CHAPITRE 27 : UN POÈME POUR UNE LECTURE.

Depuis le début
                                    

Il s'agissait vraiment d'un livre. Les pages du livre hermétique étaient grandes et réelles. Il n'y avait aucune indication sur la couverture du livre, aucune consigne. Mais le cadena qui l'empêchait d'être consulter, signifiait clairement que le livre contenait une solution. Il fallait visiblement mériter son ouverture, car Inkiff secoua avec force le cadena transparent inutilement. Il demeura impossible.

C'est lorsqu'il riva son regard en dessous du livre, qu'il remarqua un espace creu sur lequel était inscrit " Mots de passe ".

( NB : Mimos Relios ne connaissait pas la maison du talent aussi bien qu'il en donnait l'impréssion. Il n'était pas le seul auteur de ce projet. Car, souvenons nous, il était en collaboration avec des cimetières, qui s'enrichissaient en recevant en leur sein des hommes et des femmes qui n'accomplissaient pas leur destin sur la terre, et mourraient remplis des potentiels qu'ils devaient plutôt libérer sur terre avant de mourir. Les règles de la mort dans cette organisation, n'était donc pas fixé par Mimos Relios. Le vieillard espérait donc que les jeunes talentueux ne découvrent rien des solutions qu'il ignorait " parfois " lui
-même.)

- Ok. Marmona Inkiff en descendant du lit. Il fallait qu'il trouve ce mot de passe, mais par où commencer?

Il se dirigea évidemment vers les nombreux livres installés partout sur les étagères. Les bouquins étaient tous soit blanc, soit noir. Il n'y avait pas de choix particulier à faire sur la base de l'apparence, donc sa main se dirigea vers un livre au hasard.

Premier fait étrange; le livre esquiva littéralement sa main en se couchant sur son voisin, qui se coucha sur son voisin, qui fit de même avec un autre livre voisin et ainsi de suite. La chorégraphie était belle, mais pas plus que bizarre.

Inkiff n'en croyait pas ses yeux. Il essaya de nouveau et les livres eûrent la même réaction insolite, répulsive. Aucun livre ne voulait de sa lecture. Pourquoi l'avoir emmener dans une chambre bourrée de livres, pour ne pas y avoir droit par la suite? Il essaya à nouveau de prendre un livre sur une autre étagère, mais les bouquins gardèrent la même humeur envers lui.

- Hummm, marmona Inkiff. Il fallait visiblement mériter la moindre lecture ici.

Ses yeux se portèrent alors vers le stylo et l'épais carnet posés sur la table circulaire au centre de la chambre. Il s'atabla et posa ses mains sur le carnet blanc. Celui-ci ne s'échappa pas. C'était bon signe. Il ouvrit le carnet normalement, rien d'étrange ne se produisit. Il prit le stylo blanc en forme de serpent dans sa main gauche ( car Inkiff était gauché). Le stylo se mit à sifler comme un serpent, mais Inkiff s'y attendait.

Il comprit alors qu'il fallait peut-être écrire pour délivrer la lecture dans un de ces nombreux livres. Il soufla et réfléchit sur la direction qu'il pouvait donner à son poème. Il n'était pas inspiré sur le moment, mais d'après son expérience, l'inspiration, il fallait aller la chercher lorsqu'elle ne venait pas d'elle-même. Il écrivit :


"
Mes phrases sont ensorcelées.
Mes mots ne vont pas bien.
Ma journée est ensoleillée,
Mais mon coeur est rempli de rien.

Pourquoi j'aime, pourquoi je déteste?
Mes sentiments finissent par tomber.
J'aime la vie, mais son amour me délaisse.
Elle finie par laisser la mort m'emporter... "

Inkiff fit une pause, car il crut avoir entendu quelque chose; une sorte de borborygme. Mais cette impréssion se volatilisa lorsqu'il céssa d'écrire.
Il poursuivit alors son poème en ces mots :

" Le temps commence comme un ami.
Mais finit vite par devenir un ennemi.
À chaque secondes je vieillis,
De toutes les façons il ne m'a rien promis.

La Maison du Talent ( Appauvrir le Monde, Enrichir les Tombes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant