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Ça doit faire cinq minutes que je regarde ses portes imposantes marron, je ne sais toujours pas pourquoi je suis là. Je veux me convaincre que ce n'est pas se fichu mot que j'ai trouvée dans l'entrée qui m'a convaincue d'y aller. Je ferme les yeux un instant et prend une grande inspiration. Toute façon, avec la chance que j'ai, le cours à sûrement dû commencer depuis longtemps alors je pousse les portes afin d'entrer dans l'amphi.

Une centaine de paire de yeux se tournent vers moi. C'est extrêmement embarrassant même si je garde mon air hautain. Le professeur me fait une réflexion, en me disant que m'installer rapidement et d'arrêter de déranger le cours. Je suis l'élément perturbateur comme toujours. Je m'assois rapidement au dernier rang sans prendre la peine de sortir quelconque affaire pour travailler.


- « Le personnage le plus digne d'éloges est celui qui, par son mouvement, traduit le mieux les passions de l'âme » est ce que vous savez qui a dit cette phrase ? Demanda le professeur.


Tout un tas de nom fuse dans l'amphi sauf le bon, ils sont en fac d'art et personne ne connaît la réponse, je trouve ça aberrant même l'homme qui fait le cours semble épuisé de toute cette ignorance. Les minutes passaient et toujours personne ne trouve la bonne réponse.


- Léonard de Vinci, bande d'abrutie. Commentais-je.
- Mademoiselle Venderburg, qu'avait vous dit ?


Évidemment, que sur tout les étudiants, c'est mon nom qu'il retient, magnifique, mais vue ça tête ça vaut le coup d'être intervenu, on pourrait croire qu'il a croisé un fantôme. Tout le monde se tourne vers moi encore, je me sens épiée, c'est très désagréable, mais je ne me démonte pas.


- Léonard de Vinci, il a écrit et non dit ; « "Le personnage le plus digne d'éloges est celui qui par son mouvement traduit le mieux les passions de l'âme » il pensait que la peinture était supérieure à toute forme d'art. Sur toutes ses peintures, on n'y voit que des femmes sauf une, ou on retrouve un homme, un musicien plus précisément et c'est la seule qui à était retrouvée à ce jour.


- Vous n'êtes pas si bête que vous voulez le faire croire mademoiselle, commente l'homme dégarnie après avoir repris ses esprits.


- Mon comportement ne relève pas d'une analphabète, mais de l'insolence monsieur.


Je vois les élèves frémir face à notre échange, certains siffles suite à ma réponse, d'autre rient, j'entends certaines messes basses disant que je ne manque pas de culot. Le vieil homme ne trouve aucune répartie à mon commentaire alors mets fin au cours. Je suis la première à sortir alors que j'ai été la dernière à arriver au cours.


Je commence à m'allumer une cigarette quand je vois le cul serré venir vers moi. Qu'est-ce qui me veut celui-là. Louis, je crois qu'il s'appelle comme ça. J'ai même appris grâce à Jay qui est une vrai commère, qu'il est le demi-frère du mec que je me suis tapé il y a quelques semaines.

Le mec en question passe son temps à m'envoyer des messages auxquels je ne réponds pas.
Je tire une énième fois sur ma cigarette lorsqu'il arrive à ma hauteur. Il reste planter devant moi sans prendre la parole. Mais qu'est-ce qui me veut enfin ? Il est débile ou quoi ? Il me dévisage de haut en bas, passant chaque trait de mon visage en revue. Ça en devient lourd, je ne vais pas attendre l'éternité comme ça.


- Tu me veux quoi ? Dis-je d'une voix tranchante.
- Je ne te pensais pas....


Il laisse sa phrase en suspens cherchant sûrement les bons mots, peut-être pour ne pas me blesser où que je l'intimide mais qu'est ce que j'en ai à foutre. J'aimerais juste que ce débile se casse loin. Je me demande comment il a fait pour entrer à l'université, s'il n'arrive même pas a faire une phrase entière. Ça doit être Papa et Maman qui on donnée un pot de vin au doyen.


- Tu ne pensais pas que j'avais un minimum de culture ? Tu me pensais débile, juste bonne à me taper ton demi-frère ? Et bah loupé.


Il est très embarrassé, je trouve ça extrêmement drôle, il ne sait plus où se mettre, il passe sa main dans ses cheveux impeccables sûrement en signe d'anxiété. Je lâche un rire sombre. Je jette ma cigarette, dans la bouche d'égout juste à côté et le contourne afin de quitter cet endroit, j'en ai assez pour aujourd'hui.

Je sens qui me suit toujours, sans savoir pourquoi ça m'irrite vraiment se petit toutou. Je me retourne vivement pour lui faire face.


- Tu n'as pas de pote à aller voir ? Dis-je sèchement
- Euh... Harry veut t'inviter à une fête ce soir chez nous.


Je me stop net. Pardon ? Comment ça, il m'invite ? Ne pas répondre à ces messages n'est pas assez clair ? C'est bien un signe qu'il ne m'intéresse pas pourtant. C'est dingue d'être aussi borné, pourquoi il me colle autant et en plus, il envoi ce petit-bourgeois. Je me demande s'il sera de la partie ce soir. Rien n'est sur vu sa tronche, il ne doit pas être le genre à aimer les grosses fêtes. Il doit plus être le genre de mec à faire des sessions révisions autour d'un thé tout en portant le sweat de l'université.


- Mais je ne veux pas que tu viennes, je ne veux pas que tu vois mon frère, ni même que tu couches avec lui. Je ne t'apprécie pas, tu n'es pas quelqu'un de bien. Continue t-il en essayant de garder la tête haute.


- Vu que je ne suis pas quelqu'un de bien, je vais faire exactement le contraire de ce que tu me demandes, tu n'as pas à me juger, retourne jouer au ballon, espèce de connard.


Sans lui adresser un regard, je reprend mon chemin en direction du squat. Pour qui se prend t-il celui-là. En plus de ça, je viens de répondre favorablement à l'invitation d'Harry, dans quelle merde, je me suis encore foutu.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 09 ⏰

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Dark Rose.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant