Chapitre 20

Depuis le début
                                    

Betty, tu avais vu juste, c’est toi qui as toujours raison, je te demande pardon si ce n’est pas trop tard. J’ai toujours cru que Beya est une simple coépouse, ce que j’ignorais est qu’elle était ma rivale.

Cette sorcière que j’ai toujours considérée comme une petite fille sans défense m’a enlevé la seule chose que j’ai cherchée des années durant. Il ne me reste plus rien, Beya a tué mon enfant, rien ne va me faire renoncer à ma vengeance. Je vais la tuer et même son enfant aussi s’il le faut.

Pour ne pas qu’elle m’échappe, j’ai rapidement pris un peu d’eau chaude dans un sceau plus des pansements, je suis venue monter la garde dans le salon. Je vais voir par où elle va s’en fuir de cette maison.

Je nettoie la plaie sur mon bras, je passe une bande dessus. Je ne bouge plus d’ici, j’entends son enfant pleurer dans sa chambre. En position de garde, je n’en reviens toujours pas. Comment Beya a pu me faire ça ?

Je suis une femme, j’en sais des choses sur la rivalité entre coépouse. J’ai toujours vu ces femmes qui se déchirent sans que je ne sache pourquoi. Je me croyais à l’abri vu que la mienne est une petite innocente qui en peste encore le lait maternel.
Qu’est-ce que j’ai pu bien faire à Beya pour qu’elle s’en prenne à moi de la sorte ? N’est-ce pas que je l’ai bien accueilli, la suis-je déjà considérée comme ma rivale ? Est-ce que je ne la traite pas bien ?

Désormais, rien de tout ça n’a de l’importance. En s’en prenant à ma grossesse, elle a commis la plus grave erreur de sa vie. Elle a bien réussi son coup mais ça sera la toute dernière mauvaise chose qu’elle fera sur cette terre.

J’ai pris le soin de fermer à doubles tours la porte du salon. Notre mari est rentré trouver la porte fermée. La clé est dans la serrure, c’est en essayant d’ouvrir avec la sienne que je me suis levée pour aller l’ouvrir.

Djadjé (en rentrant): Vous vous enfermez maintenant et c’est quoi tu as sur le bras.

Sans répondre, je retourne prendre place sur le canapé. Il vient se mettre devant moi, il voit le sceau ainsi que l’alcool, la bétadine et le coton couvert de sang que j’ai utilisé pour nettoyer ma plaie.

Djadjé (confus): Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Tu as eu un accident en rentrant ?

Moi (sans le regarder): Non, c’est ici que l’accident s’est produit

Djadjé (arrêté sans en main): Qu’est-ce qui s’est passé ?

Moi (en fixant la télé): Demande à ta femme, demande à Beya, elle est enfermée dans sa chambre.

Djadjé (voix nerveuse): Mais qu’est-ce qui se passe enfin ? C’est toi qui as un pansement sur le bras et tu me parles de demander à ma femme, toi tu es ma mère ?

Moi : Je ne te dirais rien sans la présence de Beya, tu ferais mieux de la faire sortir de sa chambre.

Sans plus se rendre dans ma chambre pour déposer son sac, il se dirige dans le couloir de la chambre de Beya. Je l’entends taper à sa porte en l’appelant avec insistance. Un petit instant plus tard, je vois la sorcière avec son bébé dans les bras.

Je suis prise de colère dès que j’ai vu cette sorcière marcher derrière notre mari jusqu’à ce qu’ils viennent se mettre devant moi. Cacher derrière notre mari, ses larmes coulent, elle fait comme si elle souffrait. Je ne sais pas ce qu’elle a fait à son bébé qui n’arrête pas de pleurer lui aussi.

Djadjé (en jetant son sac sur la table): Comment as-tu osé Ryma ? Mais qu’est-ce qui ne tourne pas en rond chez toi ?

Moi (les mains sur la hanche): Quoi ? Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ?

RIVALITE ENTRE COEPOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant