Sans une larme

Chapitre 60:

-Hey ! M'exclamais-je en me dirigeant vers eux.

-Alors la future maman, comment te sens-tu ?

-Fatiguée mais très bien. Et vous deux ?

-Ça peut aller mieux, c'est assez délicat comme contexte.

-C'est sûr, confirmais-je.

Le notaire arriva coupant notre discussion. Il nous serra la main avant de nous inviter à entrer dans son bureau. Je pris place sur la chaise du milieu à droite, Ken à ma droite avec Riwal sur ses genoux et David à gauche. Laura était dans la chose tout à gauche. Le notaire se plaça derrière son bureau avant de croiser ses mains sous son menton et nous regarder sérieusement.

-Bon, je ne vais pas passer par quatre chemins. Mr Smet et Mme Smet, dit-il en regardant mon frère et ma sœur, votre père ne vous a rien laissé. Autant en valeur mobilière que d'argent. L'entièreté de la fortune de votre père revient à sa dernière femme Laeticia Hallyday ainsi qu'une partie de ses droits d'auteur.

-Quoi ?! S'exclamèrent les deux, pensant avoir mal entendu. Ce n'est pas possible. Jamais notre père nous aurait déshérité. De toute façon, ce n'est pas possible en droit français !

-Votre père a effectué son testament en Californie et là-bas, c'est quelque chose de tout à fait banal de renier ses enfants. Je peux vous donner une copie si vous voulez mais cela ne changera rien. Votre père ne vous a rien laissé. Vous pouvez toujours faire appel à la Cour d'Appel de Paris mais je ne vous garantis rien.

-Et moi dans tout ça ? Demandais-je tout aussi sous le choc que les deux autres.

-Ah vous Madame Samaras, née Smet. Votre cas est un peu plus spécial. Dans son testament américain, vous n'avez rien reçu également. Mais votre père est venu me voir peu de temps avant de rendre l'âme. Il a fait un testament bis mais cette fois en France. M. Jean Philippe Smet, alias Johnny Hallyday lègue 100 000€ à son petit-fils Riwal Jason Samaras ainsi que sa toute première guitare et à vous, la deuxième partie de ses droits d'auteur et son piano. Il m'a également demandé de vous laisser ça, expliqua l'avocat en me tendant une enveloppe avec mon nom écrit dessus.

Je la pris et l'ouvris. J'en sortis une feuille où je reconnus l'écriture de mon père. Ça faisait bizarre de la revoir après tout ce temps. Elle était un peu enfantine mais assez compréhensible avec le temps. La toute première fois que j'avais essayé de lire son écriture, j'avais pris trente minutes pour déchiffrer cinq lignes. Vous voyez l'idée. Accompagné de la lettre, je trouvais une photo de mon père et de ma mère. Il la tenait par la taille et ils se regardaient amoureusement. C'était la toute première fois que je voyais une photo d'eux ensemble. Je pris une bonne inspiration avant de me mettre à lire.

Mon cher bébé d'amour,

Si tu lis cette lettre, c'est que j'ai rendu mon dernier souffle. Je te promets que j'ai essayé de tenir pour toi et le reste de la famille mais si Dieu en a voulu comme ça, c'était que je devais rejoindre ta mère au ciel. Je m'excuse de ne pas avoir pu passer plus de temps avec vous et surtout de m'être disputé avec toi à propos de ta petite famille. Mon notaire a dû te dire que j'avais légué de l'argent à Riwal. Je n'ai pas eu le temps de le connaître réellement et je m'en veux tellement. En quelques mois, j'ai fais la connaissance d'un garçon extraordinaire et qui te ressemble comme deux gouttes d'eau. Je pense la même chose pour Ken. Je m'excuse de ne pas avoir appris à le connaître alors qu'il était tout pour toi. J'espère que tu continueras d'être heureux avec lui et que tu agrandiras encore la famille Smet, enfin Samaras maintenant. J'espère qu'en lui laissant ma guitare, il se développera un talent comme toi et Noah plus jeune. Je suis tellement triste de ne pas pouvoir être témoin de ça. J'aurais tellement voulu être là et le voir grandir. Je suis désolé de ne pas avoir été le grand-père idéal mais j'espère tout de même qu'il se souviendra de moi en bien.

En ce qui te concerne, je te laisse le piano que je t'ai acheté dix-huit ans plus tôt. Je savais ô combien il était cher à tes yeux car il te rappelait Gabrielle. J'ai préféré laisser mon argent à Laeticia, Jade et Joy et je sais que tu seras une des seules à le comprendre. Enfin, plus pour Jade et Joy connaissant ton désaccord avec ta belle-mère. Je tenais néanmoins à te laisser une partie de mes droit d'auteur. Tu es la seule à connaître vraiment ce que l'on ressent quand on chante alors je tiens à ce que tu termines les accords de mon dernier album et que tu n'hésites pas à rendre public notre duo, que j'ai adoré chanter avec toi.

Tu trouveras également dans l'enveloppe un cadeau que je voulais offrir à ta mère il y a très longtemps. Malheureusement, je n'ai pas eu le temps alors il te revient de droit. Prends en soin pour moi comme je l'ai fait pendant ces vingt-sept dernières années. Je t'aime et t'aimerai toujours. Ton papa préféré. Jean Philippe Smet

J'essuyais toutes les larmes qui avaient coulé pendant la lecture avant de regarder le « cadeau » dans l'enveloppe. Et ce que je vis me fit pleurer encore plus. Une alliance. Mon père voulait réellement l'épouser. Ce n'était pas des paroles en l'air qu'il avait dit. Tout aurait pu être différent si ma mère n'était pas partie du jour au lendemain. Je décidais de la placer à mon index puis revenais à la réalité.

-Des questions ? Demanda le notaire.

-C'est possible un testament bis ? Je ne savais pas que ça existait.

-Si, si. En tout cas, dans le droit français.

-Et David et Laura ne toucheront vraiment rien ? C'est Laeticia qui a toute la fortune de mon père ? Et Jade et Joy ?

-Laeticia est l'exécuteur testamentaire de votre père. C'est elle qui a tout. Vos demi-sœurs ne toucheront l'héritage qu'à la mort de votre belle-mère.

-Elle n'a pas le droit de faire ça !! s'exclama Laura hors d'elle. Il faut contester le testament. Dès maintenant.

-Bien sûr vous pouvez. Je peux lancer la procédure.

-Faites, intervint David, je me joins à ma sœur. Et toi Eden, tu nous suis ?

-Pas cette fois. Je vous soutiens mentalement mais là, je suis fatiguée, je suis enceinte comme pas possible et ajouter ce problème en plus, non merci. Et même, j'ai eu tout ce que je voulais. Je m'entendais à ne pas avoir grand chose, je me débrouille très bien sans. Mais si vous décidez de faire appel, je vous soutiendrais contre Laeticia bien évidemment. Je vous demande juste que cette affaire reste privée. Je sais que papa n'aurait pas aimé qu'on se déchire comme ça en public.

-Pas de problème sœurette, c'était prévu, m'annonça David.

-Je vous adore. Bon, je vais rentrer, je commence à fatiguer là.

-Tu pars toujours en Corse ? Demanda Laura.

-Obligé. Ça devient trop compliqué avec les paparazzis. Mais au moindre problème, appelez-moi et je viendrais illico presto !!

Ils rigolèrent avant de me prendre dans les bras. Je les saluais ainsi que le notaire et on sortit avec Ken. Je savais que c'était que le début des emmerdes...

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