La Souffrance doit cesser

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Poursuivie par les autorités, Fleure finit par s'infiltrer dans un vieil immeuble délabré, étant encerclée de chaque côté. Une fois à l'intérieur, elle se cacha rapidement dans une petite pièce recluse, désespérée, sentant de plus en plus la faux de la Mort s'approche de son cou, son souffle glacial lui gelant son sang. . Elle profita donc du court laps de temps disponible pour souffler, se perdre dans ses pensées, le regard vide.
Soudainement, elle releva la tête. Elle regarda autour d'elle, cherchant à discrètement savoir si quelqu'un l'avait suivie, l'avait retrouvée. Elle prêta ensuite une oreille aux bruits proches, mais, de sa position, seuls les rires des enfants près du parc n'étaient audibles. Elle se releva donc sans faire de bruit, puis arracha le bracelet qu'elle portait autour du cou, avant de le placer sur son cœur. Cette action eut  pour effet de stopper le temps. On n'entendit plus les enfants rirent, les oiseaux ne chantaient plus, plus rien ni personne n'était en capacité de se mouvoir, exceptée Fleure elle-même. De même, si son corps résistait à l'arrêt du temps, l'oxygène, lui, cessait de circuler, tout comme le reste, limitant sa respiration. Là, un esprit apparut devant elle. La cause de tout le mal qu'elle avait apporté. Ib. Leur lien leur permit de parler par la penser, malgré l'absence d'air en général.

"Tu es consciente que tu ne pourras résister indéfiniment ?
- Tout comme je suis consciente que si je m'abandonne à la mort, tu devras m'y suivre.
- Ainsi, voilà ton plan."
Fleure soupira, avant de reprendre :
"Si on peut appeler cela un plan.
- Incapable de faire face à tes actes ?
- MES actes ?! Tu te fous de moi ?! Si je n'étais pas là, qui sait quelle ampleur tes crimes auraient pu atteindre ?
- Ça n'est pas ce que penseront les flics quand ils retrouveront ton pauvre cadavre.
- Quitte à devoir crever, autant t'y faire passer en même temps !
- Hahah ! Si être un héros pouvait être si simple.
- Économise ta salive. Tu sentiras enfin ce qu'est la souffrance quand l'air ne sera plus suffisant.
- Tu n'as pas peur que le temps ne reprenne jamais si tu meurs ?
- Personne n'en aurait conscience. Aucune importance.
- Et ta famille ? Tu ne veux pas qu'elle vive heureuse ?
- Celle que tu m'as ôtée ? De toute manière, il n'y aurait plus rien.
- Tu TE l'aies ôtée.
- Ne t'avise plus de l'ouvrir. Sincèrement.
- Voyons. Ne t'énerve pas. Je ne fais que simplement poser les faits.
- FERME-LA !"
La femme prit violemment l'esprit par la gorge, des larmes commençant doucement à apparaitre de ses yeux orangés. Ib la regarda, un grand sourire aux lèvres.
"Tu vois ? Tu n'assumes pas tes actes.
- Nous sommes des ordures de même niveau. N'ose même plus ouvrir ta gueule.
- Pathétique."
Fleure augmenta alors la pression de sa main, tentant d'étrangler l'esprit. L'air commençant à se limiter dans l'espace, elle sentait peu à peu ses forces la quitter, et les douleurs la prendre.
"Je te jure.. que tu vas crever..
- Allons bon... Tu faiblis. Il est *tousse* peu probable que tu y arrives *tousse*, ne penses-tu pas ?
- Le passé doit disparaître.. Toi y compris..
- ... Tu as l'air déterminée. Vas-y, termine-moi... Tu n'en es pas à ton premier meurtre, de toute façon.
- Je n'ai pas besoin.. de ton autorisation.. pour prendre une vie.."
Rassemblant ses dernières forces, Fleure explosa la nuque d'Ib, et jeta son corps au loin, avant de s'effondrer à son tour.
Le temps reprit instantanément son cours. Le bracelet se brisa, Ib étant mort, et le corps de la défunte gisait dans son propre sang, ses veines ayant implosées à la mort de l'esprit, jusqu'à l'arrivée des militaires qui la pourchassaient. Ceux-ci étaient stupéfiés devant l'horreur qui se présentait sous leurs yeux, incapables de comprendre comment la femme aurait pu mourir de manière si étrange.


Dying FlowerWhere stories live. Discover now