidé de l'accompagné dans ce moment découverte.

Quelques minutes plus tard, nous nous installons à une table, nos gobelets en carton dans la main.

Il dévisage le sien avant de se pencher pour le humer.

Il grimace puis me lance un regard perplexe.

« —Ne me regarde pas comme ça, je n'ai aucune idée du goût que ça a ! » M'exclamais-je en riant.

Il se penche à nouveau puis avale une gorgée de sa boisson alors que je fais de même de mon côté.

Nous reposons en même temps nos gobelets.

Je le dévisage, attendant d'avoir sa réaction.

« —C'est un milk-shake. » Conclut-il d'une voix mi- surprise, mi- déçue.

J'acquiesce tout en reprenant une deuxième gorgée.

« —Tout un cirque pour un milk-shake. » Continue-t-il en dévisageant sa boisson.