Fragile, mais déjà cassée.

Depuis le début
                                    

Mes pleures s'atténuent et ils n'en restent plus que quelques sanglots.  

On m'amène dans une chambre et je sens deux bras puissant me soulever pour me mettre dans un lit. C'est le déclic. Mon cerveau se remet en marche aussitôt. Je me met à me débattre. Si on m'a amené dans une chambre c'est qu'ils veulent que je reste ici, or c'est hors de question. Alors je me secouent et je frappent la personne qui me porte. Celle-ci me pose vivement sur le lit mais continue à me tenir fermement. J'entends vaguement ma marraine me demander de me calmer et un infirmiers qui lui demande poliment de sortir. 

Soudain je sens une légère piqure dans mon bras. Je me fige. Ils ont osé. Dans quelques minutes le calment qu'ils m'ont injecté va faire effet et je vais m'endormir. Mais qu'est-ce qu'ils ne comprennent pas dans " je ne veux pas rester ici. C'est insupportable." ? 

Lentement mes yeux commencent à se fermer et je m'endors en maudissant Lia et tout ces infirmiers autour de moi. 

Je me réveille complètement sonnée. Mais où est-ce que je suis ? J'essaie péniblement de m'asseoir mais quelques choses m'en empêche. Mes mains sont attachées au barre du lit. S'en prévenir tout mes souvenirs reviennent. Je sais où je suis. A l'hôpital. Là où ils sont morts. Je ne peux pas partir. Je suis coincée ici. J'ai à nouveau envie de pleurer mais cette fois j'arrive à me retenir. Je risque de faire une autre crise de panique je le sens. Alors pour tenter de me calmer je ferme les yeux et je bloque ma respiration pendant dix secondes avant de relâcher mon air doucement. Je sens mon corps se détendre un peu. Je recommence cette opération encore deux ou trois fois. Après ça je garde les yeux clos et j'essaie d'oublier où je suis. Mais mon esprit en a décidé autrement. 

J'ouvre les yeux. La lumière m'éblouit. Je les referme. J'entends un drôle de bruit. Une sorte de bip assez sonore. Je sens aussi qu'autour de moi on s'affère. Il y a des voix qui parlent entre elles. Elles ont l'air à la fois soulagée et paniquée. Etrange. Soudain j'entends une voix près de mon oreille. Elle semble s'adresser à moi. 

" Hey ma grande comment tu te sens ? Tu peux ouvrir les yeux ? "

C'est une voix de femme. Elle est douce et rassurante. 

Je secoue la tête. Je peux les ouvrir mais je ne veux pas la lumière me fait trop mal. 

" Mais si tu vas voir, il suffit que tu les ouvres tout doucement. Si c'est à cause de la lumière tu n'as cas tourner la tête sur un côté. " Me dit-elle gentiment. 

Peut-être qu'elle a raison, si je les ouvre lentement ça devrait me faire moins mal. Et puis j'ai bien envie de savoir qui est cette femme. Ce n'est pas ma mère, j'aurais reconnu sa voix. Ce n'est pas Lia non plus parce que je sais qu'elle est en Italie en ce moment. 

Finalement je finis par réussir à ouvrir les yeux. Au début ma vision est floutée et j'ai beaucoup de mal à distinguer ce qu'il ce passe autour de moi. J'aperçois des silhouette s'agiter autour de mes jambes.  

" Alors tu vois c'était pas si difficile n'est-ce pas ? "

Je tourne la tête vers celle qui a parlé.  Elle doit avoir la trentaine. Son visage un peu rond est encadré par de court cheveux bruns tout frisés. Elle a un grand sourire bienveillant et elle me tient chaleureusement la main. Cependant il y a quelque chose qui cloche. Son sourire cache quelques choses que ses yeux trahissent. En effet dans son regards je lis de la tristesse. Mais pourquoi ? 

Ma première interrogation me reviens à l'esprit. Où suis-je ? Je pose cette question à la femme qui est toujours à côté de moi. 

" Tu es à l'hôpital ma chérie. "  Dit-elle désolée. 

Le soleil brille pour tout le mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant