𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐓𝐫𝐨𝐢𝐬

Depuis le début
                                    

Le Baggaïd ouvrit un peu plus ses yeux en le regardant, étonné. Puis, il secoua doucement la tête de gauche à droite, un soupir amusé faisant siffler ses dents. Alors il était là son plan, pensa t-il. Il était agréablement surpris par ce noble-là, qui devenait de plus en plus mystérieux et intéressant à ses yeux. Qui était-il en fin de compte? Pas un noble comme les autres, il en était sûr.

-Bien, il ne nous reste plus qu'à trouver une table de bonne compagnie.

-Ah parce qu'on va vraiment jouer au poker ? s'enquit Bagsan en suivant Vladimir.

-Voyons cher ami, ne soyez pas stupide. Nous ne sommes pas là pour faire du lèche-vitrine.

Vladimir posa un regard noir sur le lézard qui sentit son sang ne faire qu'un tour. Pas qu'il en eut peur, mais peut-être que si finalement.
Le loup ne savait pas quoi penser de lui, ça se lisait dans ses prunelles qu'il était légèrement déçu. Mais déçu de quoi alors ? Ça, Bagsan ne le savait point. Il suivait son camarade en silence, détaillant ce qu'il y avait autour de lui de ses orbites aux pupilles légèrement tremblantes.
C'était la première fois, depuis bien longtemps, qu'il n'avait pas pénétré une ambiance, un lieu pareil. Il en avait perdu l'habitude, lui qui ne savait même pas si il était content de retrouver cela, ou pas. Tant de tension, d'oppression dans une salle pourtant immense, il avait l'impression de rentrer en Enfer.
Vladimir se dirigea vers une table où quatre gentes personnes s'entretenaient, cherchant visiblement d'autres compères pour jouer.
Deux hommes et leur femme, l'ex-détective supposait. Un Feunard et sa Lockpin, et un Léopardus et sa Chaglam. Ils étaient en costume cravate assez sombre et ternes, bien repassés et aux boutons d'or ou d'argent. Elles étaient dans d'élégantes robes cocktails, unies, qui mettaient en évidence leurs formes féminines bien dessinées, bien que faibles. Les deux hommes levèrent la tête du paquet de cartes et des jetons en entendant le pas répété de la canne du Lucario.

-Ne serait-il pas ?

-Ysvotich !

Les quatre bourgeois se redressèrent et allèrent à la rencontre des deux opposés, même si ils avaient à peine vu le Baggaïd.

-Ysvotich Vladimir, est-ce bien vous ? demanda le Feunard.

-En effet.

-Ce n'est pas croyable ! s'extasièrent les deux femmes qui visiblement en étaient des grandes fanatiques. Nous sommes adoratrices de vos concerts, vous avez un immense talent pour le violon ! Mais que faites vous à Janusia ?

-Je donne des concerts symphoniques un peu partout, et ma dernière escale de l'année est ici mesdemoiselles.

-Comment avons-nous pu l'ignorer ?

Vladimir était resté impassible face aux compliments des jeunes demoiselles, ce qui surpris bien Bagsan. Qui oserait être aussi lisse face à ses fans ? Et bien lui apparemment.
Le violoniste avança son genou pour se mettre à la hauteur des deux femmes et leur fit un baise-main à chacune, sans que leur mari ne disent quoi que ce soit. Il se redressa et serra poliment la main du Feunard et du Léopardus. Puis, peut-être pour juste se languir de leur excitation enfantine en silence, il offrit à leur femme un billet chacune pour son concert prochain, aux premiers rangs.

-Ysvotich, que faites vous dans ce casino ?

-Comme vous, je viens jouer au poker.

-Et, vous, qui êtes-vous ?

Le Léopardus venait de s'adresser au reptile qui n'avait pas eut droit à la moindre attention jusqu'à maintenant. Les quatre nouveaux regards se posèrent sur lui qui racla sa gorge pour dire simplement :

Dead and Alive [UA INTÉGRALE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant