• 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐟𝐚𝐧𝐭𝐬 •

Depuis le début
                                    

- Carl, stop ! » Je le coupe dans son monologue plus que blessant envers son père. « Tu auras toujours besoin de ton père. Il n'est pas fautif pour toutes ses disparitions, il ne pouvait pas tout prévoir. Tu lui reproches le fait d'avoir voulu une vie normale avec sa pelle et ses légumes, mais il a autant souffert que n'importe qui. On les retrouvera, tous, même Judith.

- Il était un chef. Maintenant, il n'est plus rien. Je m'en sortirai s'il meurt.

- Il est un père avant tout, un humain comme nous tous. Le manque paternel n'est pas aussi facile que tu le penses, profite de ton père chaque instant et accepte ses victoires comme ses défaites. » Je tente de le prendre dans mes bras, mais il se recule et sort de la maison.

Précipitamment, je ferme derrière moi et part à sa recherche, évitant de trop faire de bruit, mais il n'y a pas un chat aux alentours jusqu'à ce que j'entende des coups de feu dans une des maisons. Vu le boucan que ça a produit, je ne fais plus attention à ce qu'il m'entoure et fonce jusqu'à la source du bruit, inquiète pour Carl.

« - Carl ! Carl ! » À peine en haut des marches, je le vois reprendre son souffle, une craie dans la main, face à une porte en bois qui tremble. « Ne fais plus jamais ça, tu veux que ton père me tue ou quoi ? » Je m'accroupis à sa hauteur et le prend fortement dans mes bras, rassurer de voir qu'il va bien.

« Rôdeur à l'intérieur. Il a eu ma godasse. Il m'a pas eu moi. » Arrivais-je à lire sur la porte. Je descends le regard et constate qu'effectivement, il lui manque une chaussure au pied. Je souris suite à sa dernière phrase, puis me relève.

« - Tu veux que j'aille la récupérer ?

- Non.

- C'est vrai, excuse-moi, tu n'as plus besoin d'aide, tu es grand maintenant. »

Il hoche la tête en me remerciant de ma réponse, puis me prend la main en me tirant dans la chambre d'à côté. Il prend un pot au passage et m'invite à le suivre sur la toiture de la maison ce que je fais après mûre réflexion et avec attention. Je m'installe à ses côtés alors que le rôdeur tape à la vitre de l'autre chambre. Il me tend sa cuillère pour qu'on partage le gros pot de chocolat, laissant un silence agréable s'installer.

 Il me tend sa cuillère pour qu'on partage le gros pot de chocolat, laissant un silence agréable s'installer

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« - Moi, en tout cas, je suis sûre d'une chose, c'est que dans ton monde. » Je pointe sa manette en souriant. « Il n'y a pas de chocolat aussi bon, ni de Dana à tes côtés.

- Peut-être que si, qui sait ? Ne cherche pas à en savoir plus, seul moi saura ce que j'ai imaginé. » Il me pousse gentiment avec son épaule alors que je rigole, prise la main dans le sac avant de reprendre mon sérieux.

Survival [𝐓𝐡𝐞 𝐖𝐚𝐥𝐤𝐢𝐧𝐠 𝐃𝐞𝐚𝐝]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant