Un beau jour d'été. Deux enfants jouent dans un parc. Leurs sourires innocents sont si beaux. Ils n'ont pas conscience.
Ils n'ont pas conscience que la vie est fragile. Ils ne savent pas encore que parfois, elle ne tient qu'à un fil.
Non, ils sont...
- Tu es dans la forêt ma chérie ? Tu as reçu une lettre des Etats-Unis, je me suis dit que tu voudrais le savoir.
La mère d'Alaïs n'avait pas encore terminé sa phrase que la jeune fille était déjà debout. Elle remercia sa mère et raccrocha. Mais son corps semblait refuser d'avancer.
Pourquoi une lettre ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi n'avoir eu aucune nouvelle pendant plusieurs jours et recevoir une lettre aujourd'hui ?
Alaïs avait peur, elle appréhendait les mots qu'elle allait devoir lire.
Elle se mit finalement en marche, mais étonnamment, ses pensées semblaient s'être bloquées, elle avançait mécaniquement, sans réfléchir.
Arrivée devant la maison, sa mère sortit sur la terrasse, la lettre à la main. Elle se dirigea vers elle et lui tendit l'enveloppe en souriant. Elle était confiante, n'avait aucun doute. Alaïs elle, était tiraillée. Elle tentait de se convaincre que cette lettre serait belle, positive, encourageante. Mais tout semblait lui crier le contraire.
Saisissant l'enveloppe, elle regarda sa mère qui venait de lui donner un geste d'affection en passant sa main dans sa chevelure blonde. Elle monta dans sa chambre, s'assit sur son lit et entreprit d'ouvrir l'enveloppe. Ses mains tremblaient, la peur lui rongeait le ventre.
Et s'il trouvait cela trop difficile ?
Et si il avait changé d'avis et avait revu Faith, dont il lui avait parlé ?
Le papier entre les mains, Alaïs ferma les yeux un instant, soupira longuement. Puis elle commença à lire les mots gravés à l'encre noire.
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Doucement, Alaïs replia la lettre. Rien, il n'y avait rien de négatif. Le soulagement la gagnait. Finn n'avait rien dit d'incroyable, d'anormal, de nouveau, mais il avait réussi à lui donner un sourire entier et sincère.
Elle attrapa la petite carte au fond de l'enveloppe, et s'installa à son bureau. Elle alluma son ordinateur, inséra la carte, et lança le fichier.
Immédiatement, la musique résonna avec force dans la chambre d'Alaïs, et la jeune fille se boucha les oreilles par réflexe, avant de baisser le son.
Ils étaient en train de terminer de chanter « City Boy », qui était devenu la musique favorite de la jeune blonde. Acclamée par des hurlements hystériques, la musique s'acheva. Alaïs sourit en entendant que le nom de Finn était hurlé à plusieurs reprises.
Puis elle se concentra sur le groupe. Finn prenait la parole, en anglais. Alaïs se concentra et parvint à comprendre.
- Merci Seattle ! Hurla-t-il.
Il but de l'eau et continua à parler, plus calmement.
