Chapitre 10

Depuis le début
                                    

Je me suis levée et j'ai tiré sur la corde, je voulais la détacher du mur, mais elle était bien fixée sur un truc en fer ou je sais pas quoi... pffff.

J'ai continué à tirer, je voulais me barrer de là et retourner chez moi, j'avais rien à faire ici. J'avais vraiment RIEN fait pour être ici. Je tirais de toutes mes forces en criant mais j'ai arrêté, le truc bougeait pas d'un pouce et je sentais la corde qui commençait à me piquer le poignet, il était ouvert un peu et plus je tirais, plus la blessure s'aggravait.

Je me suis rassise, j'avais sommeil mais je pouvais pas dormir, pas dans une maison où y'avait des fous. J'ai donc pensé à mes parents. Au sourire joyeux de ma mère, au rire unique de mon père, aux bisous de mon petit frère...
Je pensais à eux pour pas sombrer, je laissais des larmes couler et je me suis promis de me battre quoi qu'il arrive.

Je laisserai pas tomber, mes parents ont pas élevé une lâche. Je vais pas dire que je suis Xena oula je sais pas qui mais je sais que je peux me battre.

Allah ne nous donne jamais plus que ce qu'on peut supporter et si Allah a décidé que je pouvais supporter ça alors c'est le cas, le Tout-Puissant n'a jamais tort.

Je commençais à désespérer, je me disais qu'on m'avait oubliée et d'un côté c'était une bonne chose, comme ça ils allaient rien me faire. Mais je voulais pas rester coincée ici éternellement.

J'ai entendu la serrure de la porte, j'ai relevé la tête et j'ai vu des personnes entrer, ou plutôt des ombres. Une petite lumière qui pendait au plafond s'alluma, elle éclairait mal la pièce mais j'ai réussi à voir trois hommes. Omar, Amine et un autre en arrière-plan qui restait dans l'ombre.

Omar : Alors, ça va poupée ? On t'a manqué ?

Amine riait comme une hyène, Omar s'est approché puis s'est accroupi devant moi.

Il a pris une mèche de mes cheveux dans sa main, j'ai secoué la tête, je voulais pas qu'il me salisse avec ses mains de merde là.

Omar : Mmmm tu vas voir ce que je vais te faire ma beauté, tu vas kiffer grave.

Je gardais un visage neutre, j'allais pas les laisser m'atteindre avec leurs discours de pervers.

Inconnu : C'est quoi ton nom ?

Je lève la tête et vois le mec qui est resté dans l'ombre s'approcher à la lumière. Il ressemblait à ça : mais avec les cheveux plus longs et le visage plus marqué.

Je l'ai regardé sans parler.

Il s'est allumé une cigarette et a commencé à la fumer.

Inconnu : Tu ferais mieux de parler, tu sais.

Moi : Je parle pas pour rien dire et surtout pas à des types comme toi.

Il a souri sans me regarder, en fait il me regardait pas depuis le début, il regardait sa cigarette, le plafond, bref tout sauf moi. Comme si j'étais de la merde quoi.

Il a fait un signe de la main à ses gars vers moi.

Inconnu : Rôdez-la et apportez-la-moi dans ma chambre.

Omar : Pas de blème Momo.

Amine : Ouais t'inquiète.

Alors c'est lui Momo ? Pfff pathétique le gars.

Momo : Allez-y.

D'autres gars sont entrés, au final ils étaient six gars devant moi. Ils ont fermé la porte derrière eux et Omar s'est direct approché de moi.

Omar : Je t'avais dit que j'allais m'occuper de toi.

Moi : T'approche même pas.

Omar : Ah ouais ? Et tu vas faire quoi pour m'en empêcher ? T'inquiète, je vais te faire oublier Farès en deux secondes moi, je suis un boss.

Boss tah zebi ouais ! Il s'est approché et a commencé à se coller à moi.

Omar : Putain t'es trop bonne !

Je lui ai craché dessus, il a juste rigolé et a fait signe aux gars derrière lui de se ramener. Ils souriaient comme des pervers ces connards. Ils se sont approchés, ils ont essayé de m'immobiliser mais je les griffais, j'essayais de leur foutre des coups de pieds. Je les insultais de tous les noms. Omar m'a prise par la taille et m'a violemment plaquée dos parterre, ma tête a frappé le sol. J'avais une petite douleur au crâne mais rien d'handicapant.

J'ai ouvert les yeux et j'ai vu tous les visages au-dessus de moi, j'étais à leur merci. Je criais mais je me suis vite arrêtée quand un des gars a dit que ça l'excitait.

Putain mais pourquoi moi ya Allah qu'est-ce que j'ai fait pour mériter une chose pareille ? Je suis une fille bien ya Rabbi, je suis sur le bon chemin, pourquoi il m'arrive tout ça ?

Mec 3 : Putain, grouille-toi là, il me la faut !

Omar a souri une nouvelle fois et a déchiré mon haut. J'étais en soutif devant eux, mais c'était pas tout, je sentais des mains qui essayaient de défaire la fermeture éclair de mon jean (ou plutôt de celui de Mathilde, elle m'avait passé des fringues avant de repartir).
Je bougeais dans tous les sens pour pas qu'elles y arrivent.

Moi : ALLEZ VOUS FAIRE VOIR ! VOUS ALLEZ TOUS CREVER EN ENFER !!!!!

Puis là, y'a Amine qui m'a donné une gifle wayaaa je l'ai sentie passer sérieux.

Amine : Ta gueule putain, attends qu'on te baise pour crier !

Starfoullah ses paroles !

Je m'agitais dans tous les sens, je pleurais en même temps, je sentais des tas de mains sur mon ventre, y'en a même une qui voulait rentrer dans mon jean mais j'ai direct bougé pour pas qu'elle y arrive. J'arrêtais plus de crier, de m'agiter, on aurait dit une folle.

Je savais que je supporterais pas qu'ils me prennent ma fierté. Mais quel genre d'hommes fait ça ? Putain c'est même pas des hommes ceux qui font ça !

Je continuais de hurler, je me prenais des baffes mais je m'en foutais, je pouvais pas rester là à attendre qu'ils finissent le travail. Je toussais en même temps que je criais, j'avais la gorge hyper irritée... Mais je lâchais pas l'affaire, jamais je me laisserai faire, jamais je les laisserai prendre ma dignité !

J'avais une rage de ouf, je criais, je les griffais. Ils avaient du mal à me tenir au sol mais ils y arrivaient quand même.

Mec 4 : Putain on va jamais y arriver là !

Et au même moment un gros BOUM se fait entendre...

Chronique de Sofia : Kidnappée, mon destin est lié au sien {Réecriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant